HIS 4521, le nationalisme au Québec
Étude de cas : HIS 4521, le nationalisme au Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar William Laforest • 1 Juin 2017 • Étude de cas • 3 216 Mots (13 Pages) • 688 Vues
Introduction
Au Québec, lorsqu’on parle de nationalisme, pour plusieurs auteurs, on fait généralement référence au racisme. Cela nous postule un lien inconscient l'un vers l'autre, lequel nous fait penser que le nationalisme seulement peut conduire au racisme.
Nous allons voir comment le nationalisme québécois a progressé et s’il a conduit ou non au racisme ; cela dépend de la logique qu’on l’aperçoit. Donc, l’idée centrale est de dégager une meilleure compréhension des différents points de vue des auteurs, lesquels constituent le cœur de notre cadre d’analyse dans le but de signaler l’espace du nationalisme et du racisme dans la société québécoise.
Ce travail comporte surtout les enjeux particuliers qui ont marqué le nationalisme du Québec à partir de la Révolution tranquille. Pour ce faire, d’abord nous présenterons un cadre conceptuel qui nous permettra clarifier quelques définitions essentielles avec lesquelles nous structurons l’introspection de cette recherche documentaire. Ensuite, nous analyserons un peu l’histoire d’après 1960 ainsi que nous découvrirons l’ambiguïté entre nationalisme et le racisme et les connotations qui ont eu lieu entre le nationalisme civique et le nationalisme ethnique, quant à ce qui concerne au racisme.
- Éléments de contexte
Dépendamment du moment historique, les définitions de certaines notions changent du sens. C’est pourquoi, nous essayerons d’utiliser les significations les plus appropriés qui conviennent à cette recherche.
- L’idée de nation
Tout d’abord, nous tenterons d’expliquer l’idée de nation. On s’accorde pour définir celle-ci comme une communauté humaine, c’est à dire un ensemble lié, mais dans lequel les liens sont diversement identifiés. Pour Louis Balthazar, la nation est un rassemblement de personnes qui habitent ensembles et que partagent des valeurs, des coutumes, des pensées et des aspirations. Ils utilisent généralement le même langage et sont dirigés par une organisation politique.[1] Par ailleurs, le lien nécessaire pour identifier comme telle une nation ne peut pas être réduit au lien ethnique car la nation ne serait pas que le synonyme du concept d’ethnie.
- Le nationalisme
Par la suite, en ce qui concerne notre étude de cas, le concept de nationalisme, selon Balthazar, c’est un mouvement qui consiste à accorder une priorité à l'appartenance nationale et à lutter pour une meilleure reconnaissance de la nation à laquelle on appartient.[2] De plus, le nationalisme a deux sens qui associent des rapports avec la vie d’une nation, à savoir sa naissance et sa persistance. Le premier désigne une doctrine, un mouvement politique qui est revendiqué pour une nationalité, le droit de former une nation « autonome », donc, il est civique. Le deuxième concerne l’exaltation du sentiment national, c’est-à-dire l’attachement à ce qui constitue le caractère singulier, les traditions de la nation à laquelle on appartient. En ce sens, le nationalisme est ethnique et peut s’accompagner de racisme, de xénophobie et d’une certaine volonté d’isolement.
- La notion de race
Souvent, lorsque l’on parle de race nous avons la réponse immédiate qui consiste à parler du blanc, du noir, du jaune, etc. Mais, dans les mots de Louis Balthazar, aujourd’hui on parle plus d’ethnie que de race. [3] Quand on enracine des comportements dans le biologique en invoquant la race ceci constitue une erreur qui se retrouve au fondement de la démarche raciste dont l’objectif est de justifier les hiérarchies sociales et l’exploitation d’un groupe sur un autre. Nonobstant, dans les représentations collectives, la notion de « race » est présente. Selon M Labelle, cela « contribue inéluctablement à l’idée qu’il existe des « races », tout en ayant pour objectif fondamental de combattre le racisme »[4]. M. Wieviorka expose l’idée qu’une nation parfois inclus dans sa propre signification des éléments qui renvoient à l'idée de race et qu’à travers des processus historiques elle s’élabore et se maintien continument en faisant référence à la race, par exemple pour marquer les frontières de l'espace qui la constitue. [5]
- Le racisme
D’autre part, M. Wieviorka évoque que le racisme serait un ensemble structuré de formes élémentaires, de niveaux et de logiques d'infériorisation et de la différenciation. […] le racisme est un supplément inclus dans tout nationalisme, et susceptible d'en surgir pour le prolonger, l'excéder et le transformer. Ce qui apporte une formulation du problème très supérieure aux formules brutales qui affirment que "nation n'est pas synonyme de race" […][6]
- Nationalismes au Québec
Pour commencer, nous allons faire une différenciation des nationalismes au Québec, selon les trois grandes catégories qui expose Louis Balthazar. Au premier lieu, c’est le nationalisme canadien qui correspond à la période de la province du Bas-Canada (1791-1838) où la politique du bas-canadienne a été dominée par le mouvement patriote. Au second lieu, c’est un nationalisme qui se replie sur lui-même et sur les coutumes d’un peuple marginal, le canadien-français. Et, au troisième lieu, c’est celui du nationalisme québécois depuis 1960, ce qui s’est caractérisée par une nouvelle tentative d'affirmation politique de la nation et du début de la Révolution tranquille. Tout au long de ces périodes la définition de nation change, c’est ainsi qu’on parle de trois nationalismes.[7] Nous nous référerons au dernier, le nationalisme québécois.
2.1. Survol historique d’après 1960
C’était après de l’arrivé au pouvoir de Jean Lesage qu’on commence à voir des forts changements dans la société québécoise, c’est avec la Révolution tranquille, laquelle s’est accompagnée d’un mouvement d’émancipation des femmes et d’un étonnant développement culturel. Le Gouvernement fédéral commence à s’inquiéter au sujet du bilinguisme et du statut du Québec, car il existait un important écart socio-économique entre les anglophones et les francophones, notamment au Québec. Alors, des rapports des inégalités et de discriminations se font remarquer. C’est pourquoi, en 1969, dans le gouvernement de Pierre Elliot Trudeau, s’adopte la Charte des langues officielles fondée sur leur l’égalité et la reconnaissance des deux communautés culturelles principales comme deux sociétés distinctes, mais que rejette la dualité de la culture nationale. Néanmoins, cette détermination provoque le mécontentement du Québec car cela signifie aussi accepter l’adoption du multiculturalisme au Canada.
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