Nationalisme
Commentaire de texte : Nationalisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Juillet 2013 • Commentaire de texte • 3 798 Mots (16 Pages) • 2 101 Vues
NATIONALISME
LE NATIONALISME est un principe politique, né à la fin du XVIIIe siècle, tendant à légitimer l'existence d'un État-nation pour chaque peuple (défini par une langue, une histoire ou des traditions communes, au-delà des divisions politiques et initialement par opposition à la Roy timon sociale, notamment chez les peuples alors privés d'État et soumis à la domination d'une élite étrangère à leur culture, tels les Irlandais, les Tchèques ou les Polonais par exemple : Les historiens ne présentent pas ce nationalisme, en général, comme une idéologie, car il est peu et mal argumenté ou justifié par des intellectuels.auté, régime politique qui en France sera ensuite nommé Ancien Régime). Ce principe politique s'est progressivement imposé en Europe au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et il s'est souvent présenté comme un mouvement d'émancipation à forte connota
Depuis son avènement il est en revanche facilement présenté comme une évidence dans la vie politique et sociale2.Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes (État, culture, religion, traditions, préférence nationale pour l'emploi...).
LE NATIONALISME : Tant que les nations furent dirigées par des despotes monarchiques, l'idée de rectifier les frontières de l'État pour les faire coïncider avec les frontières séparant les différentes nationalités n'avait pas d'écho. Si un potentat voulait annexer une province à son domaine, il se souciait peu de savoir si les habitants — les sujets — étaient d'accord ou non pour changer de dirigeants. La seule considération considérée comme pertinente était de savoir si les forces militaires disponibles étaient suffisantes pour conquérir et conserver le territoire en question.
On justifiait publiquement sa conduite sur la base plus ou moins artificielle d'une revendication légale. La nationalité des habitants de l'endroit concerné n'était nullement prise en compte. Ce ne fut qu'avec la montée du libéralisme que la question du tracé des frontières des États devint un problème indépendant des considérations militaires, historiques et légales. Le libéralisme, qui fonde l'État sur la volonté de la majorité du peuple vivant sur un territoire donné, élimine toutes les considérations militaires autrefois décisives quant à la question des frontières de l'État. Il rejette le droit à la conquête. Il ne peut pas comprendre que certains puissent parler de "frontières stratégiques" et trouve totalement incompréhensible qu'un État puisse réclamer une portion de territoire afin d'établir un glacis.
Le libéralisme ne reconnaît pas au prince un quelconque droit historique à hériter d'une province. Un roi ne peut exercer son autorité, au sens libéral du terme, que sur des personnes, pas sur une partie du territoire dont les habitants ne seraient considérés que comme des appendices.
Le monarque par la grâce de Dieu porte le titre d'un territoire, par exemple "Roi de France." Les rois installés par le libéralisme reçurent leur titre non pas de leur territoire mais du peuple sur lesquels ils régnaient comme monarques constitutionnels. Ainsi, Louis-Philippe porta le titre de "Roi des Français" ; il y eut encore un "Roi des Belges", comme il y eut aussi un "Roi des Grecs." C'est le libéralisme qui créa la forme légale permettant aux souhaits du peuple d'appartenir ou non à un certain État de pouvoir s'exprimer, à savoir le plébiscite.
L'État auquel les habitants d'un territoire donné désirent être rattachés doit être choisi par une élection. Mais même si toutes les conditions économiques et politiques étaient remplies (celles par exemple concernant la politique nationale en matière d'éducation) afin d'éviter que le plébiscite ne soit une comédie, même s'il était possible de faire simplement voter les habitants de chaque communauté pour déterminer à quel État ils veulent se rattacher et de répéter de telles élections lorsque les circonstances évoluent, il resterait certainement des problèmes non résolus, sources potentielles de friction entre les diverses nationalités.
Le fait de devoir appartenir à un État auquel on souhaite ne pas appartenir n'est pas moins pénible quand il résulte d'une élection que lorsqu'il est la conséquence d'une conquête militaire. Et cela est deux fois plus difficile à un individu qui se trouve écarté de la majorité de ses concitoyens par des barrières linguistiques. Appartenir à une minorité nationale signifie toujours être un citoyen de seconde zone.
Les discussions politiques doivent naturellement toujours être menées à l'aide du langage parlé et écrit — par des discours, des articles de journaux et des livres. Ces moyens d'explications et de débats politiques ne sont toutefois pas à la disposition des minorités linguistiques dans la même mesure qu'ils le sont à ceux dont la langue maternelle — la langue parlée au quotidien — est celle dans laquelle se déroulent les discussions.
La pensée politique d'un peuple reflète après tout les idées de sa littérature politique. Exprimé sous la forme du droit écrit, le résultat de ses discussions politiques acquiert une importance directe pour le citoyen parlant une langue étrangère, car il doit respecter la loi tout en ayant l'impression d'être exclu d'une véritable participation à la formation de l'autorité législative ou en ayant au moins l'impression de ne pas être autorisé à coopérer autant que ceux dont la langue maternelle est celle de la majorité.
Et lorsqu'il se présente devant un magistrat ou un fonctionnaire de l'administration pour engager des poursuites ou exprimer une requête, il se retrouve devant des hommes dont la pensée politique lui est étrangère, parce qu'elle s'est développée sous des influences idéologiques différentes. En dehors de tout cela, le fait même que les membres de la minorité soient obligés, devant un tribunal ou face aux autorités administratives, de faire usage d'une langue qui leur est étrangère les handicape sérieusement de nombreuses manières. Lors d'un procès, il est extrêmement différent de pouvoir parler directement au juge ou d'être obligé d'avoir recours aux services d'un interprète.
Le membre d'une minorité nationale sent à chaque instant qu'il vit au milieu d'étrangers et qu'il est, même si la lettre de la loi dit le contraire,
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