Etapes de l’anthropologie structuraliste de Lévi-Strauss
Synthèse : Etapes de l’anthropologie structuraliste de Lévi-Strauss. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jade8956 • 2 Mai 2023 • Synthèse • 6 855 Mots (28 Pages) • 197 Vues
Séance 4
Etapes de l’anthropologie structuraliste de Lévi-Strauss
• 1945, Claude Lévi-Strauss , « L’Analyse structurale en linguistique et en anthropologie »,
• 3 influences/contributions au renouvellement des problématiques et méthodes en anthropologie
- Durkheim, Mauss, Jakobson
- 1955-1960 : reconnaissance du structuralisme par la scène scientifique et la scène intellectuelle – Tristes Tropiques(1955), Anthropologie structurale (1958)
• La conception du rendement est donc autre que celle qu’a adopté notre société « spectaculaire- marchande » = Pas de « sauvages » ou « barbares »
« l’An&quité confondait-elle tout ce qui ne par&cipait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisa&on occidentale a ensuite u&lisé le terme de sauvage dans le même sens. Or derrière ces épithètes se dissimule un même jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l’inar&cula&on du chant des oiseaux, opposés à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire « de la forêt », évoque aussi un genre de vie animal, par opposi&on à la culture humaine. Dans les deux cas, on refuse d’admeLre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. » (Lévi-Strauss, Race et histoire, Gonthier-Média=ons, 1961, p. 19-20)
« Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage. » En ouverture du volume Le Père Noël supplicié.
Définition : l’anthropologie structurale :
Grande influence du structuralisme des linguistes américains, notamment Jakobson.
- Objectif : construction d’une méthode aussi rigoureuse que celle qui est à l'œuvre dans les sciences exactes.
- Fondement : partir des phénomènes pour remonter à leur structure cachée, par l'intermédiaire de modèles.
L’anthropologie structuraliste
• application à l'anthropologie de l'analyse structurale en linguistique développée par Jakobson et de Saussure
– Un discours est composé d'une succession de signes,
– l’unité linguistique = « une tranche de sonorités qui est, à l'exclusion de ce qui précède et de ce qui suit, le signifiant d'un certain concept ».
– Ex: le segment sonore : [ʒ(ə)laprã] est analysé par un francophone en trois unités linguistiques : "je/la/prends/", ou « je/l/apprends » (le choix entre ces découpages se faisant en fonction du contexte).
En linguistique structuraliste
– Le sens d'un terme ne se définit pas par son rapport avec un objet, mais par sa relaKon avec les autres mots de la langue : la significaKon est différenKelle.
• En anthropologie structuraliste – Le langage non en tant que sens, mais en tant que code, est bien le prototype de toute organisation.
– Comme le langage en effet, le système de parenté est établi, non pas au niveau des termes, mais des couples de rela/on : mari-femme, père-fils, frère- soeur, oncle maternel et fils de la soeur.
– Comme le langage encore, la parenté est un système de communica/on. Elle ne se développe pas spontanément à par8r d'une situa8on de fait. Les règles du mariage assurent la circula8on des femmes au sein du groupe social et remplacent ainsi un système de relations consanguines d'origine biologique par un système sociologique d'alliance.
La parenté est donc un " langage ", puisqu'elle assure entre les individus et les groupes un certain type de communication. Que le " message " soit ici constitué par les femmes du groupe qui circulent entre les clans, et non par les mots du groupe circulant entre les individus n'altère en rien l'identité du phénomène considéré dans les deux cas.
Quelques principes du structuralisme de Lévi-Strauss
1° le principe d'immanence, qui fait que tout objet d'étude doit être regardé, dans son état actuel ;
2° la primauté du tout sur les parIes ; les éléments de chaque ensemble n'ont pas de significaIon pris isolément, mais ne se conçoivent que dans leurs rapports réciproques ;
3° la primauté des rapports entre les éléments sur les éléments eux-mêmes.
– Par exemple, les mythes amérindiens men<onnent un arbre comme le prunier ou le pommier.
• l'arbre n'a rien d'un support symbolique
• la fécondité du prunier qui intéresse l'Indien, tandis que dans le pommier c'est la puissance et la profondeur des racines. » ;
Structure et modèle
• La structure est comme un ensemble de rapports invariants qui expriment l'organisation du système.
– , « la notion de structure sociale ne se rapporte pas à la réalité empirique, mais aux modèles construits d'après celle-ci »
– elle n'est donc pas observable directement, mais elle constitue le réel rendu intelligible sous forme logique, le modèle.
Le modèle est un système symbolique qui permet d'accéder à la structure.
– Certains modèles appartiennent à une catégorie strictement logique,
• comme ceux que Lévi-Strauss utilise dans les Structures élémentaires de la parenté (1949) ;
– d'autres sont constitués de simples propositions ayant entre elles des rapports d'opposition, de corrélation, ou de génération
• Ce sont ceux qu'on va retrouver dans sa série Mythologiques (1964- 1971).
– il existe des modèles conscients • les premiers sont ceux que met en œuvre le système social de chaque
peuple, – et des modèles construits, supposés inconscients :
- les seconds sont ceux que (re)construit ou retrouve le chercheur qui étudie le peuple.
Séance 5
ANTHROPOLOGIE DES TECHNIQUES : Études des multiples interactions de la technique avec le social.
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