LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La France à la veille de 1789

Analyse sectorielle : La France à la veille de 1789. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 662 Mots (11 Pages)  •  816 Vues

Page 1 sur 11

La France à la veille de 1789

La société Française

En 1789, la France est un pays de 26 M d'habitants. La population se partage de manière inégale en trois catégories sociales.

1 - La noblesse représente environ 400 000 personnes. Cet ordre est divisé entre la haute noblesse (environ 4 000 familles) proche du trône et la petite noblesse. Cette petite noblesse est composée des gentilshommes de province, souvent peu fortunés, et de la noblesse de robe ayant acheté leurs quartiers de noblesse et méprisée par la noblesse d’épée traditionnelle.

2 - Le clergé est composé de 120 000 personnes dont 139 évêques. Il est également divisé entre le haut clergé (issu de la noblesse) et le bas clergé plus proche du Tiers Etat que des hauts prélats.

3 - Le Tiers-Etat représente l'immense majorité de la population soit environ 98% de celle-ci. Il regroupe les travailleurs journaliers des campagnes, les paysans propriétaires fermiers, les artisans et les bourgeois des villes (banquiers, hommes de droit ou commerçants). Cette bourgeoisie est en plein essor grâce au développement économique des dix dernières années et prend de plus en plus de pouvoir dans la vie économique du royaume de France.

Politique intérieure

En théorie, le pouvoir du roi n'a pas de limite. Il nomme et révoque ses ministres, le garde des sceaux, le contrôleur des finances et les secrétaires d'état. Les conseils qui l'assistent servent son autorité en donnant à l'administration des provinces les ordres du pouvoir central. Tous les pouvoirs sont centralisés sur Paris et concentrés entre les mains de Louis XVI. Malgré cela, l'administration et l'organisation du pouvoir sont affreusement compliquées de par toute une série de particularités propres à chaque province, à certaines villes, à certains tribunaux.

Mécontentement général

En cette fin de XVIII siècle, le Siècle des Lumières, le pays ne peut plus se satisfaire de l'ordre ancien traditionnel. Cet ordre féodal dans lequel le Roi est à la fois le chef militaire, le justicier et le protecteur du Pays, cet ordre dans lequel la noblesse défend le pays avec son épée, le Clergé l'assiste de ses prières et le peuple travaille et paie l’impôt : "taillable et corvéable à merci". Le roi, Louis XVI, n'est plus et n'a jamais été un chef militaire, un meneur d'hommes comme Henri IV ou Louis XIV avaient pu l'être, les nobles sont devenus des chefs de guerre bien médiocres et certains hauts prélats sont très loin des prières.

Les privilèges

Tous les privilèges sont devenus insupportables pour le Tiers Etat. Les exemptions d’impôt, les droit de banalité, les droits de péage, les monopoles tels ceux du colombier ou de la garenne, les redevances diverses, tous ces avantages, toutes ces inégalités et plus encore l'inégalité devant l’impôt révoltent les paysans et les bourgeois réunis.

L’église pour sa part choque et révolte. Non seulement cet ordre extrêmement riche ne paie pas d’impôt mais il prélève la dîme sur les revenus agricoles. De plus, cette Eglise si riche des dons fait par les fidèles se fait trop souvent détournée cette fortune par certains membres du clergé qui voient en celle-ci un bien personnel.

Les impôts

Plus encore que tous les avantages, la répartition arbitraire des différents impôts exaspère le contribuable qui accepterait plus volontiers un impôt que tous acquittent. Les nobles paient certains petits impôts directs mais sont exempts du plus gros d'entre eux: la taille. Celui-ci est le pire : sur 100 livres de revenu il en prend 53. De surcroît, il est levé arbitrairement, mal réparti et peut tous les jours s’aggraver dans cette période d'anarchie dépensière de l'état. Les impôts indirects tels la gabelle finissent d'écraser les sujets du roi. L’impôt ecclésiastique avec la dîme achève de l'accabler. Paradoxalement le clergé, l'ordre le plus riche de France, ne paie pas d’impôt. Il consent au roi un don gratuit.

La faillite du royaume

La ruine du Trésor Public est en grande partie provoquée par la participation de la France à la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Cette contribution énorme ruina les finances du royaume dés 1787. Necker alors Premier ministre tente d'assainir les finances du royaume en proposant de diminuer les pensions payées aux personnages importants. Il est écarté de son poste par les privilégiés qui se mobilisent contre lui. Ni Calonne, qui misait sur la stimulation de la croissance pour augmenter les recettes indirectes et qui envisageait une refonte du système fiscal, ni son successeur Loménie de Brienne qui tente de faire imposer par le roi ces réformes fiscales ne parviennent à combler le trou du Trésor public. Ils ne réussissent qu'à lever contre eux et contre Louis XVI les ordres privilégiés qui refuse de payer tout impôt nouveau. Les masses populaires suivent et manifestent contre la cour et les ministres. Tous demandent la réunion des Etats Généraux. Une fois de plus, le roi cède et Loménie de Brienne annonce en août 1788 la réunion des états généraux pour le 1er mai 1789. Necker alors rappelé comme Premier ministre ne pourra que constater l'étendue du déficit.

Les différents intervenants

La noblesse

Les privilèges de la noblesse sont essentiellement fiscaux. Ils se réservent cependant, à cette époque, toutes les hautes fonctions dans le clergé, la politique, la marine et l'armée. Ne pouvant exercer des métiers industriels ou commerciaux, elle a obtenu le droit de déroger dans certaines activités comme le commerce en mer ou les grandes entreprises industrielles. Aussi, quand la grande noblesse défendra ses privilèges, elle ne songera pas seulement à ces exemptions fiscales mais elle défendra sa position dominante dans la société. Il en est de même pour la noblesse de robe qui, si elle est ouverte et favorable aux idées du siècle, est furieusement attachée à la défense de ses prérogatives. La petite noblesse rurale, constituée par les gentilshommes de province, s'indigne de sa pauvreté dans cet enrichissement universel. Elle cherche par tous les moyens à renforcer ses privilèges et à réviser ses

...

Télécharger au format  txt (16.5 Kb)   pdf (160.1 Kb)   docx (15.1 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com