La france et ses territoires
Cours : La france et ses territoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sophian Fourari • 4 Avril 2016 • Cours • 7 394 Mots (30 Pages) • 957 Vues
Les transformations des territoires :
Introduction :
Les mutations économiques et sociales depuis 1945, notamment l'essor des villes, du secteur tertiaires se sont accompagnées d'une transformation profonde du territoire français qui se poursuit dans le contexte d'ouverture européenne et internationale. Le territoire est une portion de surface terrestre qu'une société s'approprie et cette appropriation à 2 dimensions : d'abord une dimension symbolique : le territoire vécu et perçcu par les sociétés puis une dimension politique ; le territoire est un enjeux de pouvoir et il est l'objet de politiques d'aménagement du territoire. Le pluriel des territoires invite de prendre en compte differents modes d'appropriation et les differentes fassetes de l'espace français (espace productif, espace anthropisé né d'une rencontre entre l'homme et la nature, espace aménagé …). L'étude doit être aussi multiscalaire ( à plusieures échelles) car le territoire se décompose en territoires. Les mutations du ou des territoires sont des transformations qui doivent être nuancées car elles remodèlent des territoires hérités qui gardent en eux malgré des transformations les traces d'une histoire.
Comment s'est opéré le passage d'un territoire déjà industrialisé mais encore largement marqué par la ruralité à un territoire urbanisé et ancré dans la mondialisation ?
I- Des territoires encadrés par les villes et mises en réseaux par les axes de communications
A- Urbanisation et Métropolisation
- Une Urbanisation rapide :
Une urbanisation assez tardive, la population ne devient majoritairement urbaine que dans les années 1930. La transition urbaine permise par l'industrialisation et à l'exode rurale continue à un rythme rapide apres la guerre, la population urbaine correspond à:
52% de la population en 1946.
70% de la population en 1969.
75% de la population en 1996.
77,5% de la population en 2010.
Jusqu'au années 1960, la croissance profite surtout aux grandes villes. A partir des années 1960, les villes petites et moyennes profitent aussi de ce dynamismes mais qui est moins bien partagé dans l'espace parce que les villes des anciennes régions industrielles voient leurs populations baissées ou stagnées alors que les villes qui ont des industries plus récentes localisées notamment de le bassin parisien, au sud et à l'ouest gardent une croissance soutenue.
L'agglomération de Douai-Lens : 548 000 habitants en 1962
527 000 en 1990
511 000 en 2007
L'agglomération de Toulouse : 392 000 habitants en 1962
666 000 en 1990
859 000 en 2007
A partir des années 1970, la croissance urbaine ralentie dans un contexte de moindre dynamisme démographique, l'exode rurale prend fin, l'immigration connaît un ralentissement, la croissance reste soutenue pour deux catégories de villes : - pour les grandes villes de province d'où un rééquilibrage au détriment de Paris
Paris : 9 millions d'hab en 1975 / 9,5 millions en 1990
Bordeaux : 636 000 hab en 1965 / 712 000 en 1990
- pour les villes du croissant Sud et Ouest.
2- un Nouvel équilibre entre centre et périphérie : péri-urbanisation et étalement urbain
La croissance spatiale des villes a été supérieure à leure croissance démographique parce que leure périphéries sont moins densément peuplées que les centres, les villes ont une tendance à s'étaler. L'espace urbanisé double entre 1954 et 1975 passant de 7% du territoire à 14%.
En 2010, c'est 22% !
Les agglomérations ont connue un essor : d'abord des banlieues : se sont les communes qui sont proches de la villes centres qui sont très urbanisées. En 1945, ces banlieues sont constituées des faubourgs anciens et de lotissements de l'entre deux guerres. Elles connaissent des mutations profonde, de nouveaux quartiers pavillonaires et de grands ensembles sont construits accompagnants l'essor industriel. La séparation des fonctions : résidence / éco / indu/ loisir (..) encourage la hausse des déplacements. Ces banlieues ont un profil social très contrasté. Leures croissances est fortement ralentie depuis les années 1970, elle ont souffert d'un manque de foncier. Elles se sont montrées moins attractives, la population à viellit.
La croissance s'est toutefois renforcée dans les années 2000 du fait des prix très élevés de l'immobilier surtout dans les villes centre. Des ménages, des classes moyennes et parfois aisée ont dû quitter ces villes centres et s'installer dans les banlieues populaires qui ont connu un phénomène d'embourgeoisement « gentrification » : à paris (Montreuil, Malakoff, Montrouge). Les espaces péri-urbains autrefois ruraux ont pris le relais des banlieue du fait de la motorisation croissante des ménages et des prix elevés dans les agglomérations d'où une dillution de la ville dont les limites avec les espaces ruraux deviennent flous. Ils attirent la population avide de verdure privilégiant un habitat individuel. Il ne s'agit pas d'un renouveau des espaces ruraux mais d'une déconcentration des agglomérations. Leur croissances tres forte entre 1975 et 1982 supérieur à 2% par an s'est raffermie ensuite. Ces espaces péri-urbains sont marqués par des contrastes sociaux. On peut y voir aussi un espace de replis chassés des centres par les prix. Christophe Guilluy dans la France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires (2014).
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