La connaissance historique des pratiques corporelles

Introduction aux connaissances historiques des pratiques corporelles

Histoire du sport : naissance et diffusion du modèle sportif dans la société française (XIX-XX siècle)

1. Présentation

2. La diffusion du sport dans la société française aux XIX et XX siècle : principaux axes

Période : 1850-fin de la seconde guerre mondiale, 1945-1950

Transformations relatives aux pratiques corporelles. Quand et comment nait une pratique ? Comment elle se transforme ? Elle évolue ? Quels sont les pratiquants ? Milieu bourgeois, …

Histoire culturelle, sociale (qui sont les pratiquants ? catégories socio professionnelle exclues ?), politique, économique.

• D’un privilège de classe… (Tout le monde n’a pas accès au sport en 1850) => le sport :

- Un objet mal défini

- Introduction du modèle des sports anglais.

• … à un embourgeoisement progressif des pratiques sportives (1880-1890) =>

- Essor et développement du mouvement sportif associatif en France

- Ascension d’un phénomène de société

• Début XX : Vers une popularisation et démocratisation du sport

Tout le monde va se sentir concerner par le sport. Phénomène de société. Ascension du phénomène sportif.

• Autour de 1950, voir juste avant guerre, popularisation et démocratisation du sport. Pratique du sport obligatoire dans les écoles, inscription dans les clubs, … phénomène culturelle, social, politique et économique.

3. Une histoire du sport en construction : Réserves et résistances de l’Histoire

• Le sport, un terrain de recherche insolite, marginal et dédaigné jusqu’en 1970. Jusqu’à une période récente (jusqu’en 1970), aucuns historiens n’a produit un travail concernant le sport. Aucuns chercheurs en histoire ne se sont intéressés au sport, au phénomène sportif. Ne mobilise pas les facs d’histoire, les chercheurs, les historiens … Cependant surprenant.

• Pourquoi ? Il existe une distance culturelle trop importante entre les historiens, chercheurs en histoire et cet objet potentiel qu’est le sport. La plupart d’entre eux sont des gens savants, ayant beaucoup de connaissances, considérant que certains sujets sont nobles, et d’autres ne valent pas d’être étudié. Pas sujet digne d’intérêt et de recherche. Jusqu’en 1970, aucune études véritables engagées dans l’histoire des pratiques corporelles, du sport. Sujet méprisé, déconsidéré par la communauté scientifique et historique. Le sport ne les intéresse pas. Le sport est considéré comme vulgaire, pas digne de recherches.

• Le sport croise la route de chercheurs audacieux : après les années 1970 - début des années 1980. Quelques chercheurs qui vont s’intéresser au sport du point de vue historique. Université française accepte l’idée qu’on puisse mener un travail sur le sport d’un point de vue historique. Courage pour aborder cette question et rompre des habitudes ancrées dans les universités. Les chercheurs qui vont se pencher sur le sport d’un point de vue historique, ne vont pas simplement ressortir des dates de manifestations sportives, de records,… On s’intéresse à l’histoire sociale et culturelle du sport. Pratiquants. Vraie démarche historique.

3 exemples d’études :

o Jacques de France, formation de sociologue. Thèse de doctorat sur les APS. Fortification des sports : essai d’histoire sociale des pratiques d’exercices corporels, 1978. Problématique socio historique.

o Georges Vigarello, Le corps adressé. Histoire d’un pouvoir pédagogique, Paris, Delarge, 1978. Quelles pratiques, pour qui ?

o A Ehrenberg, Aimez vous les stades ? Recherches, avril 1980.

 Début année 1970-début des années 1980 : Recherche portant sur les pratiques corporelles sont menées et acceptées à l’université.

• Le sport acquiert le statut d’objet d’étude (légitime) scientifique. Début années 1980. A partir de cette période, l’université se rend compte que le développement du sport, l’ampleur que cela prend est le témoin de transformation profonde des mentalités, des attitudes à l’égard du corps, à l’égard des exercices corporels. En tant que pratique et spectacle, le sport envahit la vie quotidienne et, à ce titre il mérite, une attention, une compréhension des études en tant qu’expression culturelle et sociale. Les études menées démontrent que le sport traverse pleins d’institutions différentes de l’institution française : l’école (fin XIX), l’église vite intéressée par le mouvement sportif, le sport traverse la vie des entreprises, le monde industriel intéressé par le sport, les médias également (journaux spécialisés, télévision, cinéma, radio,), le corps politique et enfin les associations. Section sportive créée.

Le sport : Un des symboles de la société moderne :

• Un instrument de pouvoir sur la jeunesse (contrôlé une classe d’âge,)

• Un objet de consommation de masse (dimension économique)

• Un loisir populaire ou élitiste

• Un symbole dans le combat pour l’hygiène et la santé (meilleure natalité, soldats robustes,)

• Un support médiatique et publicitaire (coté culturelle)

• Une activité spectacle prétexte aux rassemblements populaires

• Un vecteur de découvertes et progrès technologiques

Lorsque le sport devient un sujet digne, la question du sport va intéresser nombre de chercheurs, l’université. Sujet qui intéresse et considéré de façon positive. Ces travaux démontre que l’on à a faire à un phénomène de masse, de société. Incontournable. Le sport traverse la vie économique, politique.

4. Où en est la recherche actuelle en matière d’histoire du sport ?

• Des objets d’études diversifiées

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