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Écriture longue. Parcours d'un migrant

Dissertation : Écriture longue. Parcours d'un migrant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 224 Mots (5 Pages)  •  639 Vues

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Ecriture longue.
Parcours d’un migrant.

10 août 1942. (1er jour)

Le jour tant attendu était arrivée, il était temps, temps de s’en aller avant l’irréparable ne se produise. Je m’appelle Ahmet ILHAN, j’ai seize ans et je suis d’origine turque mais je vis en Allemagne, à Berlin. Mes deux parents sont également d’origine turque. Dans ma famille c’est simple, il y a mon père Hasan, ma mère Ayse et ma petite sœur Songul, de sept ans. Mon grand-père, Ahmet ILHAN, avait dû fuir son pays, la Turquie, il y a des années. Il y fut contraint car dans son pays il y avait des combats dû à la Première Guerre mondiale. Son périple l’amena toutefois en Allemagne pour reconstruire sa vie. Cet homme remarquable avait réussi à fonder une famille, à vivre heureux, alors pourquoi, moi, du haut de mes seize ans, je n’y arriverai pas ? Devoir quitter mon pays me laisse une sensation d’amertume comme si quelque chose en moi me disait de rester. Quant à ma sœur, elle était on ne peut plus joyeuse à l’idée de découvrir un nouveau pays. Je sentais tellement d’émotions, le regret, l’amertume, la tristesse et également la joie parce que voir le pays natal de mon grand-père me faisait chaud au cœur. Néanmoins il était temps de s’en aller car la guerre commençait à devenir de plus en plus dangereuse. C’était partie pour de longues péripéties.

13 août 1942. (3e jour)

        Déjà trois jours, trois jours que nous traversons l’Allemagne, à pied ou bien en voiture si quelqu’un voulait bien nous prendre au passage. Nous espérons pouvoir passer la frontière. On avait déjà mis plus de vingt-quatre heures à traverser l’Allemagne. Parlons de ce pays, ce même pays qui m’a vu grandir qui m’a également tout appris à la vie, qui aujourd’hui ne ressemble plus du tout à ce que j’ai connu auparavant, entre les lois d’Hitler qui nous demande de porter une étoile jaune sur la poitrine pour pouvoir prouvé que nous sommes juifs, puis aussi le fait de pouvoir marcher dans de différents ghettos (quartiers spécialisés pour les juifs), ce qui provoquent ainsi des guerres civiles. Déjà au bout du troisième jour, les problèmes commencèrent, le fait de passer des frontières illégalement était compliqué. Les forces de l’ordre nous faisaient reculer petit à petit, il fallait trouver d’autres moyens d’y accéder sans y avoir de problèmes.

16 août 1942. (6e jour)

        L’accès aux frontières devenaient dures, mes parents se prenaient des coups par les forces de l’ordre, beaucoup trop de gens essayaient de passer. Cela ne ressemblait à plus rien, les cris des gens, les pleurs des enfants qui perdent leurs parents, c’était la scène la plus horrible que j’ai vu depuis le début. Je serré fort contre moi, ma petite sœur pour ne pas la perdre dans le foule et je gardais en vue mes parents, pour ne pas que l’on soit séparés.

17 août 1942. (7
e jour)

Malgré nos réserves, l’eau commençait à nous manquer. Sous une chaleur épuisante d’été, nous sommes obligés de boire pour notre survie, mes parents nous privilégiaient, mais je n’aimais pas cela. Le plus compliqué était pour ma sœur, vu son jeune âge, on la faisait tellement marcher…
Elle se plaignait souvent de douleurs dû aux longues marches que nous effectuons, elle n’était pas habituée. Juste le fait de penser à la perte d’un être cher est pour moi insoutenable donc je reste optimiste pour la suite. On doit y arriver, il le faut.

18 août 1942. (8e jour)

Une semaine et un jour viennent de s’écouler. Ma sœur est de plus en plus affaiblie par le manque de nourriture, le manque de sommeil, par la chaleur étouffante, également par l’effort physique du périple. Je suis très inquiet pour elle. Ils ne nous restent plus qu’à franchir la frontière bulgare pour arriver en Turquie. On essaye tant bien que mal de garder la petite en forme, aucun enfant ne devrait avoir à vivre cela. Je me demande ce que j’ai pu faire pour vivre une telle enfance. Le voyage devient de plus en plus difficile, je sais pas si je vais y arriver j’ai mal partout, je n’en peux plus.

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