Comment Baudelaire montre-t-il par « une charogne » que tout sujet peut faire un poème ?
Fiche : Comment Baudelaire montre-t-il par « une charogne » que tout sujet peut faire un poème ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Le_G • 12 Janvier 2022 • Fiche • 1 352 Mots (6 Pages) • 358 Vues
Problématique : Comment Baudelaire montre-t-il par « une charogne » que tout sujet peut faire un poème ?
Titre :
- Sujet annoncé dès le titre :
* « charogne »pas de mystère. Rupture avec les poèmes qui précèdent et qui parlaient d’amour comme « un serpent qui danse ».
* « une » : dét. art. indéfini : pourtant, dans le poème, c’est une charogne bien particulière, précise, rencontrée par le narrateur sur son chemin qui est évoquée/ dans la suite du poème, l’image de la femme et celle de la charogne se superposentfém. (destin commun).
Strophe 1 :
1. Un couple :
* vers 1 : premier vers sentimental, plutôt bucolique, avec une interpellation directe de la femme aimée avec l’impératif « rappelez-vous ». Ce verbe signale au lecteur que c’est un souvenir commun qui va être partagé.
* On trouve à travers le pronom « vous », et le dét. Possessif « mon » la présence des deux protagonistes qui fusionnent dans le pronom « nous » du v. 1. Fusion de l’amour.
2. Chronotope décrit :
* qualifié à l’aide d’un vocabulaire très mélioratif : « beau »/ «doux » = 2 adjectifs mélioratifs. L’adverbe d’intensité « si » venant rehausser les qualités de l’adjectif « doux ».
On pense à un poème célébrant l’amour en raison de ces clichés présents dans les deux vers.
-3. A partir du v. 3 : description de la charogne, réaliste et macabre, sans euphémisme :
* v. 1 : présentée comme un « objet » : le mot est placé à l’hémistichemise en évidence. Cependant, ce terme reste assez neutre et assez vague, peu marqué : pas de quoi effaroucher le lecteur !
* v. 3 : apparaît le mot « charogne » qui reprend le titre et confirme le thème auquel est accolé un adjectif : « infâme » = bas, vil, qui cause de la répugnance/ Etymo < privatif : in + fam = la renommée ton donné, d’autant plus qu’il rime avec « âme » au v. 1on perçoit l’ironie baudelairienne et le détournement des codes romantiques en suscitant une image répugnante. Par ailleurs, ce mot rime avec « femme » au v. 5.
Strophe 2 :
Deuxième strophe : la charogne se met en scène et sollicite les sens du lecteur :
* l’odorat avec le v. 8 : « exhalaisons ». Il s’inscrit en effet dans un champ lexical plus large de la putréfaction avec les mots « puanteur », pourriture », « putride », « ordure » que l’on trouve tout au long du poème et qui révèle une odeur assez insoutenable confronte v. 15 : adv. d’intensité « si » devant l’adjectif « forte » = hyperbole
* la vue par le spectacle qu’elle offre : « jambes en l’air », « brûlante et suant », « ouvrait (...) son ventre ». Elle est personnifiée (avec les « jambes », « son ventre ») et la comparaison du v. 4 avec une femme lubrique.
- L’auteur rapproche cette charogne d’une femme :
* v. 5 : comparaison : « femme lubrique » (lubrique = qui a un penchant pour la luxure).
* Deux adjectifs qualifient cette femme « lubrique »/ « brûlante » : la charogne est érotisée.
Antithèse avec ces deux adjectifs : à la fois la charogne provoque celui qui la contemple et en même temps elle se détache de celui qui regarde.
Strophe 3 :
v. 9 : évocation du soleil
V. 11 : grande nature
évocation d’une nature 1) qui suit son cours 2) qui agit sur la charogne
V. 9 : « rayonnait » : terme mélioratif mais la comparaison du v.10 suscite le dégout.
Strophe 4 :
1. Une nature personnifiée
* V. 13 : « le ciel regardait » : spectacle pour tous, même pour le ciel, ici personnifié.
* Nouvelle comparaison : « comme une fleur s’épanouir » : évoque le titre du recueil, « fleurs du mal » : toujours cette idée d’extraire la beauté́ de la
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