Les deux amis, J. de La Fontaine, Fables XI, XIII
Fiche de lecture : Les deux amis, J. de La Fontaine, Fables XI, XIII. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gagoudel • 15 Mai 2021 • Fiche de lecture • 1 931 Mots (8 Pages) • 481 Vues
Les deux amis, J. de La Fontaine, Fables XI, XIII
Intro :
La Fontaine est célèbre pour ses fables, récit bref et plaisant qui ont pour but de plaire et d’instruire. Grand auteur du classicisme, La Fontaine est aussi influencé par la pensée humaniste notamment pas les écrits sur l’amitié de Montaigne dont on retrouve l’esprit dans cette fable. Cette fable est issue du second recueil Des Fables, qui contient des sujets plus variés et plus complexe que le premier. Cette fable est construite selon la manière classique chez La Fontaine, c’est à dire d’octosyllabe et d’alexandrin. Elle nous raconte une amitié véritable entre deux ami. L’un se réveille après un songe te accoure chez son ami.
Problématique : Comment cette fable fait-elle une éloge de l’amitié parfaite et une critique sociale ?
Plan : Cette fable se divise en 5 parties :
- Les vers 1 à 4 : Situation initiale
- Les vers 5 à 9 : élément perturbateur
- Les vers 10 à 18 : moment centrale
- Les vers 19 à 23 : résolution
- Les vers 24 à 31 : Moralité
Étude linéaire :
Situation initiale :
1) Deux vrais Amis vivaient au Monomotapa ;
- « vrai » ramène à une amitié idéale
- « Au Monomotapa » une utopie, description d’un lieu parfait (Royaume fabuleux au sud de l’Afrique synonyme d’Eldorado). Il place la fable dans un domaine merveilleux.
- Parfaite harmonie entre les deux amie est montrée par l’allitération en « v » de « vrais » et « vivaient »
2) L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre.
- L’imparfait « vivaient » et « possédaient » revoie également a un récit passé tout aussi fabuleux.
- Le chiasme de construction montre la perfection de cette amitié car elle est réciproque et qu’il y a une mise en commun de tous ce qu’ils possèdent
3) Les amis de ce pays-là
- Utilisation de pronom démonstratif pour nous rendre proche, c’est un appel a l’attention
- Enjambement avec le vers suivant
4) Valent bien, dit-on, ceux du nôtre.
- Comparaison entre « Les amis de ce pays-là » et « ceux du notre » pour monter qu’ils sont tous aussi vertueux. Cependant l’utilisation du pronom démonstratif « les » puis la comparaison montre que l’amitié dans ce pays est plus véritable (critique de la société)
- Mais la tournure indéfinie « dit-on » met en doute cette équivalence
- Intervention du fabuliste avant la morale cela nous donne une idée de la morale
- Octosyllabe, met en évidence l’intervention du fabuliste
Commencement de l’élément perturbateur :
5) Une nuit que chacun s'occupait au sommeil,
- CC de temps, représentative de toutes les nuits
- « chacun » montre qu’ils font la même chose
- Alexandrin, vers long qui montre la longueur de la nuit qui arrive, mise en place du cadre du récit
6) Et mettait à profit l'absence du soleil,
- La rime « Sommeil/soleil » par son antithèse insiste sur l’importance du repos nocturne ( + mettait a profit
7) Un de nos deux Amis sort du lit en alarme ;
- « soleil/sommeil/alarme » est une opposition qui accentue le manque de sommeil
- Début du présent de narration qui va dominer jusqu’au vers 23, commencement du récit
- « nos » adjectif possessif, terme affectif
- Arrivée de l’élément perturbateur « sort du lit »
- L’absence de ponctuation, brièveté des mots et le présent de l’indicatif accentuent le sentiment d’urgence
- Le lecteur ignore la raison du réveil, cela crée un effet d’attente, donne du plaisir a la lecture
8) Il court chez son intime, éveille les Valets :
- Rythme rapide par la césure en deux hémistiche et par les deux verbes que comporte ce vers
- « intimes » renvoie a une intériorité et un proximité profonde
- Renvoie au vers 27, sentiment de proximité « au fond de votre cœur »
- Liquide « V » de « valets » et « éveille »
- Le mot « Valets » souligne la perfection morale et est synonyme élévation sociale, montre un niveau de vie élevé
9) Morphée avait touché le seuil de ce palais.
- Arrivée de la mythologie grec avec « Morphée » amène une noblesse raffinée
- Utilisation de plus que parfait, ramène a l’antériorité et a « Morphée »
- « Morphée » métaphore du sommeil du vers 5
- « palais » rappel du niveau de vie élevé
- Rimes riches et embrassées pour entouré ces personnages ce qui renforce l’impression de noblesse
Commencement du moment centrale
10) L'ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme
- Difficulté a discernée les deux amis, c’est une volonté de l’auteur pour les rendre identique et rendre compte de cette amitié par excellence
- Séparation en trois hémistiches pour donner un rythme essoufflé et rapide comme le personnage
- Mot « étonné » très puissant, qui dit prendre un coup de tonnerre
- Bourse = richesse, arme = noblesse d’épée et de cœur
- La description d’un amis vaut pour le deuxième, rang sociale élevé
- Enjambement sur 4 vers
11) Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu
- Première prise de parole de l’ami ayant été réveillé.
- Parataxe séparée par la virgule
- Il s’inquiète de la présence de son ami ce qui montre ça courtoisie
- Rupture évidente au début du dialogue, peu commun, montre l’inquiétude
12) De courir quand on dort ; vous me paraissez homme
- continuation de l’enjambement
- « Courir » et « Dormir » sont en opposition, peut être pour monter encore une fois l’empressement
- Vouvoiement, symbole de respect et non de distance
13) A mieux user du temps destiné pour le somme :
- Son ami le complimente et ne s’énerve pas, il est étonné et s’inquiète, cela montre sa noblesse de cœur et son amitié véritable
- Utilisation de la parataxe pour accentuer l’inquiétude
14) N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu ?
- Hypothèse adoucie par une tournure négative
- L’hypothèse montre l’empressement de l’ami et ne le laisse pas parler
- L’argent revoie au vers 2 car il partage tout mais aussi au vers 10 par la « bourse »
15) En voici. S'il vous est venu quelque querelle,
- A cette question, pleine de provenance en suit un don « en voici ». la parole est suivie de l’acte, cohérence à l’amitié parfaite
- Rythme étrange divisé en 3-9. L’absence de verbe dans le premier hémistiche donne un son peu harmonieux. La base non verbale accentue la vivacité et l’empressement
- L’ami est prêt a se battre pour son ami
- Enjambement avec le vers suivant
16) J'ai mon épée, allons. Vous ennuyez-vous point
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