Les points du président Wilson
TD : Les points du président Wilson. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Valerie Besnard • 14 Novembre 2019 • TD • 1 120 Mots (5 Pages) • 537 Vues
COCO NEWS
« TRUMAN, WE’VE GOT A PROBLEM ! »
« Les germes de régimes totalitaires sont nourris par la misère et le besoin. Ils se répandent et grandissent dans la mauvaise terre de la pauvreté et la guerre civile. Ils parviennent à maturité lorsqu'un peuple voit mourir l'espoir qu'il avait mis en une vie meilleure. Nous devons faire en sorte que cet espoir demeure vivant. » Harry S. Truman – Washington - 12 Mars 1947
Lorsqu’il monte à la tribune du congrès ce mercredi 12 mars 1947 à 13 heures le président Harry S. Truman sait qu’il joue gros, les économies des pays occidentaux sont au plus mal et la Grande-Bretagne a avisé les États-Unis en février 1947 qu'elle ne pourra plus continuer son assistance militaire et financière à la Grèce à partir de la fin du mois de mars et des divergences apparaissent concernant l’avenir de l’Allemagne entre les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. C’est pour cette raison que la présence permanente des Américains sur le sol européen n’était dans un premier temps pas envisagée. Mais le président est déterminé, déterminé à faire comprendre aux républicains traditionnellement isolationnistes, que les Etats-Unis d’Amérique doivent être dans le camp et à la tête du camp du monde libre. Le bloc de l’Est de l’URSS est l’ennemi avec une idéologie et des valeurs radicalement opposées aux siennes. Pour convaincre son auditoire la doctrine de Truman va s’appuyer sur trois idées principales : la défense du modèle américain, la critique du système soviétique et la façon de combattre la diffusion de ce modèle soviétique. Le président s’attaque à une rude tâche mais il est convaincu du bien fondé de son discours, il doit à tout prix empêcher que son pays sombre de nouveau dans l’isolationnisme d’autrefois. Il va donc prendre la défense du modèle américain qui conformément aux accords de Yalta de 1945 est une démocratie puisque son pays est « caractérisé par des élections libres ( …) et l’absence de toute oppressions politiques. » Ce qui selon lui n’est pas le cas du système soviétique où une minorité exerce les pleins pouvoirs de façon autoritaire sur la majorité. En cela, pour le président Truman, l’URSS n’est pas en conformité avec les accords de Yalta. Il s’agirait même d’une dictature où règnent « la terreur et l’oppression. » Les conséquences seraient certainement moins graves si d’autres pays d’Europe de l’Est libérés du joug de l’occupant nazi par l’armée rouge ne subissaient pas le même sort d’un régime totalitaire imposé contre leur propre volonté. Et de citer la Bulgarie, la Roumanie, la Pologne à titre d’exemple qui subissent le communisme. Pour Truman c’est inacceptable et insupportable que les dictatures nazies soient remplacées par une dictature communiste, d’autant que les accords de Yalta stipulaient qu’en Europe, les démocraties devaient prendre le pas sur les dictatures. Il faut donc lutter contre ce « fléau » qu’est le communisme en proposant aux pays menacés les moyens de le refuser et par là d’empêcher toute tentative de diffusion du modèle soviétique. Tout le monde aura reconnu cette stratégie de politique étrangère plus connue sous le nom d’Endiguement, partie importante de la doctrine Truman. Et de stipuler : « Je crois, que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin… Cette aide aux peuples libres, doit être économique plutôt que militaire (…) Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement une aide économique et financière [...]. » Sera-t-elle également militaire ? Bien sûr avec la création en 1949 de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) !
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