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Ferdinand Lot, La fin du monde antique et le début du Moyen-Âge

Commentaire de texte : Ferdinand Lot, La fin du monde antique et le début du Moyen-Âge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 661 Mots (7 Pages)  •  368 Vues

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Introduction

Le texte porté à notre étude est un extrait de La fin du monde antique et le début du Moyen-Âge de Ferdinand Lot. Il traite notamment de la fin de l’empire romain d’occident, né en -753 et mort officiellement en 476, date connue pour marquée la transition entre l’Antiquité et le Moyen-Âge. Historiquement, cette période est marquée par un affaiblissement progressif de l’empire romain d’occident notamment depuis la crise économique qui l’a frappé et la séparation officieuse de l’empire en 364 et accentuée en 395. De plus, l’empire romain s’affaiblissant, de plus en plus de population barbares viennent s’installer dans l’empire romain. A l’origine indispensables à la protection de l’empire romain d’occidents, ils deviennent progressivement mercenaires de l’empire. l’année 476 est alors marquée par la déposition de Romulus Augustule, dernier empereur d’occident par Odoacre, qui mit fin à l’empire romain d’occident. D’un point de vu juridique, le déclin de l’empire s’accompagne d’un déclin du pouvoir impérial. L’empire romain est organisé en deux administrations (orient et occident) qui ne concertent pas leur politique, bien que l’empire soit maintenu officiellement unitaire jusqu’en 476. Les empereurs occidentaux qui se succèdent sont faibles ce qui implique qu’aucune autorité n’est assez énergique pour maintenir la puissance de l’empire. En outre, l’intégration des populations barbares et leur installation permanente au sein de l’empire entraine la nécessité de fixer un régime juridique particulier pour ces populations : l’hospitalitas dans un premier temps et le foedus dans un second. Ce traité conclu en 416 entre Rome et les barbares de l’intérieur leur confie la défense de territoires et les considère comme peuple fédérés de l’empire. On voit alors se développer des micro-états au sein de l’empire, les royaumes Romano-barbares. Ce climat de cohabitation va malheureusement vite être surplombé par une autonomisation croissante voire même une indépendance de ces royaumes gouvernés par des chefs barbares, la réalité du pouvoir n’étant plus dans les mains de l’empereur romain d’occident. Ferdinand Lot (1866-1952) est un historien médiéval, archiviste paléographe et le premier à consacrer un travail d'ensemble à l'histoire romaine entre le IIIe et le Ve siècle puisque selon lui « le Moyen Age ne peut se comprendre si l'on ne remonte pas au Bas Empire ». Il étudie alors cette période dans son oeuvre capitale La Fin du monde antique et le début du Moyen Âge publiée en 1927 et rééditée en 1968. L’auteur y présente la décomposition du monde romain et l’idée d’un passage insensible de l’Antiquité au monde médiéval. Comment ce texte témoigne t-il du décalage qui s’est opéré entre la chute factuelle de l’empire romain et le ressentie de celle-ci par les contemporains ?

Des faits favorables au sentiment d’indifférence des contemporains

La chute de l’empire romain d’occident s’étant opérée de manière progressive et continue (A) la transition entre le fin de l’Antiquité et le Moyen âge s’est effectuée de manière imperceptible (B).

Une chute continue et progressive

En réalité, « les gens […] leurs successeurs » (l.3-4). En effet, depuis 364 l’empire romain était sous la direction de deux empereurs, Valentinien Ier ayant confié une partie de l’empire à son frère Valens. S’en ai suivit le partage définitif de l’empire romain en 395 entre l’Orient sous le règne d’Honorius et l’Occident sous le règne d’Arcadius après la mort de l’empereur Théodose Ier. A partir de là, l’empire est dirigé sous deux administrations qui vont menés des politiques indépendantes et sans concertations. « Leurs successeurs » (l.4) sont trop jeunes, influencés ou renversés ce qui conduit à un empire qui s’affaiblit à chaque succession et qui sollicite de plus en plus le soutient des militaires barbares pour assurer la défense et le maintient de l’empire. Cette cohabitation fut en réalité un accélérateur de la chute de l’empire.

Cet affaiblissement progressif de l’empire à mener à l’année 476, où « le chef […] souverain fantôme » (l.6-8). En cette année, le chef des Hérules et général militaire Odoacre dépose l’empereur Romulus Augustul parce qu’il refusait d’accorder à son peuple qui travaillaient pour l’empire des terres supplémentaires. Ce fut le dernier empereur romain d’Occident puisque Odoacre n’ayant pas de sang romain, il n’était pas légitime à se hisser sur le trône et il n’y eu plus jamais d’empereur à la tête de la partie occidentale de l’empire. De plus, les royaumes barbares qui s’étaient formés à l’intérieur de l’empire romain prenaient de plus en plus d’autonomie et la réalité du pouvoir n’était finalement plus dans les mains de l’empereur mais dans celles des rois barbares d’où le fait qu’Odoacre « juge inutile » (l.7) de remplacer un « souverain fantôme » (l.7-8) qui ne possède pas de réel pouvoir et n’est finalement plus qu’une figure symbolique.

Le déclin de l’empire romain s’est fait lentement et sans changement brutal, les contemporains occidentaux comme orientaux n’ont alors pas remarqué véritablement les événements de 476.

Une transition imperceptible par les contemporains

Les contemporains ont réalisé le léger déclin de l’empire romain lorsqu’il a été scindé en deux « mais […] d’exister » (l.4-6). Effectivement, la progression lente de l’affaiblissement de l’empire romain d’occident témoigne d’une transition plutôt discrète et non pas d’une révolution brutale. Le quotidien des occidentaux n’a en effet pas vraiment changé puisque

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