Guerre du Vietnam : impact des médias sur l’opinion publique

Guerre du Vietnam : impact des médias sur l’opinion publique

« La petite fille au napalm », une photo de Nick Ut datant de juin 1972 tristement connu dans le monde entier, nous rappelle à quel point la Guerre du Viêt-Nam (1955-1975) a marqué les esprits, un exemple même de l’impact que les nouveaux médias de masse ont eu dans ce conflit.

Pour faire un rappel nous sommes en pleine guerre froide qui oppose deux idéologies : le capitalisme avec les Américains et le communisme avec l’U.R.S.S.  Le Vietnam  est donc séparé en deux parties : le Sud Vietnam et le Nord Vietnam avec à sa tête le leadeur communiste Ho Chi Minh.

 Durant la « guerre civile » le  Sud Vietnam est soutenue par les Etats Unis en application de la politique Truman visant à lutter contre « l’envahisseur communiste ». En 1964 les Etats Unis s’engagent alors vraiment dans le conflit.

Dans un premier temps nous verrons comment durant les 4 premières années du conflit le gouvernement américain s’est servit des médias et de leur nouvelles technologies pour propager l’éloge de son patriotisme et convaincre les citoyens américains de l’utilité de leurs interventions militaires sur le sol vietnamien en construisant cette figure d’héroïsme . Puis dans un second temps nous verrons comment à partir de 1968 les médias ont pu influencer l’évolution de l’opinion publique, la montée du pacifisme et le désir du peuple de ne plus prendre part à ce conflit.

Pour commencer la guerre du Vietnam est la  1ère guerre filmée en continu dont les images sont diffusées le soir au JT (CBS Evening News). Des magazines grands public vont retranscrire des images de la guerre évoluant dans une assurance du coté américain et dans une tranquillité qui confortera la population américaine l’opinion publique sera donc en faveur de cette guerre et supportera son armée. les correspondants américains, qui étaient les plus nombreux, étaient là pour parler de la vie des GI's. Le conflit et le sort des Vietnamiens les intéressaient peu, tant la lutte contre les communistes leur semblait légitime ( cela dut bien effectivement a la propagande).  L’information donnée était donc seulement une partie de ce que était  la réalité des combats. les médias dominants servent la politique américaine d'anéantissement du communisme et tentent ainsi de minimiser les crimes commis par l'armée américaine sur les populations civiles.  Ainsi, les informations consacrées à la guerre, retransmises à la télévision (à l'époque principal média d'information pour les Américains), veillent à montrer des images romancé de la guerre dans lesquelles la violence et la brutalité ne sont pas représentées. Les medias ne se posent aucune question sur la légitimité de ce conflit

Cependant les graphiques du document II nous montre un retournement concret de l’opinion publique américaine, en effet dès 1968 la majorité des citoyens se déclareront contre ce conflit. Nous suivons  donc le cheminement de la pensée publique, qui petit à petit, vis-à-vis de ce qu’ils entendent et voient change d’opinion . On peut penser que les médias ne sont pas totalement sous emprise et que certains faits remontent aux yeux de tous, comme les scandales révélés dans les journaux  ce qui expliquerait ce changement progressif d’opinion politique.  la participation des soldats est elle aussi en déclin cela suit les défaites de l’armée américaine et qu’il y a eu un changement d’opinion lié à la presse et à l’information ce qui a donné une envie de ne plus se battre dans ce conflit. En effet elle a permis  de changer l’opinion grâce à des photos et vidéos des exactions de l’armée américaine  comme nous pouvons le voir avec la photo du massacre de tous les habitants d’un village le 16 mars 1968. Après avoir dépassé la censure et en montrant la réalité de la guerre, les médias auraient permis d'entraîner le mouvement contestataire contre cette guerre, les journalistes jouant alors un rôle de dénonciateurs. En parallèle, de nombreux titres de presse vont émerger aux Etats-Unis afin de contester et d’organiser les mouvements pacifistes et notamment la montée du mouvement hippie

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