La réaction Des Soldats Français Face à L'horreur De La Première Guerre Mondiale
Commentaires Composés : La réaction Des Soldats Français Face à L'horreur De La Première Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Misaka • 5 Mai 2015 • 943 Mots (4 Pages) • 1 473 Vues
1°) L’expérience combattante du soldat de la Première Guerre mondiale
Sur le front, les soldats qui ont eu la malchance d'être affectés dans l'infanterie sont soumis à des violences physiques et psychologiques importantes, en particulier à partir de la fin de l'année 1914 lorsque la guerre de mouvement fait place à l'enlisement de la guerre de position.
La vie sur le front est insupportable, les hommes subissent le manque d'hygiène (poux, rats, mauvaises odeurs etc…), entre les combats, l’ennui et le manque de leurs familles gagnent les soldats, ils vivent à proximité des cadavres de leurs camarades qui n'ont pas pu être évacués et qui sont régulièrement déterrés et déchiquetés par les obus et la peur de mourir ne les quitte jamais. Les hivers sont particulièrement durs : il fait froid et les tranchées se remplissent de boue. Les hommes ne sortent des tranchées que pour des offensives meurtrières qui ne permettent souvent qu'une avancée de quelques kilomètres (300 000 morts lors de la bataille de Verdun entre février et juin 1916 ; 52 000 morts en un mois lors de l'offensive Nivelle en 1917 notamment).
Face à de telles conditions de vie et l’horreur des combats, on peut se demander comment les soldats ont pu tenir. Tout d’abord, il y a le contact avec l’arrière : le soldat peut communiquer par lettre avec sa famille, sa marraine de guerre ou encore avec des enfants qui lui envoie des lettre à l’école, il y a aussi le sentiment patriotique : le soldat peut avoir le désir de défendre son pays à n’importe quel prix, le sentiment de camaraderie : face à la mort d’un compagnon de guerre, le soldat peut avoir le désir de se venger et enfin et on l’oublie très souvent, l’alcool et les produits stupéfiants permettent aussi au soldat de tenir.
"La corvée aux jus" archive de l'Aisne représentant les poilus de la Première Guerre mondiale
2°) Les fusillés pour l’exemple et les mutineries
Après trois années de guerre meurtrière et indécise, dans des conditions de vie effroyable, la lassitude et la colère gagnent les combattants qui décident de se révolter en désobéissant aux ordres et en désertant : c’est ce qu’on appelle « les mutineries ».
La justice de guerre décide pour lutter contre ces révoltes de donner l’exemple en exécutant des soldats désignés au hasard, coupable ou non : ces soldats exécutés sont appelés « les fusillées pour l’exemple ».
Un soldat fusillé pour l’exemple désigne, dans le langage courant, un militaire exécuté après décision d’une juridiction militaire intervenant non seulement dans un cadre légal pour un délit précis mais aussi dans un souci d’exemplarité visant à maintenir les troupes en parfait état d’obéissance.
Une mutinerie est une action collective de rébellion au sein d'un groupe réglé par la discipline, les détenteurs de l'autorité étant généralement mis en cause avec vigueur ; elles surviennent donc plus spécialement dans les armées, les prisons et bagnes, les équipages.
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