L'Europe de 1919 à 1924, un continent pacifié ?
TD : L'Europe de 1919 à 1924, un continent pacifié ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arnaud De lacaze • 21 Février 2019 • TD • 420 Mots (2 Pages) • 593 Vues
INTRODUCTION : L’EUROPE DE 1918 À 1923, UN CONTINENT PACIFIÉ ?
À sa une du 19 janvier 1919, Le Petit Parisien titrait « Les assises de la Paix sont ouvertes ». Cette référence journalistique rend évident le fait qu’à la sortie d’un conflit ayant duré de 1914 à 1918 et sans précédents, notamment de son point de vue destructeur et anthropophage, l’opinion publique tout comme les chefs d’États n’aient qu’un mot d’ordre en tête pouvant se résumer à la formule « Plus jamais ça ». En effet, l’année 1918 marque une lassitude de la part des populations, comme des gouvernements, vis-à-vis du conflit. S’ouvre alors une période de négociation entre les deux camps qui s’incarnent par la correspondance liant le Président Wilson et Max de Bade qui s’étend d’octobre à novembre 1918. Un accord est trouvé permettant de déboucher sur la signature de 5 armistices ce qui instaure un arrêt temporaire des combats. Une seconde période de négociation se profile ensuite afin de donner un caractère permanent à l’état relativement apaisé dans lequel se trouve l’Europe. Néanmoins on se rend vite compte qu’assurer la paix n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, notamment dans une situation dans laquelle il faut honorer des promesses contradictoires et où chaque État est décidé à faire valoir ses intérêts. En outre, les tensions semblent résister sur le territoire, d’une part en raison que la fin de la Première Guerre mondiale ne marque par la disparition des nationalismes qu’elle a contribué à exacerber, mais aussi parce que des tensions antérieures ressurgissent. L’équilibre précaire établit au courant de la période débouche finalement sur l’année 1923, apogée des tensions nées de l’après-guerre, marquée par le retour de l’usage de la force dans un contentieux entre plusieurs États. Dès lors, on se demande de quelle manière on est parvenu à une situation dans laquelle les tensions ne font que croître alors que l’esprit semble être à la paix. D’abord, les négociations à la sortie de la guerre, portant notamment sur l’instauration d’un ordre européen que l’on qualifiera de Versaillais, seront le théâtre des premières dissensions entre les puissances européennes devant arbitrer entre les ambitions individuelles mais laissant aussi des questions en suspens. Ensuite, les conflits n’ayant pas entièrement disparus du continent européen, le qualificatif de pacifié semble peu approprié. Enfin, les zones de vide laissés par les traités de paix, mais aussi la mise en pratique de ceux-ci, ouvrent de nouveaux désaccords prenant une ampleur telle que les puissances européennes paraissent incapable de trouver une solution par le dialogue.
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