La fontaine, Les deux amis
Fiche de lecture : La fontaine, Les deux amis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noah Paire • 22 Février 2021 • Fiche de lecture • 556 Mots (3 Pages) • 521 Vues
II- Les enjeux de la scène :
• une scène capitale, longtemps retardée et devenue inévitable
• un moment de sincérité héroïque pour la princesse ( on peut se questionner dans la mesure où elle tait le nom de celui qu'elle aime) et pathétique pour le prince
• un acte irréversible : l'acte libérateur pour la princesse fera souffrir les deux héros ;
• un aveu aux conséquences désastreuses
Lecture linéaire
1- Le discours de la princesse : un aveu entre théâtralité et bienséance
➢ « Eh bien » marque la violence sur soi, l’effort qu’il y a à se livrer. Le geste accompagne la parole, comme au théâtre :« en se jetant à ses genoux ».
➢ L’hyperbole « que l’on n’a jamais fait à son mari »
➢ Elle souligne ensuite d'emblée « l'innocence de sa conduite »
= elle se présente ainsi comme une femme hors du commun.
= Son aveu témoigne de son désir de transparence vis à vis du prince . Elle se distingue aussi par là de la cour qui l'entoure et pour qui la dissimulation est courante.
➢ Elle explique ensuite son comportement :« il est vrai que j'ai des raisons de m'éloigner de la Cour : euphémisme pour ne pas désigner le nom de celui qu'elle aime.
➢ « ...et que je veux éviter les périls où se trouvent quelque fois les personnes de mon âge ». Elle reprend les mêmes mots que sa mère, madame de Chartres, a employés pour la mettre en garde contre les dangers de la cour. « périls » est un terme péjoratif mais qui parle ici ? Sa mère ? Elle ? Propos généraux (notons les pluriels) qui la détournent du sentiment de culpabilité personnelle ?
= son aveu est très contenu et répond aux codes de bienséance. Elle cherche à épargner son mari.
➢ Elle se défausse même : « Je n’ai jamais donné nulle marque de faiblesse » : Sa confession est d’une grande ambiguïté, entre héroïsme pathétique et expression de l’amour-propre. Car elle avoue sa faiblesse (sa crainte « de laisser paraître ») moins en terme moral qu’en terme social : cette passion n’est pas digne de son rang et de son « éclat ».
➢ Elle se défausse même : « Je n’ai jamais donné nulle marque de faiblesse » : Sa confession est d’une grande ambiguïté, entre héroïsme pathétique et expression de l’amour-propre. Car elle avoue sa faiblesse (sa crainte « de laisser paraître ») moins en terme moral qu’en terme social : cette passion n’est pas digne de son rang et de son « éclat ».
➢ Deux subordonnées circonstancielles de condition (si) coordonnées par « ou », marquant leur équivalence, la placent en position d’objet (« me ») la désignent comme victime. La princesse, pareille à une héroïne de tragédie, est gouvernée par une passion fatale (// Phèdre de Racine). Le « danger » induit par l’aveu est cependant compensé par la « joie » morale d’être exemplaire mais ses pleurs s’accordent
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