Le 150 RI le 16 avril
Mémoire : Le 150 RI le 16 avril. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lexdyz • 21 Janvier 2018 • Mémoire • 1 895 Mots (8 Pages) • 581 Vues
J.M.O Du 150ème Régiment d'Infanterie le 16 Avril 1917 près du secteur de Sapigneul
" 3 heures 10 - Le premier Bataillon est en place dans la première ligne, il est prêt à se porter à l'attaque ; Les 2ème et 3ème Bataillons sont derrière lui, les compagnies sont surpressées ; les tranchées et les boyaux sont bouleversés ; seule la tranchée de 1ère ligne existe.
Ensuite 1 heure et 2 heures 30, des patrouilles de reconnaissance ont été lancées en avant par le 1 Bataillon afin de déterminer l'état de destruction devant le front du régiment. Il est rendu compte à la suite de ces reconnaissances que les fils de fer sont à peu près détruits devant les lignes allemandes ; nos patrouilles ont été accueillies à coups de fusils ; les tranchées allemandes sont occupées.
3H30 – Le lieutenant Colonel Rollet reçoit connaisance de l'heure H par pli secret et personnel. L'heure H est fixée à 6 heures ; elle est communiquée à tous les bataillons et par précaution, aux 161ème et 251ème R.I nos voisins de gauche et de droite.
5h30 – Un tir de barrage ennemi très violent (fait de 15 et de 21) est déclenché sur le Canal. Certains éléments étrangers au Corps franchissent le Canal et le Loivre sous le feu et ont les plus grandes peines à gagner les lignes.
6 Heures - Les Compagnies sortent simultanément ; en moins de 30 secondes tout le 150 ème est dehors ; à gauche et à droite le 251 ème sort également.
Dés la sortis des 1ères vagues française des fusées partent des lignes allemandes ; au barrage d'artillerie que les allemands font sur le canal depis 5h30 s'ajoute un barrage sur nos premières lignes et en avant d'elles un tir de mousqueterie et de mitrailleuse commence aussitot : les troupes d'assaut sont soumises à des feux de flanc provenant du Mont Spin et de la Butte de Sapigneul.
L'élan de la troupe est merveilleux ; les hommes sont radieux. Le lieutenant Colonel Rollet commandant le 150 ème R.I debout au dessus du boyau aboutissant à la premire ligne,encourage les hommes de la voix et du geste.
L'enthousiasme est à son comble, et , malgré les pertes qui deviennent tout de suite sensibles, la tranchée de première ligne allemande est atteinte d'un bord et dépassée. Le 1er Bataillon du 150 éme poursuit sa course, droit devant lui ; son chef de Bataillon est blessé alors qu'il était à peine sorti de la tranchée française. À 6h10 nos deux premières vagues sont dans la tranchée du Fokker, quelques éléments continue à avancer vers le N.E. C'est à ce moment que le 2ème Bataillon du 150ème, qui suit le premier de très près,commence son mouvement face au Nord. Le 3ème bataillon qui arrive immédiatement derrière le 2ème dépasse lui aussi, la première tranchée allemande les tirs des mitrailleusses redouble d'intensité; ce tir convergent est dirigé vers le centre du Régiment, dans la région du point h153. Des coups de feux partent des sapes allemandesde 1ère ligne dans le dos de nos soldats.
Le mélange des unités ne tarde pas à se produire : à droite, la 1ère Compagnie est dans la tranchée du Fokker, à 100m au S.E du point h253; en avant et à gauche de la 1ère Compagnie, la 3ème Compagnie atteint les tranchées h253, h355 et h 256.
La liaison axiste à gauche avec le 251ème; elle n'existe plus à droite avec le 161ème bien qu'un détachement mixte ait été formé dans ce but. La 1ère Compagnie, à droite, essaie vraiment de poursuivre son mouvement au delà de la tranchée du Fokker; elle est mitraillé. Tout les terrains compris entre la tranchée du Fokker et la tranchée du Gaube est balayé par un tir nourri de mousqueterie et de mitrailleuses partant de la tranchée du Gaube; à la droite de la 1ère Compagnie dans la partie N de la tranchée de l'Albatros, se devine une organisation très forte d'où partent des coups de feu dans le flanc de la Compagnie Girard (1ère Compagnie) lorsqu'elle essaie de pousser plus en avant.
6h30 - Une contre attaque allemande partie de la région N.E de la cote 91 et du boyau circulaire, se déclenche sur le 2ème Bataillon qui éxecute son mouvemment vers le Nord. Des fractions allemandes dont les effectifs paraissent élevés, marchent sur nos premiers élément qu'elle menacent de repousser.
Le Chef Bataillon Baccavin se dresse, en tête de quelques éléments du 2ème Bataillon et tombe glorieusement alors qu'il s'écriait : "En avant ! À la baïonnette ! Nous allons montrer ce que vaut le 2ème Bataillon !"
Le Capitaine Sarrola, Adjudant-Major du 2ème Bataillon remplace aussitôt le chef de Bataillon Baccavin et tombe peu après. Le feu devient d'une intensité extraordinaire; les pertes s'accumulent d'une manière effrayante.
Le Chef de Bataillon de Marolles, qui commande le 3ème bataillon, tombe face à l'ennemi.
La contre attaque allemande est enrayée.
Notre progression est arrêtée.
Le régiment est en pointe, il forme saillant en avant du front de la Division. La situation est imprécise. Des éléments avancés du 2ème Bataillon, sur notre gauche, mènent un combat extrèmement violent contre les fractions allemandes qui tentent denous repousser toujours plus loin.
8 Heures - Des barrages sont construits aux points indiqués sur le calque ci-joint, en B1,B2,B,B4 et B5.
En première ligne ,la liaison existe toujours à gauche avec le 251ème,dans le voisinage du point marqué H05H ; elle n'existe pas avec le 161ème, à droite, si ce n'est un faible détachement d'une quizaine d'hommes commandé par le Sous-Lieutenant Lesburgeon de la 7ème Compagnie, qui, arrêté devant la première tranchée allemande, est à une vingtaine de mètres à l'Ouest du point H351 dans des trous d'obus d'où il ne peut sortir sans être aussiôt pris sous le feu.
Dans notre ancienne première ligne, le Lieutenant Colonel Rollet commandant le 150ème,ramène deux sections de la 10ème Compagnie à gauche, et une faible fraction de la 7ème à droite, avec une section de la 3ème C.M... Ici, la liaison existe à gauche et à droite, avec le 251 ème et le 161ème. Après notre vigoureuse poussée de 6heure, la violente contre attaque allemande de 6h30, les unité du 150 ème ont été désorganisées. La plupart des officiers sont tombés,les compagnies sont mélangés. Le Capitaine de Roucy commandent le 1er Bataillon, prend le commandement de l'ensemble de nos unités occupant les lignes allemandes et tente de regroupés les fractions en désordres.
...