L'éducation du XVIIIème
Commentaire de texte : L'éducation du XVIIIème. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sébastien Bénéteau • 7 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 1 048 Mots (5 Pages) • 549 Vues
On peut tout d’abord commencer par aborder une approche temporaire du sujet : Au Moyen Âge, la famille n’a pas vraiment de fonction affective et l’enfant est très vite rejeté dans la société des adultes, l’enfant ne semble pas avoir eu de véritable place dans le monde ancien. Jusqu’au XIIIe siècle, les œuvres picturales nous le montrent plutôt comme un adulte à échelle réduite. Dans l’iconographie, l’enfant est toujours représenté au milieu d’adultes. Ceci tend à démontrer que son existence est étroitement liée au groupe. Au XVIIe siècle, les enfants n’auraient pas été considérés comme une catégorie spécifique mais plutôt tels des adultes miniatures qui auraient intégré dès leur plus jeune âge le monde adulte. À partir du 17e siècle, sous l’effet d’un courant de moralisation porté par l’Église et l’État, on passe d’un modèle de famille ouverte sur la société des adultes à un modèle de famille nucléaire fermé, c’est-à-dire des familles où l’enfant devient l’objet de toutes les attentions. Par ailleurs, le terme « enfant » ne désignait pas un être jeune, voire très jeune, avec des caractéristiques précises, mais plutôt un type humain marqué par une relation de dépendance puisque le mot désigne par analogie « un être humain considéré comme rattaché par ses origines à quelque chose ou à quelqu’un ». Mais les notions d’enfant et d’enfance sont récentes et remonteraient au XVIIIe siècle : Au XVIIIème siècle, dans les Etats européens, le développement d’un idéal populationniste corrélé à un contexte politique faisant naître des craintes de dépeuplement ont pour conséquence la naissance d’une attention particulière et soutenue à la santé des enfants. De plus, Le contexte est important : en effet, le XVIIIe siècle est le siècle des Lumières, est marqué par le rationalisme, l’exaltation des sciences par la critique de l’ordre social. Il y a une forte croyance dans le pouvoir de la raison humaine où l’éducation doit rendre l’Homme meilleur. Pour ces Lumières, L’enfance est dans la vie de l’homme, comparable à l’état de nature dans l’histoire, cet état se caractérise alors par le bonheur et la liberté.
Le contexte social est aussi important : La France, au XVIIIème, est encore sous l’Ancien Régime et est donc constitué de 3 catégories qui composent cette société : la Noblesse, le Clergé et le Tiers-Etat dont la bourgeoisie. L’éducation n’est donc pas la même en fonction des catégories sociale.
L’histoire de l’enfance est nécessairement une histoire indirecte : aucun enfant n’a témoigné à chaud sur sa vie et ses émotions. L’histoire de l’enfance est toujours écrite à partir de sources qui viennent des adultes. C’est le cas de 3 personnages historiques qui ont marqué le XVIIIème :
Le premier texte est de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Il est né le 2 février 1754 à Paris et il est mort le 17 mai 1838. Il est issu d’une famille de la haute noblesse française résidant dans le Périgord. Homme d’état et diplomate français, cet homme a traversé au cours de sa carrière cinq régimes politiques successifs, ce qui lui vaudra le surnom amplement mérité de « prince de bien au vent ». Ayant exercé des fonctions religieuses sous Louis XVI, ce fut un homme politique important, il est notamment intervenu dans sa carrière lors du Concordat en 1801, de la paix d’Amiens en 1802 et lors du traité de Vienne en 1814-1815 alors qu’il était ministre des affaires étrangères. Durant sa vie, il rédige ses mémoires : un mémoire est relation écrite que quelqu'un fait des événements qui se sont passés durant sa vie, et dans lesquels il a joué un rôle ou dont il a été le témoin. Ses mémoires sont publiées en 1891. Dans ce corpus, c’est un extrait du tome 1 qui commence en 1754 et se finit en 1808, il nous raconte donc son enfance et son éducation.
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