Louis II de Bourbon Condé

LOUIS II DE BOURBON CONDE

Dit le « Grand Condé »

« Le héros fourvoyé » Simone Bertière ; 1621→ 1686, 17 ans de plus que Louis XIV, fils d'Henri II de Bourbon-Condé (3° Prince de BC) et de Charlotte-Marguerite de Montmorency (petite fille du connétable Anne de Montmorency et sœur d’Henri II de Montmorency, marraine de Louis XIV), Premier Prince du Sang, pair de France, cousin remué de germains de Louis XIV ; Duc d’Enheim, comte de Sancerre, puis seigneur de Chantilly

• Grandeurs et dérives de l’héroïsme > Tout semble sourire, au sortir de l'adolescence, à Louis II de Bourbon, prince de Condé, encore simple duc d'Enghien : la naissance, la fortune, un beau mariage et de remarquables dons militaires.

1. Des débuts prodigieux

1. Famille, vie privée

Mazarin et son père Henri II de Bourbon Condé, espère tous deux l’infertilité du couple royal et donc l’accès au trône de Louis, de par sa descendance, il est forcé d’épouser, alors qu’ils ne sont encore que des enfants une nièce de Mazarin : Claire Clémence de Maillé. Ce mariage avec un parti de basse noblesse ne réjouit pas Charlotte. Louis méprise son épouse, il est fou amoureux d’une amie de sa sœur, évidemment inaccessible. En 1671, la liaison de son épouse avec un valet sera cause d’un scandale, après quoi il l’enferme à Châteauroux où elle demeure jusqu’à sa mort.

Personnage belliqueux et fastueux, le Grand Condé est aussi un homme qui somatise beaucoup, ce qu’il a enduré psychologiquement et même physiquement, il se rend malade, et emprunt à des crises de délires. Idole de la jeune génération, il viole les interdits et multiplie les incartades.

1. Education, vie de château

Son père avait mesuré la violence du tempérament de Louis, élevé de façon sévère évitant de le pousser trop vite vers la carrière militaire de peur qu’il s’y perdre. Il fait preuve d'une extraordinaire culture. Admirablement éduqué par son père, il reçut à sa cour des poètes impies, des philosophes hardis (peut être Spinoza). Croyant seulement pour paraître à la cour il convertira sur le tard avec l'appui des jésuites et peut être par peur de l'enfer.

En 1643, le Domaine de Chantilly devient la propriété des Bourbon-Condé. C’est sous l’impulsion de Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686), dit le Grand Condé, que le parc bénéficie d’importants remaniements orchestrés par André Le Nôtre, jardinier de  Versailles. Le prince est aussi à l’origine des heures de gloire de Chantilly, qui devient un haut lieu de la vie mondaine et intellectuelle, fréquenté par des personnalités telles que La Fontaine, La Bruyère, Bossuet, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné ou encore Molière qui est venu y jouer Tartuffe. Le Grand Condé donne de nombreux bals et feux d'artifice dans ce site enchanteur.

1. ROCROI (guerre de 30 ans), un nouvel alexandre

Vague apprentissage au siège d’Arras, Rocroi deux armées de Picardie, titre honorifique il est entouré de maréchaux chevronnés, qui décident de s’en aller lorsqu’ils apprennent la mort de Louis XIII le 14 Mai 1643, la bataille on la donne, met sur pieds un plan que les maréchaux ne suivent pas évite de peu le désastre et Condé décide de prendre en tenaille les troupes espagnoles qu’il écrase, ne reste plus qu’un petit carré serré de « tercios » espagnols réputés invincibles. Lance la charge lui-même prenant des risques inouïs, aussi ce qui le rend sympathique. Fait des attaques frontales, refuse d’abandonner et il gagne, réputations des espagnol s’effondre, il est assimilé à un héros à 22 ans seulement > « Un des plus grands capitaines que le monde ait connu » Simone Bertière

1. D’un parti à l’autre, la Fronde

1. Un héros au service de la couronne Soutien de la famille royale

Pendant les troubles de la Fronde, il adopte une attitude ambiguë. Il défend d’abord le parti de la cour, la régence, durant la minorité de Louis XIV étant assumée par sa mère Anne d'Autriche, secondée par le cardinal Mazarin, premier ministre. Son soutien à la reine mère Anne d'Autriche permit d'abord la signature de la paix de Rueil le 11 Mars 1649.  

1. Volteface contre le « faquin écarlate », prison, libération et lutte contre le roi en fin de Fronde

Puis plus tard dans l’année 1649, il prend parti contre Mazarin qu'il appelle « le faquin écarlate » qu'il considère comme un usurpateur étranger, il sympathise alors avec la cause de la Fronde.

« Tout service mérite salaire », dogme féodal, ayant remporté de nombreuses batailles entre 1643 à 1648, il réclame pour lui l’amirauté et pour ses amis tous les postes de responsabilité dans l’armée, ce qui est impossible pour un gouvernement d’accepter de donner un tel pouvoir à un particulier, surtout quand il est à la tête des armées et adulé par ses troupes. Le 18 janvier 1650, lui, son frère le prince de Conti et son beau-frère le duc de Longueville furent jetés en prison par la reine-régente, sans de réels motifs juridiques mais plutôt pour les calmer un peu, qui voulait refréner leurs ambitions, et où ils subirent une détention de treize mois.

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