Le Pèlerinage dans la chrétienté médiévale du XIème au XIIIème siècle
Étude de cas : Le Pèlerinage dans la chrétienté médiévale du XIème au XIIIème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kabe95 • 13 Janvier 2019 • Étude de cas • 1 385 Mots (6 Pages) • 617 Vues
Le Pèlerinage dans la chrétienté médiévale du XIème au XIIIème siècle.
Entre le XIème et le XIIIème siècle, l’Europe Occidentale est sous domination chrétienne, incarnée par l’Eglise et centralisée sur Rome et son évêque, c'est-à-dire le pape. Des lieux de pèlerinage sont organisés dans des lieux de cultes importants, où sont entreposées des reliques où à des endroits important de la vie d’un saint. Certains lieux de cultes sont contestés comme Jérusalem, où des croisades sont nécessaires pour défendre la Terre-Sainte. Le voyage vers certains lieux saints ne manque pas de dangers, les pèlerins sont régulièrement attaqués par des brigands. Nous allons étudier quelles sont les motivations des pratiquants, puis dans un second temps le déroulement et enfin les lieux de pèlerinages.
Les laïcs qui font le pèlerinage ont donc des motivations, ils partent dans l’idée de se purifier, de demander pardon à Dieu dans les lieux saints où ils se recueillissent. Parfois le but est de demander la guérison d’un parent, en effet à l’époque les maladies sont vues comme des punitions divines, d’où l’importance du pèlerinage. Parfois cette guérison se fait à travers le saint en question, on parle même de miracles. Les croyants espèrent aussi une meilleure intercession pour que leur demande ou pardon soit mieux reçu par Dieu, car seul le Pape est considérer en lien direct avec Dieu. C’est aussi l’occasion de se recueillir sur des reliques de saints, parfois les vitraux des cathédrales évoquent les épisodes de la vie des saints. Cela sert de rappel et d’exemple aux pèlerins. Le pèlerinage n’est pas toujours volontaire, il est même régulièrement imposé aux laïcs en guise de pénitence. Lorsque des croisades sont organisées, l’Eglise peut imposer comme pénitence le pèlerinage armé. Il consiste à défendre, et protéger des lieux saints (symboliques du christianisme). C’est le cas des croisades en Terre-Sainte qui conduisent à une présence temporaire des Occidentaux en Orient.
Pour aller au pèlerinage, les pèlerins se déplaçaient le plus souvent à pied ou en bateau en fonction du lieu de destination. Les plus importants sont : Saint-Jacques de Compostelle, Rome, Jérusalem, Conques et le Mont-Saint-Michel. St-Jacques de Compostelle est connue à partir du IXème siècle avec les reliques de St-jacques le Majeur. Ce lieu de pèlerinage possède des particularités qui se reflètent sur les pèlerins. Ceux-ci portent une coquille, un bourdon (long bâton de bois). Le pèlerinage à St-Jacques atteint son apogée au XIIème siècle, pour aider les pèlerins, le Codex Calixtinus, recueil de textes sur St-Jacques le Majeur et son pèlerinage apparaît et est publié. L’un des livres de ce recueil sera d’ailleurs considéré comme l’ancêtre des guides de voyages. Pour parvenir à St-Jacques, les pèlerins partent de chez eux et se dirigent vers des points de ralliements ou villes importantes pour pouvoir obtenir des renseignements sur leur trajet. C’est pourquoi certains lieux, églises, cathédrales entrent en concurrence pour la possession de certaines reliques, si bien qu’on en vient à parler de trafic de reliques. Le pèlerin est hébergé et nourri à chaque étape de son voyage dans les églises, monastères ou abbayes qu’il rencontrera. Une fois arrivé il sera logé chez les habitants ou dans des établissements, des lieux de cultes, des monastères ou des refuges. Quand il rentre de Saint-Jacques, le pèlerin ramène avec lui des signes témoins de son voyage. En 1071, la prise de Jérusalem par les turcs seldjoukides oblige les pèlerins à se rabattre sur St-Jacques et Rome. Trois itinéraires existaient alors pour se rendre à Jérusalem. L’un entièrement terrestre, un autre partiellement terrestre et partiellement maritime et le dernier entièrement maritime. Le premier est apparu au XIème siècle grâce à la conversion au christianisme des royaumes d’Europe centrale. Raoul Glaber, moine du XIème siècle dit dans ses chroniques : « À partir de ce moment, tous les pèlerins d’Italie et des Gaules qui voulaient visiter le sépulcre du Seigneur, renoncèrent à s’y rendre par mer, comme ils avaient coutume de le faire auparavant, et passèrent par les États d’Étienne. Ce prince rendit bientôt la route très sûre. Il accueillait comme des frères tous ceux qui se présentaient, et leur faisait des présents magnifiques. Aussi des nobles et des hommes du peuple se décidèrent en foule à entreprendre le pèlerinage de Jérusalem ». Une fois parvenus à Antioche, les pèlerins étaient presque arrivés. Le deuxième trajet passait par les grands ports méditerranéens (Marseille, Gênes, Venise, Bari et Brindisi). Cet itinéraire était principalement contrôlé par les Vénitiens car passant par les îles de Corfou, du Péloponnèse, de Crète, de Rhodes et de Chypre. La troisième voie, entièrement maritime était surtout, utilisée par les royaumes du nord de l’Europe (Scandinavie, Pays-Bas, ou Angleterre) et entre en Méditerranée par le détroit de Gibraltar. Les itinéraires menant à Rome étaient surtout terrestres.
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