Nationalisme et racisme

NATIONALISME ET RACISME

I LE NATIONALISME RÉVOLUTIONNAIRE ET DE LA GAUCHE

A L’ORIGINE RÉVOLUTIONNAIRE ET SES MANIFESTATIONS AVANT 1848

1°) le principe des nationalités : manifestation première du nationalisme

Le principe des nationalités est un principe des révolutionnaires français. Il signifie que chaque nation a le droit d’être un État indépendant.

- Ce principe permet de combattre les grandes monarchies et les empires européens qui dont autant d’ennemis de la France révolutionnaire. Ainsi, les armées de Napoléon se présentent comme des armées de libération des nations qui ne sont pas encore indépendantes comme l’Italie. C’est un principe qui sert ainsi à la politique française mais qui est présenté comme un principe naturel et universel.

Ce principe sera utilisé en Europe, durant le 19e siècle, pour la création de nouveaux États grâce à des révoltes contre des occupants (par exemple : la création de la Grèce : révolte des grecs contre l’empire turc qui dominait la Grèce).

- De la même manière, on qualifie de nationalistes ces Italiens qui derrière leur chef Garibaldi veulent réaliser l’unité italienne (au profit de la dynastie de Savoie qui est à la tête du royaume de Piémont Sardaigne). Il faut en effet rappeler qu’au 19e siècle, l’Italie est sous domination de l’Empereur d’Autriche pour la région de Lombardie-Vénétie et sous la domination des Bourbons d’origine espagnole pour le royaume des deux Siciles.

- Les hongrois obtiennent que la Hongrie soit une monarchie séparée de l’Autriche, même si l’Autriche et la Hongrie ont le même roi (ce roi règne en même temps sur deux monarchies différentes).

La plupart des mouvements nationalistes qui se manifestent entre 1815 et 1848 en Allemagne, Italie, Pologne on une double inspiration : libérale et nationale.

2°) les manifestions chez les penseurs du nationalisme :

a) le nationalisme économique et romantique de Mazzini (Italie)

Mazzini est un républicain, un patriote italien qui lutte contre l’Autriche-Hongrie : c’est un conspirateur. Ses idées :

1. Il veut un règne de la paix et de la justice et pour l’obtenir, il compte sur les peuples européens. Il croit en la dignité des peuples et ne fait pas confiance aux rois, ni aux gouvernements

2. Il ne croit pas en la lutte des classes, il ne croit pas en l’importance de l’économie sur le politique (c’est tout le contraire de Marx) mais il croit en la fraternité des hommes et en l’importance de la religion pour la politique. Il veut une Europe des nations unie et fraternelle.

b) le nationalisme français de Michelet (1798-1874)

En France, le nationalisme est d’abord très lié aux souvenirs de la Révolution française. La France est depuis longtemps un État-nation. Aussi le nationalisme n’a pas la même signification qu’en Italie ou en Allemagne. Dans ces deux pays, le nationalisme est un discours qui sert à la création d’un État-nation. En France, le nationalisme est un discours qui parle de l’histoire passée de la France (rétrospectif) et de son avenir (prospectif).

Les idées de Michelet :

1. la France a une mission universelle, c’est une âme désintéressée qui est un exemple par sa révolution française et ses valeurs universelles (déclaration de 1789) : la France est supérieure aux autres nations (Michelet a un nationalisme mystique)

2. le sentiment national sert à fonder la paix et l’entente universelle (nationalisme pacifique, pas de nationalisme belliqueux)

3. la patrie et la nation sont les mêmes choses mais vues différemment (la patrie est un sentiment affectif que l’on ressent dans son coeur, la nation est une idée, une compréhension intellectuelle que l’on ressent dans sa tête. La patrie permet au peuple d’accéder à la compréhension de ce qu’est la nation (nationalisme populaire)

B LE NATIONALISME DE GAUCHE APRÈS

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