La Shoah est un massacre
Commentaire de texte : La Shoah est un massacre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Toobab • 5 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 822 Mots (4 Pages) • 841 Vues
La Shoah est un massacre
Shoah
Cet article possède des paronymes ; voir : Choa et Shoa.
Insurrection du Ghetto de Varsovie, avril-mai 1943.
Photo extraite du rapport de mai 1943 de Jürgen Stroop à Himmler.
Légende originale en allemand : « Poussés hors de leurs trous ».
Certaines des personnes visibles sur cette photo ont été identifiées :
- le garçon au premier plan est peut-être Artur Dab Siemiatek, Levi Zelinwarger (près de sa mère Chana Zelinwarger) ou Tsvi Nussbaum ;
- Hanka Lamet, la petite fille à gauche ;
- Matylda Lamet Goldfinger, la mère de Hanka, deuxième en partant de la gauche ;
- Leo Kartuziński, en arrière-plan avec un sac blanc sur l'épaule ;
- Golda Stavarowski, la première femme à droite, au fond, qui ne lève qu’une main ;
- Josef Blösche, le SS avec une arme à feu à droite, exécuté en 1969.
La Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe ») est l’extermination systématique par l'Allemagne nazie d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale[1],[2]. Les Juifs, désignés par les nazis comme leurs ennemis irréductibles et assimilés à une race inférieure selon leur idéologie, furent affamés jusqu’à la mort dans les ghettos de Pologne et d’URSS occupées, assassinés par les fusillades massives des Einsatzgruppen sur le front de l’Est (la « Shoah par balles »), par le travail forcé dans les camps de concentration, dans les « camions à gaz », et dans les chambres à gaz des camps d’extermination. Cette partie de la Shoah en fait le seul génocide industrialisé de l'histoire.
L’horreur de ce « crime de masse »[3] a conduit, après-guerre, à l’élaboration des notions juridiques de « crime contre l’humanité » et de « génocide »[4]. Ces crimes ont été jugés imprescriptibles par la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, adoptée par les Nations unies en 1968[5] et ces notions ont été utilisées postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.) Le droit international humanitaire a également été enrichi avec l’adoption des Conventions de Genève de 1949, qui protègent la population civile en temps de guerre, les précédentes conventions de Genève (de 1929), en vigueur durant la Seconde Guerre mondiale, concernaient uniquement les combattants blessés, malades ou faits prisonniers.
L'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui la rendent unique dans l'histoire de l'humanité[6]. Paroxysme d’antisémitisme, ce génocide a voulu éliminer radicalement la totalité d'une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique, sinon dans l’imagination des bourreaux. Les femmes, les enfants
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