Crise économique 1929
Cours : Crise économique 1929. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jujuivoire • 5 Octobre 2022 • Cours • 1 696 Mots (7 Pages) • 244 Vues
L’impact de la crise de 1929 :
Déséquilibres économiques et sociaux
I. Une crise des sociétés capitalistes
A. Les mécanismes d’une crise du capitalisme
a. Le krach de 1929 et le début de la Grande dépression
Le Krach qui débute le jeudi 24 octobre 1929 (Black Thursday) ouvre une période que l’on va nommer la Grande Dépression. C’est l’une des plus grandes crises économiques du XXème siècle avec celle de 2008. Cette crise est d’abord boursière, entre le jeudi 24 octobre et le mardi 29 octobre 1929 les valeurs financières à la bourse de New York (Wall Street) s’effondrent.
b. Mécanisme de la crise
La chute brutale des cours trouve son origine dans l’addition d’un certain nombre de facteurs qui sont liés aux caractéristiques économiques et sociales de la société des Etats Unis des années 20 que l’on nomme aussi les années folles
- Augmentation rapide de la production qui n’est pas accompagnée par une hausse aussi rapide de la consommation, même si on utilise le crédit dans le cadre de ce qu’on appelle « l’american way of life ».
- Grande augmentation des inégalités sociales dans cette société de l’après-guerre. En 1928 les 10% des plus riches concentrent la moitié des richesses.
- Il y a aussi une forte liaison entre le pouvoir politique et le pouvoir financier qui respectent les principes du libéralisme
- La concentration des richesses favorise aussi le développement d’une forte spéculation, basée sur le crédit, sur le marché des actions et de l’immobilier. Création de sociétés d’investissements, d’autres spécialisées dans l’immobilier qui utilisent le crédit pour faire des investissements. Le tout fonctionne car les marchés sont à la hausse.
- L’effondrement des marchés provoque la faillite des banques, puis des entreprises à partir des années 30.
B. Une crise américaine, une crise mondiale
a. Une propagation de la crise
La crise qui débute aux Etats Unis va peu à peu se propager à l’ensemble du monde capitaliste. Ce n’est pas seulement une crise industrielle, financière, sociale, mais aussi une crise du modèle économique. C’est une défiance vis-à-vis du système bancaire. Les Etats Unis étaient devenus les banquiers du monde et le fait de retirer leurs capitaux des pays où ils avaient été investis exporte la crise dans le monde. Par exemple en Allemagne, les banques américaines, françaises, britanniques retirent leurs capitaux provoquant des faillites. Les Etats qui peuvent le faire essayent de renflouer ces banques pour essayer de maintenir l’activité.
La France est peu touchée dans un premier temps, puis la crise s’installe à partir de 1931 car le système français n’est pas forcement très intégré au grand capitalisme mondial. Cette crise cependant en France est plus profonde et plus durable.
Partout le phénomène est le même, baisse de la consommation, des investissements, de la production. Le chômage augmente partout durant les années 30. Par un effet retour la crise européenne provoque des difficultés pour les banques américaines durant cette période.
b. Les tentatives de solutions
- Les tentatives de déflation
Dans un premier temps les gouvernements tentent des politiques de réduction de dépenses publiques. Ainsi en Allemagne les dépenses sont réduites de 25% notamment en réduisant de 10% les salaires des fonctionnaires, de 14% l’allocation chômage. Dans le même temps les impôts augmentent de 15% (taxes sur le tabac, le sucre, la bière). Le pouvoir d’achat des populations qui sont touchées par le chômage diminue très fortement.
- Développement du protectionnisme.
Les pays touchés par la crise cherchent à protéger leurs productions nationales en prenant des mesures protectionnistes. Ainsi la Livre Sterling sort du système de l’étalon or, c’est donc une dévaluation, en septembre 1931. L’objectif est de redonner de la compétitivité à l’économie britannique. La livre est a l’époque la monnaie mondiale et sa dévaluation provoque une panique générale. Le dollar connait le même sort en 1933 et le Franc en 1936.
c. De profondes conséquences sociales.
- Apparition du chômage de masse.
Les faillites, nombreuses, le ralentissement des échanges internationaux provoquent une très forte augmentation des licenciements. Aux Etats Unis entre 1929 et 1933 on passe de 4 millions à 12 millions, soit ¼ de la population américaine active. Cette récession (ralentissement généralisé de l’activité économique) va durer jusqu’à l’entrée en guerre des Etats Unis.
La situation est similaire en Europe, en 1931 le chômage touche 2.7 millions de britanniques, 4.6 millions d’Allemands. Ce constat semble inexact pour la France qui à la même date ne compte que 55 000 chômeurs secourus.
- Apparition de mouvement de protestations
Les populations urbaines et rurales sont touchées et les politiques de déflation utilisées par les gouvernements dans un premier temps aggravent les conséquences du chômage. Les manifestations sont alors parfois violentes. Il y a des émeutes à Sydney et Perth en Australie dès 1932. Aux Etats Unis il y a des marches pour la faim (Dearborn 7mars 32) qui se terminent parfois par des heurts violents avec la police. Les familles qui ne peuvent assurer les remboursements des emprunts qu’elles ont contracté sont expulsées créant des vagues de sans abris (cf les raisins de la colère de Steinbeck). On voit alors se créer de vastes camps comme les Hoovervilles aux Etats Unis, les Humpies en Australie, ou encore des bidonvilles comme en France.
- Déstabilisation des sociétés
C’est le cas de l’Amérique Latine, très dépendante des importations Etats-Uniennes. Cela génère des réactions différentes en fonction
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