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De 1945 à nos jours, de l'affrontement Est-Ouest à la dissolution des blocs, qu'est-ce que la "Guerre Froide" ?

Dissertation : De 1945 à nos jours, de l'affrontement Est-Ouest à la dissolution des blocs, qu'est-ce que la "Guerre Froide" ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2013  •  Dissertation  •  4 635 Mots (19 Pages)  •  2 131 Vues

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DE 1945 A NOS JOURS :

DE L’AFFRONTEMENT EST-OUEST À LA DISSOLUTION DES BLOCS

QU’EST-CE QUE LA « GUERRE FROIDE » ?

Une période de tensions internationales.

Peu après la fin de la 2e Guerre Mondiale, les relations internationales sont dominées par la confrontation américano-soviétique.

Unies dans la lutte contre le nazisme, l’Union soviétique et les Etats-Unis voient leurs relations se tendre rapidement à partir de 1945.

La guerre froide est l’état d’hostilité prolongée entre ces 2 grandes puissances, sans qu’il y ait affrontement militaire direct ou généralisé.

Chacune se proclame modèle et oblige les autres Etats à entrer dans la logique bipolaire : 2 blocs se forment, l’un capitaliste et libéral, l’autre communiste, qui s’affrontent dans une compétition idéologique, économique et politique, de dimension planétaire.

Le terme de « guerre froide » apparaît dans le titre d’un ouvrage de Walter LIPPMANN en 1947 : The cold war.

L’équilibre de la terreur nucléaire empêche un conflit généralisé. L’arme atomique, bientôt détenue par les 2 superpuissances, gèle les affrontements, et déplace les heurts à l’échelle régionale.

Il s’agit donc d’une hostilité contrôlée, dominée par l’idéologie, gelée par le nucléaire.

Méfiance, intimidation, et propagande la caractérisent.

Elle peut encore être définie par 2 formules du politologue français Raymond ARON :

- « paix impossible, guerre improbable »

- « dissuasion, persuasion, subversion ».

Trouvant son origine dans l’hétérogénéité de systèmes concurrents, et non dans un classique choc de nations, la guerre froide transcende le territoire pour concerner tous les domaines : politique, diplomatique, militaire, culturel, sportif, technique, spatial …

Elle est inquiétante : on redoute l’apocalypse nucléaire.

Mais « rassurante » aussi : elle fournit la clef d’une lecture « facile » du monde, aisément classé entre 2 camps qui ne cessent de s’excommunier et d’exalter leurs mythes fondateurs.

La guerre froide marque aussi intensément la politique intérieure des Etats ; dans des pays du camp occidental comme la France et l’Italie, la présence d’un Parti communiste fort attise l’affrontement.

On a ainsi évoqué une « guerre civile froide » en France en 1947/48. Il n’y a qu’à lire De Gaulle évoquant à cette époque les communistes français comme « ces hommes qui ont fait vœu d’obéissance aux ordres d’une entreprise de domination dirigée par les maîtres d’une grande puissance slave » : thème du complot, de l’ennemi intérieur, dramatisation…

La guerre froide a connu plusieurs périodes : elle alterne moments de tensions et moments de détente.

I. GUERRE FROIDE ET MONDE BIPOLAIRE

( 1945-1962)

A.LA RUPTURE DE LA « GRANDE ALLIANCE » (1946-1947)

1°) Le temps des défiances entre 2 superpuissances soucieuses d’assurer leur sécurité

Depuis Pearl Harbor, les Etats-Unis considèrent que leur sécurité dépend de la sécurité internationale : l’heure n’est plus à l’isolationnisme.

L’URSS est inquiète de ce « mondialisme » et aussi de l’arrêt du prêt-bail dès 1945.

Staline a pour objectif d’assurer la sécurité de l’URSS en Europe par un glacis défensif composé d’Etats sous contrôle, et aussi de reconstruire son économie en puisant dans le potentiel allemand.

En Europe de l’Est occupée par l’Armée Rouge, les communistes sont au pouvoir en Yougoslavie dès 1945, en Albanie et en Bulgarie dès 1946 : ce sont les 1ères « démocraties populaires ».

Dans les autres pays libérés (Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Pologne), Staline favorise dans un 1er temps des gouvernements de coalition, où les communistes ne sont pas seuls mais quand même surreprésentés.

2°) La tension monte

En février 1946, Staline affirme qu’il ne saurait y avoir de paix durable aussi longtemps qu’existe le capitalisme, générateur d’impérialisme… et le diplomate américain George Kennan expédie de Moscou son célèbre télégramme n° 511 qui met l’accent sur le danger soviétique : dans l’entourage de Truman, les « faucons » l’emportent sur les « colombes »…

Le 5 mars 1946, Churchill (qui n’est plus au pouvoir en Grande-Bretagne) dénonce l’expansionnisme soviétique dans son discours à l’Université américaine de Fulton : « De Stettin, dans la Baltique, à Trieste, dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent ».

Staline s’intéresse aux détroits turcs, garde des troupes dans le nord de l’Iran, et est considéré comme soutenant l’insurrection des communistes grecs.

Truman répond par l’envoi d’une flotte en Méditerranée, obtient l’évacuation de l’Iran, et annonce la création d’une bi-zone anglo-américaine en Allemagne pour le 1er janvier 1947, en violation des accords de Potsdam.

En 1946, année de la déchirure, c’est la fin des illusions quant au respect de la Déclaration sur l’Europe libérée faite à Yalta.

B. LA NAISSANCE DES BLOCS

1°) 1947, année de la rupture

Côté américain : endiguement et plan Marshall

Le Royaume-Uni s’étant retiré de la Grèce, Truman demande le 12 mars au Congrès des Etats-Unis le vote de crédits pour la Grèce et la Turquie : c’est de là que sort la « doctrine Truman », dite « containment » (endiguement), pour défendre le « monde libre » contre le « nouveau totalitarisme »…

En mai, les pressions américaines sur la France et l’Italie, pays à P.C. forts, aboutissent au renvoi des ministres communistes (et en France à la scission syndicale de la CGT, d’où sort F.O.).

Le

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