Analyse de source
Commentaire de texte : Analyse de source. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samfoot • 26 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 922 Mots (4 Pages) • 316 Vues
Université de Montréal
« Analyse de source »
Par
Sami MCDUFF
Département d’histoire
Faculté des arts et des sciences
Histoire :
Travail présenté à
(Catherine LAROCHELLE)
dans le cadre du cours HST 1010
12 octobre 2022
Au tournant du 19e siècle la France est dans une période de colonialisme intense qui s’étend de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Afrique. La France deviendra même le pays envoyant le plus de missionnaires catholiques, dont la plupart étaient des religieuses, dans ses colonies[1]. Ainsi au Québec, puis dans le reste du Canada, des religieux, mais également des religieuses, seront envoyés dans des missions visant à convertir les populations autochtones au catholicisme et dans un second temps, les assimiler (p.173). Ces missions changeront la vision qu’auront les Canadiens-français sur ces peuples. On peut retrouver dans l’article « Départ de Missionnaires et de Religieuses pour la Rivière-Rouge », probablement écrit par le Révérent Père Aubert, paru dans l’édition du 5 juin 1860 du journal « L’Écho du Cabinet de Lecture Paroissial de Montréal », la description du départ d’une treizaine de missionnaires et religieuses vers le nord-ouest canadien et le voyage qu’ils devront faire dans le cadre de leur mission ainsi que les tâches confiées aux religieuses accompagnant les missionnaires. Ce journal religieux montréalais était destiné à tous les Chrétiens et Chrétiennes, principalement Québécois, et servait à divertir et instruire les familles sur la religion. Le rôle spécifique des religieuses dans les missions et la vision qu’auront les Canadiens-français sur les Autochtones suites à ces-dernières sont deux des sujets importants qui se retrouvent dans cet article et sur lesquelles nous nous concentrerons.
Premièrement, cet article démontre le rôle bien spécifique des religieuses pendant les missions menées au Canada. Les religieuses sont des personnages souvent oubliés quand vient le temps de parler de ces missions. Leur rôle était bien distinctif de celui des missionnaires. D’ailleurs, elles ne sont pas présentées comme des missionnaires dans l’article mais bien comme des religieuses (p.173). Cette distinction dans l’appellation de ces femmes met en évidence la différence fondamentale qu’il y a entre le rôle des religieuses et des missionnaires. Ce rôle que porte les religieuses pendant ces missions « était semblable à celui effectué par leurs sœurs en métropole[2] ». Elles ont comme tâche d’éduquer les enfants Autochtones (p.174). En effet, les enfants sont des éléments clés dans les missions de conversion des missionnaires, car ce sont eux que les religieux doivent convertir pour s’assurer un futur où toute la population est christianisée. Les religieuses ont également pour tâche de veiller sur les malades et de les accompagner à leur mort pour qu’ils décèdent dans les volontés de la religion (p.174). Elles sont donc, entre autres chose, des infirmières. Mais leur rôle ne s’arrête pas là. Elles représentent également pour l’Église catholique le caractère bienveillant de leurs missions, car ces femmes étaient un symbole moins agressif que les missionnaires[3]. Leur présence est un symbole de la femme catholique dévouée à Dieu. Elle sert en quelque sortes d’image pour les missionnaires.
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