Comment Bodin démontre-t-il le pouvoir qu’à la souveraineté à cette époque ?
Dissertation : Comment Bodin démontre-t-il le pouvoir qu’à la souveraineté à cette époque ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathildekfr • 27 Février 2023 • Dissertation • 1 073 Mots (5 Pages) • 379 Vues
Commentaire de HDD
Jean Bodin définit la souveraineté comme « la puissance absolue et perpétuelle d’une République ». Jean Bodin est un jurisconsulte et théoricien français du XVIe siècle. Il est connu pour être l’un des premiers à avoir établi le concept de souveraineté dans son œuvre Les Six Livres de la République. Cet ouvrage est un texte juridique, qui a été publié en 1576, dès sa sortie il est abondamment étudié et traduit dans de nombreuses langues. Bodin élabore le concept de l’Etat moderne qui se définit par la souveraineté et théorise les régimes politiques. Ce recueil de livres s’inscrit dans un contexte de division du territoire français entre la ligue catholique et le parti Huguenot qui veut créer un Etat protestant. Bodin défend alors l’institution monarchique et attribue au souverain une fonction législative.
A travers l’étude d’un extrait du livre 1 chapitre 8, nous pouvons nous demander comment Bodin démontre-t-il le pouvoir qu’a la souveraineté à cette époque ? Nous verrons qu’elle s’exprime par un pouvoir absolu (I) mais aussi par un pouvoir partagé (II).
- Un pouvoir absolu :
Nous verrons dans un premier temps le rôle du souverain qui détient un pouvoir de législateur (A) mais cela sans se soumettre aux lois (B).
- Son pouvoir législateur :
Le souverain détient l’intégralité du pouvoir législatif et est le seul à le détenir par justement son statut. Il est à l’origine de la loi, la créer et agit dessus : « Il faut que cela qui sont souverains ne soient aucunement sujets aux commandements d’autrui et qu’ils puissent donner loi aux sujets (…) à ceux qui ont commandement sur lui » lignes 1 à 3. Le roi peut éditer de nouvelles lois, en modifier et en abroger. Il est le seul en mesure dans le royaume de trancher ce qui concerne la législation, donc celui qui est souverain gouverne son territoire et ses habitants, ses institutions et sa législation « le commandement de celui qui a la souveraineté » ligne 5. Le roi détient alors un pouvoir absolu lui garantissant l’exécution, la création et l’application des lois, donc l’entièreté de la souveraineté. En effet, elle est remise entre les mains du Prince qui l’exerce pour l’ensemble du royaume sous tous ces aspects. Mais nous verrons qu’il se positionne au-dessus des lois.
- Un législateur au-dessus des lois :
La loi représente l’excellence du roi et donc ne peut lui être appliquée « car on peut bien recevoir loi d’autrui, mais il est impossible par nature de se donner loi » ligne 16, dans ce sens en obéissant à la loi, nous obéissons à la volonté du souverain qui n’est pas forcément juste mais qui est suprême à cette époque. De plus, pour en être certain et protéger, le roi inclus dans la loi sa non-soumission à cette dernière « la loi dit que le prince est absous de la puissance des lois » ligne 4. Tout au long du texte, cette idée est répétée de nombreuses fois, montrant et affirmant que c’est l’un des caractères principaux et inévitable de la monarchie à cette époque, car « le Roi ne peut être sujet à ses lois ». Principe qui déroge au principe de souveraineté aujourd’hui, car cette dernière réside dans la nation qui en détient une part égale et la fait exercer grâce aux représentants eux-mêmes élus par les citoyens pour cet effet. Cela permet alors que tout le monde la respecte aussi bien les souverains que les représentants et législateurs. Donc la souveraineté à cette époque répond uniquement à la volonté royale « car tel est notre plaisir (…) elles ne dépendent que de sa pure et franche volonté » lignes 20 à 22. Cependant, nous verrons que ce pouvoir se trouve être aussi être partagé.
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