Le monde méditerranéen : espace d’échanges et de conflits à la croisée de 3 civilisations

[pic 1][pic 2]

Le monde méditerranéen : espace d’échanges et de conflits à la croisée de 3 civilisations

Intro : Au début du MA, l’Empire romain n’existe plus qu’en Orient et prend le nom d’Empire byzantin. Du coup, l’organisation de l’espace méditerranéen est bouleversée. De plus, l’émergence à l’est de la zone d’une nouvelle religion monothéiste, l’Islam, à partir de 632, va donner un rôle particulier aux Arabes à l’est et au sud du bassin méditerranéen. L’unité construite par l’Empire romain cède la place à 3 espaces mouvants, livrés à des conflits internes

PB : Comment l’espace méditerranéen se recompose après la disparition de l’Empire romain d’occident ? Quelles puissances émergent cet espace entre le VIIème et le XIIIème siècle ? Comment les latins semblent s’imposer entre les Xème et XIIIème ?

I Une redistribution des cartes à partir du VIème siècle

1. Un espace morcelé dans lequel s’affirment des pouvoirs différents

• L’Europe occidentale : renouveau de l’organisation politique et social : féodalisme

Place de l’Eglise : Bernard de Clairvaux

• L’Empire byzantin : une persistance de l’Empire romain ?
• Le monde arabo-musulman : entre expansion et division

1. Mais des points communs

Doc.1

L’espace méditerranéen s’organise autour de villes parfois très peuplées. Elles sont des pôles économiques majeurs, des lieux de pouvoirs, et des lieux d’échanges. Elles sont dominées par une aristocratie, des oligarques ou un pouvoir religieux. Les « chefs de guerre » se taillent des domaines de plus en plus vastes et entre parfois en conflit contre leurs voisins pour agrandir leur territoire.

Cependant, la très large majorité de la population est rurale, peu influencée par ce qui se passent dans les villes. Il existe toujours un décalage temporel entre les évolutions politiques et sociales des villes et leurs conséquences dans les espaces ruraux : lenteur des moyens de communications, résistance des populations aux changements… Dans ces conditions, la diffusion des religions dominantes est plus lente que dans les villes. Le contrôle des espaces ruraux va être un enjeu pour les détenteurs du pouvoir politique, qu’ils soient des chefs militaires ou des religieux.

II Un espace d’échanges et de conflits

1. Des affrontements religieux mais pas seulement

Dès la fin du XIème S, dans la péninsule ibérique, l’idée de « guerre sainte » se développe. Les rois catholiques se confrontent à Al-Andalous arabe. En 1085, ils prennent Tolède dans le cadre de ce que les historiens appellent la Reconquista. La bataille de Las Navas de Tolosa en 1212 marque un tournant dans la présence musulmane qui ne fera plus que reculer jusqu’en 1492.

En 1095, le Pape Urbain II appelle les chevaliers d’occident à aller secourir leurs « frères chrétiens d’orient » menacés par l’avancée de nouveaux convertis à l’Islam qui arrive d’Asie centrale, les Seldjoukides. C’est la « croisade ». Après l’échec des « civils » en 1096, les chevaliers chrétiens prennent Jérusalem en 1098 et créent 4 royaumes latins. Mais, « cernés » par les musulmans, leur position est fragile.

Doc. 4 : En 1146, Bernard de Clairvaux, conseiller de rois et de papes, prêche la seconde croisade. L’objectif et de reprendre Edesse et de s’emparer de Damas. (voir doc. 1) Le roi des Francs Louis VIII et l’empereur du Saint Empire Romain Germanique y participent. C’est un échec. Doc. 5

Doc. 3 : Face à cette poussée des Latins / Francs dans les régions, des prédicateurs musulmans ravivent l’esprit des 1ers temps de l’expansion de l’Islam.  Ils appellent à prendre les armes et à faire le Jihad : effort au sens militaire du terme, c’est-à-dire la guerre. Saladin, chef militaire qui a réussi à unir une partie des musulmans du Proche orient, reprend Jérusalem en 1187. Il unifie sous son autorité l’Egypte, la Syrie et l’Irak d’aujourd’hui.

...