Cours sur l'entre deux guerres
Cours : Cours sur l'entre deux guerres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yassine12Y • 29 Avril 2019 • Cours • 2 806 Mots (12 Pages) • 855 Vues
Les régimes totalitaires dans l’entre-deux guerre : genèse, point communs spécificités.
Le totalitarisme est probablement le système politique qui a le plus marqué le xxe siècle du fait du nombre de personnes concernées, de la taille et de la puissance des États totalitaires, mais aussi de leur impact décisif sur l'histoire et en particulier sur le déclenchement des guerres.
Les États totalitaires se caractérisent par une emprise totale du pouvoir politique sur tous les aspects de la vie d'une société. Ce sont des régimes dictatoriaux à parti unique où toute opposition est interdite et durement réprimée, le plus souvent par une police politique toute-puissante. Les libertés individuelles sont supprimées et la population est tenue sous contrôle non seulement par la terreur mais également par la censure et la propagande.
Si l'on se réfère à cette définition, il y a eu trois États totalitaires au cours du XXe siècle : l'Italie fasciste de Mussolini (1922-1943), l'Allemagne nazie d'Hitler (1933-1945), et l'URSS de Staline (1922-1953).
I - La genèse des régimes totalitaires
En Russie, dès 1917, Lénine et les Bolcheviks s’empare du pouvoir par la force : C’est la révolution russe. S’inspirant des idées socialistes de Karl Marx, Lénine désir abolir la propriété privé et crée une société sans classes, une société égalitaire. Pour atteindre cet objectif il faut, selon lui, que le peuple, guidée par le parti communiste s’impose face à la bourgeoisie. Lénine met. En 1924, après la mort de Lénine, Staline arrive au pouvoir en 1924, ayant été élu par le peuple comme chef du parti communiste.
Staline était un séminariste souhaitant devenir prêtre orthodoxe plus tard. Un jour, ce dernier tombe sur les écrits de Lénine et de Karl Marx. Il va dès lors épouser les lois du communisme. Ce prêtre défroqué va alors suivre les pas de Lénine et mettre en place un terrible régime totalitaire : il élimine tous ceux qui s’opposent à l’idéologie du communisme : purges et déportations sont alors au programme.
Alors que l’Italie se situe dans le camp des vainqueurs en 1918, ce pays se retrouve dans une situation très difficile. Les traités de paix ne lui permettent pas d’obtenir la totalité́ des territoires qu’elle convoitait sur l’Empire Austro-hongrois. Le peuple en veut à la monarchie parlementaire d’avoir céder leur territoires. Dès 1922, des conflits sociaux et économiques éclatent à cause du mécontentement des italiens suite à la 1ère Guerre Mondiale ainsi qu’à cause de la crise économique qui touche l’Italie à cette époque. La monarchie parlementaire n’arrive pas à résoudre ce problème de taille. Les mécontentements sont divers mais tout le monde s’entend pour critiquer la démocratie libérale parlementaire en place. Mussolini profite de ce climat de crise pour prendre le pouvoir par un coup de force et former le parti national fasciste. Le roi désirant éviter une guerre civile, nomme légalement Mussolini à la tête du gouvernement en pensant qu'il pourra négocier avec lui. Mussolini se présente alors comme celui qui guidera l’Italie vers l’universalité et la grandeur telle qu’elle existait dans l’Empire romain. Ce dernier, avant d’être au pouvoir, était destiné à être professeur de langues. Mais, issu d’un milieu modeste, il était très bagarreur et aimé se battre par dessus tout. Il instaurera ainsi un régime totalitaire qui éliminera tous ceux qui vont à son encontre.
L'Allemagne de la république de Weimar connaît elle aussi une crise politique, économique et sociale grave. De plus, désignée comme responsable de la Première Guerre mondiale par le traité de Versailles, elle doit payer de lourdes réparations aux vainqueurs. Une partie importante de la population allemande ressent très mal le « diktat » de Versailles qui provoque colère et frustration. Ce sentiment favorise la montée d'un nationalisme allemand à l'esprit revanchard qui réclame une Allemagne forte et expansionniste. Hitler, fasciné par le modèle fasciste reprend les mêmes méthodes pour conquérir le pouvoir. Il profite ainsi du climat critique régnant en Allemagne pour prendre le pouvoir par la voie des urnes : Hitler est nommé chancelier le 30 janvier 1933 et obtient les pleins pouvoirs pour 4 ans. C’est la naissance du parti nazi. Issus d’une famille modeste, Hitler était destiné à être artiste il réussissais pas dans ce domaine. Il se mit alors à la guerre et devint soldat de la première guerre mondiale. C’est cette expérience qui le poussa à se présenter en tant que chancelier et à former le parti nazi.
La 1ère guerre mondiale a joué un rôle décisif avec d’1 part l'expérience collective de la violence de masse qui a donné lieu à ce que l’historien George Masse appelle la brutalisation des esprits. D’autre part, les crises sociales et économiques qui traversent les sociétés européennes au lendemain de la guerre et les bouleversements géopolitiques d’une Europe recoupée selon les différents traités de paix (l’Italie parle de victoire mutilée) ont causé la montée de régimes totalitaristes.
L’adjectif “totalitaire” est utilisé pour la 1ère fois en 1924 par l’opposant libéral Giovanni Amendola pour dénoncer l’Etat fasciste. Le terme s’impose ensuite au moment du pacte germano-soviétique (en 1939).
Par la suite, des politologues américains ont définis un régime totalitaire par l’association de 5 critères :
- Idéologie officielle qu’on ne peut critiquer.
- Un parti unique confondu avec l’Etat et dirigé par un chef charismatique (Staline = proche du peuple ; Mussolini et Hitler = beaux parleurs)
- Le monopole des moyens de communication
- Le contrôle centralisé de l’économie par le parti
- L’exercice de la terreur.
Ces 3 régimes rassemblent l’ensemble de ces critères : on peut donc les qualifiés de totalitaires.
II - De réelles similitudes entre les 3 totalitarismes
Tout d’abord, l’Allemagne, L’URSS et l’Italie sont trois états dirigés par un leader charismatique : Mussolini, Staline et Hitler sont tous trois des orateurs de talent, faisant l'objet d'un véritable culte de la personnalité (portraits, propagande dans tous les médias, dans les écoles, etc.) :
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