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Mariage et divorce

Commentaire de texte : Mariage et divorce. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 128 Mots (5 Pages)  •  1 100 Vues

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Selon Pothier dans son traité du contrat de mariage de 1768, « le mariage était le plus ancien des contrats ». En effet, c’est une institution romaine théorisée depuis la Grèce Antique. Il existe sous l’empire un type de mariage : le sine manu qui impose que la femme n’entre ni sous la puissance de son époux ni dans sa famille : seul le mariage créer un lien matrimonial. Il repose sur des conditions requises : le consentement des pater familias, le consensum (le consentement), la cubertas (la condition physique), et le conobium (la capacité à contracter un mariage). Enfin, seul le citoyen est légitime de se marier pour des questions de filiation, et de transmission. Le mariage est impacté par le christianisme puisqu’il est considéré pour la communauté religieuse comme un engagement devant Dieu dans le but de procréer. Ainsi, le mariage est indissoluble puisque les chrétiens interdisent le divorce : répudium, divortium. Mais petit à petit, le roi tente de contrôler dans son intérêt l’institution du mariage pour vérifier l’accès à la citoyenneté et essaie d’exclure l’église de la sphère du mariage. De là, des conflits s’instaurent entre l’empire et la religion puisque contrairement aux lois de l’évangile, l’empire accordent l’accès à trois divorces :

  • Le divorce par consentement mutuel
  • Le divorce pour juste motif
  • Le divorce sans faute mais pour certaines causes comme la folie

De plus, chez les chrétiens le mariage est enregistré alors que pour l’État, c’est un acte privé.

Notre texte soumis à notre étude est un extrait du chapitre X, de l’ouvrage Du mariage et de la concupiscence écrit par Saint Augustin en 419, l’un des quatre pères de l’église latine du IVe et Ve siècle. Il théorise la morale conjugale qui consiste au respect des règles directives et pratiques distinguant ce qui est bon ou non dans la vie des époux dans l’œuvre du mariage comme la fidélité ou la fécondité. Dans le texte, l’évêque d’Hippone, établit la sainteté du mariage et le péché originel qui est le divorce : deux notions faisant rivalité entre l’État et la religion.

C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi le mariage et le divorce sont-ils au cœur de la distinction État et religion ?

Nous verrons tout d’abord la primauté du mariage (I) puis nous analyserons que le divorce est une source instable et incomplète (II)

  1. La primauté du mariage

L’union est vue ici, comme indissoluble (A) et l’église dispose d’un caractère suprême du fait de sa position (B)

  1. L’indissolubilité du lien conjugal

On peut voir ici le caractère indissoluble du mariage. En effet, les époux une fois mariés, ont un lien qui pour aucune raison même la fécondité n’est cassable (alors que procréer est le premier but du mariage).  On le voit notamment avec « cette union des époux est tellement indissoluble, qu’il n’est jamais permis de rompre avec une femme féconde, quoique la génération des enfants soit le premier but que des chrétiens ». Ce lien continue pendant toute la vie des époux même s’ils divorcent après, il est toujours plus fort que toute nouvelle autre relation : « le lien qui unit les époux pendant leur vie, que même, après s’être éloignés l’un de l’autre, ils restent plus unis entre eux qu’ils ne le seraient avec d’autres époux »

En effet le mariage peut être brisé selon certaines conditions mais ce lien existe perpétuellement sachant que la séparation des corps n’entraîne en rien le divorce ou la suppression du lien conjugal : « il existe entre les époux, pendant leur vie, un lien conjugal qui peut ne peut être brisé ni par la séparation, ni par l’adultère »  

  1. Le caractère suprême de l’église

L’église joue un rôle prépondérant dans le mariage c’est notamment un sacrement c’est-à-dire que le mariage relève d’une dimension sacrée où Dieu donne sa grâce aux futurs époux pour ainsi entrer dans le royaume chrétien : on peut le voir notamment car c’est « un signe surnaturel que l’apôtre caractérise en ces termes « Époux aimez vos épouses comme Jésus Christ a aimé son Église ».

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