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Etude de documents : Le Royaume-Uni et l’Europe

Commentaire de texte : Etude de documents : Le Royaume-Uni et l’Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  575 Vues

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GIBIER-SCHAEFFER                                        Histoire                                                 TS2

Maxime                                

Etude de documents : Le Royaume-Uni et l’Europe

Consigne :

En présentant l’argumentaire de Tony Blair, montrez que l’opinion britannique reste réticente à l’égard de l’Union européenne.

L’Union européenne (UE) est l’association volontaire d’États européens (27), dans les domaines économique et politique, afin d’assurer le maintien de la paix en Europe et de favoriser le progrès économique et social. L'Union européenne est aujourd'hui le cadre de vie de 500 millions de citoyens et soumis à certaines règles communes (monnaie, circulation des personnes, marchandises et capitaux...).

Le Royaume-Uni est l’un des pays membres fondateurs de l’Union Européenne (UE). Pourtant il est celui qui reste le moins en accord dans le processus d’intégration européenne. Il n’appartient ni à la zone euro, ni à l’espace Schengen. L’Angleterre refuse une Europe fédérale et souhaite une coopération essentiellement économique, qui ne remette pas en cause ses relations internationales notamment avec les Etats-Unis. C’est pourquoi il intègre la Communauté économique européenne (CEE) en 1973. Néanmoins les Britanniques sont restés hostiles à toutes formes de supranationalité. Lorsqu'on étudie les relations entre la Grande-Bretagne et l'Europe, l'arrivée de Tony Blair au pouvoir en 1997, est un tournant dans l'évolution de la politique européenne britannique. En effet il est le premier a essayé de rapprocher ses concitoyens de l’Europe. Mais l’Angleterre, porté par sa forte identité et son histoire ne semble pas convaincue par ce projet d’Union Européenne.

Les documents dont nous disposons sont un extrait du discours de Tony Blair prononcé à Cardiff le 28 novembre 2002 et une photo prise le 16 octobre 1992 lors d’une manifestation contre le traité de Maastricht en Grande-Bretagne, nommé par le slogan « La Grande-Bretagne avant l’Europe ».

En quoi ces documents mettent-ils en lumière les enjeux et les difficultés dans l’intégration Européenne du Royaume-Uni ?

        Dans un premier temps nous analyserons les différents intérêts, selon le premier ministre Tony Blair, pour lesquels la Grande-Bretagne se doit d’appartenir et de participer à l’UE. Puis nous mettrons en lumière les réticences de l’Angleterre liées à son caractère Unioniste.

  1. Une Angleterre qui a besoin de l’UE pour exister

  1. L’Union Européenne source de multiples avantages
  • « L’Europe est vitale pour le Royaume-Uni » (l.1)
  • C’est avec ces mots plein de sens que le Premier ministre Tony Blair commence son discours sur les relations que doivent portées les Britanniques avec l’Europe. Selon sa vision, l’Europe apparaît donc comme indispensable aux besoins primordiaux du pays. Elle a besoin d’elle pour grandir d’où l’utilisation du terme fort « vitale ».
  • « 60% de nos échanges se font avec l’UE ; 3 millions d’emplois en dépendent dans notre pays » (l.2,3)
  • Le premier ministre veut montrer ici l’ampleur économique d’une part avec un aspect commerciale qui touche plus de la moitié des échanges. D’autre part un côté vitale qui touche 3 millions de Britanniques qui nous montre le caractère précieux de la relation avec l’UE. Il veut montrer une certaine dépendance du pays certes, mais nécessaire pour l’économie du pays selon lui.
  1. Une possibilité économique nourrissante.
  • « (…) accès au marché unique, avec ses 380 millions de consommateurs » (l.4 ,5)
  • Le point est marqué sur l’économie qu’apporte l’UE. Ce chiffre astronomique de consommateur est possible car l’UE regorge de pays développés et donc de consommateurs possibles. Il y a donc beaucoup plus de possibilités de commerces. L’UE est la plus grande zone de libre-échange du monde depuis 1993.
  • « Il nous donne davantage de poids pour relever les nombreux défis que nous partageons avec nos voisins » (l.7,8,9)
  • T. Blair prône les intérêts communs avec l’Europe pour accomplir les lourdes taches qu’attend le Royaume-Uni car le pays à lui seul aura plus de difficultés à relever ces défis. Cette coopération permet un impact plus important par exemple dans les aides financières pour les plus démunis qui constitue le FEDER (Fonds Européen de développement Régional).
  1. Une responsabilité confirmant son statut de grande puissance mondiale.
  • « (…) participer pleinement et avec enthousiasme. » (l.28)
  • Le ministre est conscient des doutes et plaintes de ses concitoyens mais il les encourage à changer d’attitude.
  • « Nous avons des positions à défendre et à imposer » (l.29)
  • Cette phrase du ministre nous laisse supposer que l’Angleterre si elle souhaite s’imposer comme l’une des plus grandes puissances économiques mondiale, se doit de maintenir et d’élargir ses relations avec l’Europe.

Cette dépendance de l’Europe laisse justement entrevoir certain refus de la part des Britanniques puisqu’ils ne pourraient plus décider de leur sort lors de situations difficiles. Ce pays vieux de plusieurs siècles dont l’histoire et les coutumes sont très riches ne semble pas pouvoir accepter cette situation.

  1. Une Angleterre animée par sa politique fondamentale, l’Unionisme.

     

  1. Des critiques qui remettent en question l’Europe.

  • « Mais l’Europe doit changer » (l.9,10)
  • Présuppose donc que la situation actuelle de l’Europe par sa constitution et ses principes fondamentaux ne sont pas en accords avec l’Angleterre.

  • « Nous voulons une Europe composée de nations souveraines de pays fiers de leur identités respectives » (l.10,11,12)
  • Met en valeur la politique Unioniste (courant politique pensant que la construction européenne doit avant tout se réaliser par la libre entente entre les gouvernements, selon des décisions prises à l'unanimité qui ne remettent pas en cause la souveraineté de chaque Etat) afin de convaincre les Britanniques sur sa volonté de respecter et conserver l’identité Britannique.
  1. L’Europe est en incapacité d’intervenir et de prendre les décisions justes face aux problèmes.
  • « Nous craignons que l’idéologie qui sous-tend l’intégration européenne ne soit un mouvement vers un super-Etat européen, où le pouvoir serait aspiré par un centre n’ayant pas de compte à rendre » (l.14-18)
  • Par opposition à la politique Unioniste du ministre, il définit ici le fédéralisme (courant politique favorable à une construction européenne poussée dans laquelle les Etats abandonnent une partie de leur souveraineté au profit d'une instance supranationale indépendante des gouvernements) que semble prendre parti l’UE au moment de son discours et qui ne prend pas les considérations des Etats en compte. Cette politique apparait donc comme inégale et ne prévoit pas de justice.
  • « Règne la plus grande confusion, empêtré dans sa bureaucratie » (l.19,20)
  • T. Blair ouvre à ses concitoyens la possibilité de voir les limites de l’UE lors de son discours. En effet bien trop concentré en un endroit et sans recul (identité du pays à travers son économie, son histoire et ses citoyens) sur les difficultés rencontrées, l’UE ne peut se charger dans la voie qu’elle semble prendre selon le ministre, les défis à venir.
  1. La menace d’une Europe trop exclue du monde
  • « (…) en termes économiques entraver l’efficacité et, en termes de sécurité, nous éloigner de l’alliance Atlantique » (l.21,22,23)
  • Au travers des arguments énoncés ici par le ministre, les Britanniques peuvent voir les revers d’une politique fédéraliste dans l’UE. Sur eux tout d’abord, en termes d’économies, mais aussi sur leur sécurité à travers l’importance du traité de l’Atlantique nord (Le traité de l’Atlantique nord ou traité de Washington est signé le 4 avril 1949 par douze pays occidentaux. Il établit une alliance politico-militaire entre ses membres afin d'assurer leur sécurité collective dans le contexte de la guerre froide).
  1. « Britain first »
  • La photographie lors de la manifestation contre le traité de Maastricht présente un homme portant le drapeau du Royaume-Uni et une pancarte avec le slogan « La Grande-Bretagne avant l’Europe ». Le mot « BRITAIN » est souligné. Cet homme semble représenté un travailleur ordinaire qui met en valeur les couleurs de son pays et sa pensée.
  • Cette photo décèle directement d’une volonté de montrer cette façon de penser qui place la Grande-Bretagne au centre de tout et qui la rend plus importante que l’Europe.
  • « (…) coopérant ensemble pour le bien commun. » (l.13)
  • Il parle de bien commun pour prouver au peuple que c’est une alliance où les pays avancent dans la même direction et ensemble. Ils ont les mêmes objectifs que la Grande-Bretagne.

En conclusion, la relation complexe mais nécessaire pour le premier ministre Tony Blair entre le Royaume-Uni et l’Europe a vu le jour dans la mesure où les enjeux économiques surtout, étaient vitaux. Le caractère trop fédéraliste de l’organisation fit ressortir quelques doutes et réticences chez les Britanniques à travers le discours du ministre puisqu’il est clair que le pays ne semble pas prendre parti pour une Europe qui lui demanderait de lui déléguer une part de leur souveraineté. Toutefois, malgré l’importance de sa relation privilégiée avec les États-Unis, le Royaume-Uni est pris dans une interdépendance sur le plan économique avec les autres pays membres de l’Union. Le Royaume-Uni n’aurait rien à gagner à se mettre en dehors du processus de la construction européenne selon le discours de T. Blair, bien au contraire. Cependant, il le favorisera à sa propre manière. Les réticences émises par T. Blair sont à prendre en considération dans son discours puisque nous savons qu’aujourd’hui, le Royaume-Uni est sorti de l’UE le 31 janvier 2020 à minuit. Nous pouvons dire que les différents intérêts qui semblaient primordiaux énoncés par le premier ministre en 2002, ne sont plus d’actualité.

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