La crise de 1929
Cours : La crise de 1929. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AxelR79 • 13 Décembre 2021 • Cours • 1 916 Mots (8 Pages) • 6 635 Vues
Axel RENAUDTerminale G2, Lycée St Joseph Bressuire
Thème 1 : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)[pic 1]
Chapitre/Leçon 1 : L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux[pic 2]
I / La crise 1929 est née aux États-Unis
A / La crise des années Trente est une catastrophe unique que le monde n’avait jamais connu
Depuis le XIXᵉ siècle, on considérait les crises consubstantielles du capitalisme, marquant des ruptures de Trend de croissance et de progrès. Par sa dureté et sa durée, elle a failli provoquer l’effondrement de l’édifice du capitalisme. À la différence des crises précédentes, la reprise n’a pas eu dans les 2-3 années qui suivent.
Début 1933, la production industrielle des États-Unis est divisée par deux, le chômage augmente de 25%. La crise est enrayée en 1933, mais la récession rebondit en 1937-1938, et l’expansion en 1938. L’explication de la catastrophe appelle le cycle long du renouvellement des ordres productifs. Il s’agit d’une grande crise d’un temps où l’ordre productif meurt tandis que le nouvel ordre ne peut pas émerger.
Les deux guerres mondiales sont prises dans un processus produisant un nouvel ordre productif. La 1re guerre mondiale fut d’abord européenne et la crise de 1929 fut d’abord États-Uniennes. Les principales conséquences de la guerre étaient l’inflation massive et les monnaies traditionnelles (qui avaient perdus 75% de leur valeur). Ces pertes accompagnent de grandes dépenses militaires. Ces dépenses ont été dépensées par des emprunts nationaux, des emprunts auprès des États-Unis et l’augmentation de la masse monétaire. L’édifice public et les dettes souveraines augmentent. Les États-Unis étaient en 1890 la plus importante économie mondiale et sont devenus en 1918 la première puissance mondiale à la place du Royaume-Uni. L’axe du monde capitalistique change.
Les années 1920 sont contradictoires. Elles sont voulues comme « Back to normalicy » alors qu’il s’agit d’une ère nouvelle. C’est une période de reconstruction, de retour aux normes de l’avant-guerre. À partir de 1927, la croyance en une croissance durable s’impose. On imagine la croissance débarrassée de cycle de crise et ouvrant à la généralisation de l’enrichissement autour des biens durables appuyés sur la salarisation en masse, l’urbanisation, la croissance du pouvoir d’achat et soutenir la hausse de l’investissement.
Le régime productif ne peut plus soutenir la chute de la demande globale et la hausse du chômage. La tension réside entre la volonté du retour à la normale et son antonyme : son changement inéluctable.
B / Les pays européens portent aussi une lourde responsabilité dans la crise américaine
Trois pays connaissent dans les années 1920 un choc déflationniste.
Le Royaume-Uni connaît une déflation massive dans les années 1920. Elle est tellement importante que la livre est surévaluée provoquant une balance commerciale déficitaire, la chute du revenu national, des faillites industrielles et du chômage important.
Les Allemands ont connu l’hyperinflation en 1923-1924 qui déstabilise la population. La déflation accompagne le Deutschemark et ouvre trois années de prospérité. Puis l’Allemagne subit le choc de 1929 et l’effondrement financier de 1931.
En France, le franc point carré a été fortement sous-évalué. La France a eu un taux de croissance élevé et la situation s’inverse en 1933 lorsque la France organise le Bloc-Or après la dévaluation de la livre et du dollar. Cela a une conséquence risquée, ce carcan d’or est une des causes majeures de la grande crise et des différences entre les conjectures des grands pays.
C / L’exacerbation de l’avidité au cours des années 1920
Entre le 21 août 1921 et le 3 septembre 1929, l’indice boursier de Wall Street passe de 64 à 381, multiplié par 5.95. L’accélération haussière est très nette. Les cours doublent en 21 mois.
II / Le Krach boursier, de l’effet de la déflation au chômage de masse
A / La chronologie du Krach boursier
Les premières difficultés États-Uniennes réelles apparaissent au printemps 1929 : la vente d’automobile, la production d’acier et la construction d’immeuble chute. L’indice de la production baisse nettement à partir de juin 1929 et son retournement à la baisse est situé à août 1929. La production industrielle, les prix détails et les revenus baissent respectivement de 20%, 7.5% et 5%. La récession précède l’effondrement boursier. L’événement déclencheur a lieu le 20 septembre 1929 avec la faillite d’un empire industriel. Cet événement provoque l’effondrement de la bourse de Londres, les spéculateurs britanniques vendent leurs actifs à Wall Street. Cette politique fait revenir des capitaux britanniques investis à Wall Street. Cette politique accélère la déflation de l’économie anglaise. Le marché New Yorkais devient très vulnérable
Le 19 octobre 1929, les pertes sont massives. On aboutit aux Three Blacks Days. Le Black Thursday a eu lieu le jeudi 24 octobre 1929. C’est l’effondrement, 13 millions de titres sont échangés en ventes massives. La reprise est immédiate. Le Black Monday a eu lieu le 28 octobre 1929. Le soutient organisé prend peur et les cours s’effondrent. Enfin, le Black Tuesday a eu lieu le 29 octobre 1929. 16.4 millions de titres sont échangés. La précipitation dure toute la semaine et empire jusqu’en décembre. Wall Street a perdu 35%, la baisse des cours continuent jusqu’en 1932. Il faut attendre 2008 pour retrouver une situation de ce niveau.
En 1937, le marché rechute de 35% et chute jusqu’à 49% jusqu’au 31 mars 1938. La FED6 abonde les banques fédérales en liquidité en sorte de quitter l’effondrement.
B / Le choc du Krach boursier et l’effet de la déflation
L’effondrement de Wall Street est emblématique de la grande crise. Le Krach boursier est en lui-même un choc déflationniste considérable. Il touche une économie surendettée exacerbée par les spéculations.
Le choc de la crise boursière en effondrant la valeur des actifs financiers accroît le poids des dettes et passe au surendettement des spéculateurs. Les banques voient fondre leur créance et leur capital et elles refusent le renouvellement des dettes. Les entreprises liquident leurs stocks, bradent leurs prix et la chute des prix continuent. Le capital est réduit ou détruit par les pertes. La production industrielle s’effondre.
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