DM sur le socialisme allemand
Étude de cas : DM sur le socialisme allemand. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Abdallah Le Chleuh • 1 Mai 2017 • Étude de cas • 853 Mots (4 Pages) • 671 Vues
HISTOIRE
Après sa défaite lors de la 1ère guerre mondiale, l’Allemagne voit son régime impérialiste échoué. S’en suit alors la proclamation de la République de Weimar, le 9 novembre 1918. Les militants socialistes, suite à la révolution russe de 1917, veulent répéter le même scénario en Allemagne, c’est-à-dire l’instauration du régime bolchevique.
Cependant, tous les militants socialistes n’ont pas la même stratégie. En effet, on peut distinguer deux tendances au sein du SPD. Tout d’abord, les réformistes, partisans de l’action parlementaire. Ils prônent la réforme par l’élaboration des lois et l’accès au pouvoir par le vote. De l’autre côté, les révolutionnaires sont eux partisans de l’action révolutionnaire, ils prônent l’action violente et l’accès au pouvoir par la rue (grèves, …).
Ces deux conceptions du socialisme vont s’opposer, ce qui va emmener un conflit sanglant en 1918 appelée « semaine sanglante ». Dans ces documents, nous avons la version de deux militants socialistes appartenant tous deux à des conceptions différentes du socialiste. Le premier document est un discours prononcé par Karl Liebknecht, l’un des leaders du mouvement spartakiste, le 9 novembre 1918. Le deuxième document est un témoignage sr les évènements de 1918 rédigé par Scheidemann, le premier chancelier de la république de Weimar, en 1921. Nous pouvons alors nous demander en quoi ces deux documents montrent-ils la scission entre un socialisme révolutionnaire et un socialisme réformiste.
Premièrement, nous étudierons la politique de Liebknecht pour ensuite la comparée avec celle de Scheidemann. Puis nous verront que ces différence amène à un affrontement.
Leader du mouvement spartakiste, Karl Liebknecht rêve d’une révolution l’image de celle produite en Russie. De par son discours, il incite le peuple à sortir de l’idéologie présente, c’est-à-dire la république de Weimar, adoptée il y a peu. Son but est « d’achever la révolution mondiale », donc de terminer ce que les russes ont commencés. Cela emmènerai alors à « rassembler tous les peuples » avec pour objectif de détruire le « capitalisme qi a transformé l’Europe en un champ de cadavres ». Il utilise un vocabulaire proche de celui de Marx : « prolétaires », « esclaves », « ouvriers » … L’idéologie marxiste de la lutte des classes est ici très présente, car il montre à son auditoire qu’ils sont une force politique : le prolétariat. Pour arriver à ses fins, il ne souhaite pas intervenir par le biais des votes, il « proclame la République socialiste libre d’Allemagne ». On peut alors penser qu’il procède à un coup d’Etat, car il n’a aucune légitimité démocratique pour le faire et entend bien accéder au pouvoir grâce à la « révolution ».
Ceux qui font partie du gouvernement sont les sociaux-démocrates, avec à leur tête Philipp Scheidemann, le premier chancelier de la république de Weimar.
Dans ses Mémoires, Scheidemann montre bien que le socialisme des spartakistes n’a rien à voir avec le sien. Ceci est surprenant étant donné que tout deux viennent de la gauche. En effet, il utilise des termes péjoratifs et dénigrants pour les qualifiés : « bandits », « fanatiques », ce qui montre bien que pour lui, ceux-ci sont des hors-la-loi. Il multiplie les allusions aux élection (« une semaine exactement avant notre victoire aux élections de l’Assemblée nationale. »), ce qui montre bien qu’il n’accorde aucun crédit aux spartakistes, même avec du recul. En effet, il montre bien 2 années après les faits que l’agitation dans la rue est illégitime, c’est seulement l’organisation d’élection qui l’est.
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