Villes Et Commerce Maritime En Italie, XI-XIIes
Mémoires Gratuits : Villes Et Commerce Maritime En Italie, XI-XIIes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adelise • 28 Mars 2013 • 1 755 Mots (8 Pages) • 1 188 Vues
11. Villes et commerce maritime en Italie, XI-XIIes
PB : comment se caractérise la part, prépondérante, prise par les cités italiennes dans l’essor du commerce maritime méditerranéen aux XI et XIIe ?
I. L’affirmation de la prépondérance maritime italienne au XIe siècle
a) Les catalyseurs
La fin du « lac musulman »
- Méditerranée occidentale : progrès de la réconquista en Espagne, Sarrasins chassés des iles (1016, la Sardaigne aux mains des Pisans) et la conquête normande
- Méditerranée orientale, Byzance a repris l’offensive : elle paraît au début du XIe s une puissance inentamée aux yeux des contemporains. Mais ce nouvel élan n’interdit pas aux Italiens de dévellopper le rôle qu’ils ont commencé à jouer.
Carence d’une flotte byzantine :Byzance a choisi de privilégier la défense terrestre (poussée turque) aux dépens de la constitution d’une marine lourde. Elle doit donc toujours faire appel aux flottes italiennes, en particulier celle de Venise, pour assurer la police des mers et des transports.
La Méditerranée orientale est un champ ouvert aux entreprises des pionniers italiens.
L’animation des échanges en Occident : Dès le Xe, les pays du royaume d’Italie sont en plein essor économique et démographique. Accroissement de la production agricole (surplus commercialisable) et diversifications des produits à l’exportation : draps de lains légers fabriqués à Pise et à Gênes, armes (mainmise de Pise sur les mines de fer de l’ile d’Elbe et de Piombino, …)
⇒Ce contexte favorable profite à la plupart des villes maritimes, et d’abord à Amalfi et à Venise, citées de contact entre le monde latin et les mondes grec et musulman.
b) Deux villes pionnières : Amalfi et Venise
Des villes tournées vers la mer : Il y avait peu ou pas d’arrière pays. Leur ravitaillement arrive pour une gde part par mer. Centre de transit des marchandises : celles du commerce fluvial de la plaine padane et du commerce terrestre avec les pays germaniques et slaves sont obligatoirement déchargées et taxées sur les rives du Rialto
Etablissement de comptoirs permanents : Villes rattachées théoriquement à l’Empire Byzantin, ce qui leur ouvre l’accès de ses places de commerce. Le premier établissement latin à Constantinople est amalfitain (944). Ces villes indépendantes de fait, mènent une politique commerciale autonome. Ainsi, Amalfi a joué en priorité la carte musulmane ; en Sicile et en Ifriqiya ; au Caire en 966.
L’obtention de privilèges commerciaux :Les vénitiens ont reçu, en échange de leurs bons services, en 992 et surtout par le chrysobulle de 1082, des privilèges considérables, établissant leur prépondérance commerciale dans l’Orient byzantin.
c) Autour de 1100, un nouvel équilibre
Le déclin d’Amalfi : Sa prospérité, à son apogée entre 1050 et 1070, reposait sur un certain équilibre méditerranéen, rompu à la fin du XIe siècle :
- Arrivée des Normands, auxquels elle est longtemps hostile ; prise en 1073, puis soumise à la domination normande, terrienne et féodale, en très mauvais terme avec Byzance
- Repli à Byzance : en 1082, la colonie de Constantinople est assujettie aux Vénitiens.
Déclin progressif vers un simple rôle de distribution des produits de l’Italie méridionnale ; cela va de pair avec l’essor des ports du « Nord »
L’essor des « ports du nord », Pise et Gênes : mettre en relation leur active participation au nettoyage de la piraterie musulmane, une meilleur situation pour établir des liens fructueux avec les nvx centres de production et de consommation septentrionaux de l’Occident, l’accès à l’Orient méditerranéen : en 1111, les Pisans recoivent un quartier à Constantinople ; comme les genois, ils profitent de la première croisade
Quel rôle accorder à la première croisade ? Ne pas surrestimer son rôle dans l’essor, qui lui est antérieur, du commerce italien en Orient. Néanmoins, Pise et Gênes ont obtenu en echange de leur participation aux expéditions des croisés, des comptoirs permanents et des privilèges substantiels dans les ports levantins. ⇒ redistribution partielle de l’echiquier commercial.
Vers 1120-1130, les Italiens controlent pleinement les échanges entre l’Occident et l’Orient. Pise et Gênes sont maitresses de la Méditerranée occidentale et talonnent Venise en Orient. Les affrontements, déjà anciens, deviennent plus âpres encore
II. Venise, Pise et Gênes : concurrence et hégémonie au XIIe siècle
a) Dans la mer Tyrrhénienne, la lutte pisano-génoise
La politique pisane :Contrairement à Amalfi, à l’habile diplomatie entre princes chrétiens et sarrasins, Pise fonde sa puissance maritime sur des expéditions à fortes dominante militaire : raids et contre-raids contre les musulmans jusqu’au moins en 1113-1114 (éxpédition aux Baléares, succès sans lendemain, mais énorme buti et prestige). Mainmise sur les iles : Elbe, Sardaigne et Corse.
Une rivalité croissante avec Genes, à l’expansion commerciale plus tardive, mais plus rapide : Les expéditions pisano-genoise contre Mahdya en 1073, contre le Cid à Valence en 1092 ne doivent pas faire illusion. Conflit sur les cotes italiennes. Genes s’avance jusqu'à Porto Venere et menace la côte Toscane ; conflit développé dans l’ensemble de la Méditterranée : âpre dispute de la Sardaigne et surtout de la Corse. Après 1140, guerre sur mer permanente entre les deux cités.
Le repli de Pise à la fin du XIIe siècle :De par sa situation, Pise est à la fois une cité maritime et une cité de l’intérieur. C’est un avancement, mais aussi une source de faiblesse : tiraillée par des interets contrares, elle doit lutter sur 2 fronts, contre sa rivale maritimes, mais aussi contre Lucques d’abord, puis Florence qui se dresse, menacante, à la fin du XIIe. Le commerce avec la péninsule, l’Afrique du Nord et les iles s’intensifie, celui avec l’Orient décline.
b) En
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