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L'Europe médiévale du XI au XII siècle, une influence croissante des villes

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Par   •  25 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 443 Mots (6 Pages)  •  819 Vues

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L'Europe médiévale du XI au XII siècle, une influence croissante des villes.

Le monde urbain en Europe est très minoritaire au Moyen Âge: il ne représente que 10 % de la population.

Comment les villes médiévales évoluent-elles pour devenir des lieux d'innovation, de pouvoir tout en participant au développement des échanges en Europe ?

I - Un essor démographique et économique

A) Démographique

L'écrasante majorité des grandes villes françaises ont été fondées à l'époque romaine, sur le modèle de Rome, avec forums, amphithéâtre, plan en croix. À la fin de l'empire romain, les villes avaient perdu énormément de leurs pouvoirs politiques après la chute de l'empire romain d'Occident en 476. La population de ces villes a beaucoup diminué du fait de l'insécurité et de l'absence d'administration.

Mais au XI —> Grand défrichement —> plus de terres agricole —> l’essor démographique et l'exode rural.

Le renouveau des campagnes a favorisé une croissance démographique qui profite aussi aux villes.

Les grandes villes marchandes d'Italie du Nord connaissent une extension spectaculaire : Gènes, Milan, Venise dépassent les 100 000 habitants et deviennent de grandes métropoles européennes comme Paris, Grenade (ville musulmane andalouse, non loin de Gibraltar), ou Constantinople (contrôlant les détroits de la mer Noire).

La population urbaine, trop importante, ne peut plus être contenue à l'intérieur des murailles : les faubourgs se développent au-delà de l'enceinte qui définissait initialement la ville. Les villes anciennes s’adaptent en élargissant leurs enceintes et en créant de nouveaux quartiers.

—> étalement urbain (schema en croix de la ville)

Au XIIe siècle, de nouvelles villes fortifiées à vocation défensive sont créées (bastides dans le sud-ouest de la France).

B) Economique

Les habitants doivent payer des impôts aux seigneurs et des taxes sur le commerce (péages, taxes sur les marchés, etc.) Dans la ville, les seigneuries se superposent et s'enchevêtrent. Les villes obtiennent du roi et des seigneurs des chartes de franchises qui leur permettent d'obtenir des libertés (commerciales et individuelles) et une autonomie politique qui est très variable selon les cas. En 1195, Raymond, le comte de Toulouse, octroie une charte de franchises aux magistrats (consuls) de Toulouse reconnaissant des libertés commerciales.

L’activité principale des villes est le commerce. Grâce aux progrès agricoles, (augmentation des rendements (progrès dans la métallurgie)) les seigneurs et paysans produisent plus que ce qu’ils consomment, ils vont alors vendre cet excédent dans les villes sur les marchés ou lors de foires. Ainsi, Paris profite de sa situation sur la route des grandes villes de foires de Champagne et sur l'axe Rhin-Rhône qui débouche sur le port de Marseille. Et le long des axes d'échanges, creation villes.

Mais aussi le développement de routes maritimes et terrestres qui relient entre les les grandes villes du pourtour Méditerranéen -> échanges plus importants (Nord de l'Europe, Cité Italienne)

Les villes médiévales deviennent des carrefours commerciaux.

II - Les villes conquièrent leur liberté

A) Une reconnaissance juridique, la revendication de davantage d'autonomie

Le statut juridique des villes est très variable. Le plus souvent, au XI siècle, un seigneur (laïc ou ecclésiastique) prélève des impôts sur les habitants ou sur les activités et des droits de péage. La bourgeoisie urbaine voit d'un mauvais œil cette fiscalité qui entrave, selon elle, le commerce (les péages à l'entrée des villes en particulier). Elle conteste donc la fiscalité locale et négocie parfois avec le seigneur des chartes de franchise : ensemble de privilèges économiques, fiscaux, militaires et juridiques qui donnent à la ville davantage d'autonomie.

L’essor économique pousse les habitants des villes à exiger de se gouverner eux-mêmes. Les villes créer leur propres institutions. Le mouvement des communes revendique la création de communes: association de citadins liés par serment. Les échevins (dans le Nord), les consuls (dans le Sud) la dirigent alors. Ces villes ayant un statut juridique ont leur propre sceau (cachet sur lequel sont gravées les armoiries de la ville), ainsi les villes affirment leur autonomie. Ces communes disposent d'un sceau leur permettant d'authentifier leurs actes juridiques.

Du XI au XIII siècle, le nombre des villes qui se gouvernent elles-mêmes augmente, mais pas partout : ce sont surtout les villes d'Italie du Nord et les villes hanséatiques qui ont acquis leur autonomie symbolisée par les palais communaux en Italie et les beffrois (clochers) dans les Flandres. Car dans les grands royaumes où le pouvoir royal se renforce, une autonomie importante des villes est plus difficile à obtenir.

B)

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