Le gaullisme en France de 1940 à 1969
Dissertation : Le gaullisme en France de 1940 à 1969. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathilde95 • 3 Avril 2014 • 2 049 Mots (9 Pages) • 1 165 Vues
Le gaullisme en France de 1940 à 1969
De 1940 à 1969, le gaullisme a été un outil, l’outil du changement. Le gaullisme est la doctrine politique inspirée de Charles de Gaulle, même si lui-même refusait le terme. L'adjectif pour qualifier son action, ses opinions, etc. est « gaullien ». Le sens du mot gaullisme a évolué dans le temps :
• Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme « gaulliste » est utilisé comme synonyme du mot « résistant » (FFL à l'extérieur et réseaux FFI en métropole), en particulier par les autorités allemandes et par le gouvernement de Vichy] ;
• Après la Libération, le terme gaulliste prend son sens actuel, plus politique, désignant les idées du général de Gaulle et ses partisans, par opposition aux autres partis et courants politiques.
Plan : I) Le gaullisme de guerre de 1940 à 1944
II) Le gaullisme d’opposition de 1944 à 1958
III) Le gaullisme constitutionnel de 1958 à 1969
II) Le gaullisme politique de 1944 à 1958
1) Le gaullisme d’après-guerre
De Gaulle, atteint son but de guerre et réussit à restaurer la démocratie. Cependant, il critique le régime des partis de la troisième république qui avait été selon lui pour la France, avant la guerre une source de faiblesse, car trop instable. Il préconise un gouvernement associant la démocratie à un pouvoir exécutif fort, notamment lors du discours de Bayeux où il affirme qu'il est en faveur d'un parlement bicaméral et pour un pouvoir exécutif procédant directement du chef de l'État, ce qui à l’époque ne fait pas l’unanimité. En effet, le parti communiste, qui comme lui fait figure de parti vainqueur de la guerre est également très influent et réfute cette vision. Le PC fait régulièrement des scores proche des 20% aux élections et représente une menace pour le général. Les partis politiques ne veulent pas d’un pouvoir exécutif trop fort, qui menacerait de faire sombrer la France dans une phase de régime autoritaire. Par conséquent, ne pouvant appliquer son programme, De Gaulle démissionne.
2) Le Gaullisme, un mouvement politique.
Le gaullisme prend alors une autre signification : il cesse d’être un mouvement de résistance et de rétablissement de la démocratie. Il devient un mouvement politique décidé à soutenir les idées de Charles de Gaulle sur la nécessité d'un pouvoir démocratique fort, d’un exécutif fort, mais aussi à l’aspect social : la volonté d'associer le capital et le travail. Le gaullisme rassemble alors des personnes aux opinions et horizons divers principalement issus de la classe moyenne (artisans, commerçants, cadres moyens et employés). Le RPF attire à l'époque plus de femmes que les autres partis politiques (plus d'un quart des effectifs). Mais son succès est avant tout politique car il attire aussi bien des monarchistes maurrassiens, c’est-à-dire d’extrème droite pendant l’entre deux guerre, que des républicains de gauche (André malraux, René Capitant), des modérés (gaston Palexski, jacques Baumel), des démocrates-chrétien (Louis Terrenoire, Edmond Michelet) mais aussi des radicaux (jacques Chaban-Delmas, Michel debré) ainsi que des socialistes comme Louis Vallon et même Manuel Bridier, dirigeant national des jeunesses communistes.
Le but initial du « Rassemblement du peuple français » était de lutter contre le régime « exclusif » des partis, de s'opposer à l'avancée du communisme et de promouvoir une nouvelle réforme constitutionnelle privilégiant le pouvoir exécutif. Le RPF est ainsi destiné à être un instrument de combat contre les institutions de la IVe république (priorité absolue) et contre les communistes (discours du 27 Juillet 1947, à rennes où le Général de Gaulle qualifia les communistes de séparatistes). Les discours de Bayeux (juin 1946) et d'Epinal (septembre 1946) sont les fondements des propositions gaulliennes en matière institutionnelle. De Gaulle dénonce un régime où « les marchandages des partis passent avant les intérêts de la France » et soutient le principe d'un exécutif fort procédant du peuple. En un an, le nombre d'adhésions au RPF atteindra le demi-million .
Cependant, certains des compagnons des FFL de De Gaulle et de de la résistance se montrent réticent, voire combattent la fondation du RPF.
La quatrième république évolue rapidement dans le sens d’un régime où l’Assemblée est prépondérante. C’est l’organe décisionnel du pouvoir. Les gouvernements sont instables, éphémères, ne parviennent pas à prendre de décisions, faute a une majorité trop faible, limité, qui ne parvient pas à trouver d’accords. On retrouve l’instabilité ministérielle de la troisième république. Les gaullistes la combattent fortement, quitte à parfois former des coalitions parlementaires avec les communistes.
3) Le gaullisme face aux crises
L’incapacité du gouvernement de coalition à résoudre les problèmes liés à la décolonisation affaiblit le régime de la IVème République. Seul un sursaut sous la présidence du conseil Pierre Mendes France, ancien aviateur des FFL, puis ministre de De Gaulle au Comité d’Alger ainsi qu’au gouvernement provisoire, réussit à mettre fin à la guerre d’Indochine et à décoloniser la Tunisie. Cela n’empêche pas la France de sombrer à nouveau dans l’immobilisme. L’insurrection algérienne entraine une répression militaire puis un divorce de la métropole, non seulement avec les indigènes, mais aussi avec les Français d’Algérie. Un arrêt de relation qui aura lieu jusqu’à la tentative de coup d’état d’Alger du 13 mai 1958, mené par des activistes de droite et d’extrême droite, mais aussi par l’armée. Ce coup d’état est soutenu et encouragé par la population française locale. Le gouvernement incapable de riposter à ce mouvement, est contraint de nommer le commandant en chef Salan, rallié aux rebelles, comme son représentant en Algérie. De Gaulle, l'ancien libérateur, semble être le
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