Massacre de Wassy

Exercice : commentaire iconographique

∟Le massacre de Wassy, 1er mars 1562.

La période de la renaissance faire souvent référence à des enrichissements scientifiques ou alors artistiques, mais il ne faut pas oublier que cette période de l’histoire connait également la remise en cause de l’ordre religieux avec notamment l’arrivée de la Réforme Protestante. C’est d’ailleurs le massacre des protestants de Wassy, ayant eu le lieu le 1er mars 1562, notre objet d’étude dans cet exercice, qui marque le début des Guerres de Religion en France. En effet, la gravure dont nous disposons ici est une œuvre tirée des Quarante Tableaux, ou plutôt d’après le titre complet : « le Premier volume contenant quarante tableaux ou histoires diverses qui sont mémorables touchant les guerres, massacre et troubles advenues en ces derniers années. Le tout recueilli selon le tesmoignage de ceux qui ont esté en personne… » est une gravure réalisée par Jacques Tortorel et Jean Perrissin. Cette œuvre réalisée entre 1569 et 1570, est une gravure sur bois mesurant trente-deux centimètres de hauteur et cinquante centimètres de large, et est conservé aux archives du musée protestant. Chacune des gravures, y compris celle que nous étudieront dans cet exercice, comporte un titre et une légende qui renvoie par des lettres, à des détails de l’image. Les deux auteurs de cette œuvre sont, comme dis précédemment, Jacques Tortorel et Jean Perrissin, tous deux protestants. Le premier, Jacques Tortorel, est un graveur sur bois et sur cuivre français vivant au XVIe siècle mais malheureusement, nous ne savons que très peu de choses au sujet de ce dernier. Le second artiste est quant à lui plus connu. En effet, il est né vers 1536 et mort vers 1617 à Lyon. C’est un artiste français, peintre, graveur et architecte. Il est notamment un des peintres les plus marquant du XVIe siècle. Pour en venir au contexte historique, il faut rappeler que cet événement a eu lieu six semaines après la signature de l’Edit de janvier 1562 ou aussi appelé Edit de tolérance de Saint-Germain, où le roi, Charles IX âgé de douze ans à cette époque, autorise les protestants à se rassembler publiquement à l’extérieur des villes, c’est-à-dire dans les faubourgs des villes et à la campagne, pour y célébrer leur culte.

La question qu’il convient de se poser ici serait de savoir pour quelles raison, catholiques et protestants, entrent-il en conflit et surtout pourquoi ce conflit se traduit par cet événement si tragique qu’est le massacre de Wassy. Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps les causes du massacre ayant eu lieu à Wassy puis dans un second temps nous verrons le déroulement de l’altercation opposant le duc de Guise et les protestants, et enfin, pour terminer nous établirons une synthèse de cette altercation entre catholiques et protestants, en nous appuyant tout au long de ce développement des informations présente sur cette gravure.

Avant d’en venir aux causes du massacre de Wassy survenu le 1er mars 1562, il serait bon de rappeler brièvement en quoi consistait l’Edit de janvier 1562 accordé par le roi Charles IX. Cet Edit, signé le 17 janvier 1562 par le roi, après que sa mère, Catherine de Médicis l’ait préparée assistée du chancelier Michel de L'Hospital, accorde officiellement le droit, aux protestants, de suivre légalement les prêches et la Cène à conditions que cela se fasse dans les faubourgs des villes ainsi qu’à la compagne. Cet édit montre alors le désir de conciliation de la régente et de son chancelier. Toutefois, comme nous pouvons le voir en regardant cette gravure, c’est dans une grange, située dans la ville close, non loin de l'église catholique, qu'ils choisirent leur lieu de culte. Or, le dimanche 1er mars de la même année, 1562, François de Lorraine, duc de Guise, de retour à Paris depuis ses terres de Lorraine, fait une halte dans un petit village de son domaine, c’est-à-dire Wassy, situé en Champagne, afin de se rendre à l’église pour y entendre la messe, ce que nous pouvons deviner grâce à la présence de l’église sur la gauche de la gravure. Toutefois, à ce même instant et situé à quelques mètres de l’église romane où se trouve le Duc de Guise, des fidèles de religion protestante sont rassemblés dans une grange, que nous pouvons voir sur la quasi-totalité de la gravure, afin d’y célébrer le culte réformé. Cependant, comme il avait été préciser dans l’Edit de janvier, cette pratique du culte était interdite dans l’enceintes des villes et devait donc se faire à l’extérieur de ces dernières. Certaines sources disent alors que François de Guise aurait été dérangé par les prêches des protestants non loin du lieu où il se trouvait, alors que d’autres source affirme qu’il s’était rendu dans ce petit village de Champagne, afin d’y faire appliquer l’Edit de Janvier. Cette présence de protestant à l’intérieur de la ville en train de célébrer leur culte est le prétexte que trouve le duc de Guise pour intervenir et faire massacrer hommes, femmes et enfants par ses soldats, ce que nous pouvons voir sur une majeure partie

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