De quelle manière la chute du mur de Berlin a suscité l'émotion et la suscite encore aujourd'hui ?

Août 1961. La République Démocratique Allemande (RDA) érige le mur de Berlin et tente ainsi de mettre n à l’exode de ses habitants vers la République Fédérale Allemande (RFA). Il faut attendre vingt-huit ans pour que l’Allemagne soit réuni ée, entraînant la chute du mur et suscitant -au passage- une vague d’émotion dans tout le pays. Les documents suivants, extraits du corpus, abordent cet phénomène sous des angles di érents. Le premier document est un article issu de l’hebdomadaire le Journal du dimanche datant de 2014, qui revient sur les souvenirs de Mathias Fekl lorsqu’il était enfant, pendant la chute du mur de Berlin. Le second document est une photographie du mémorial du mur de Berlin, qui nous montre des bornes commémoratives dressées dans la «bande de la mort » là où les victimes du mur ont péri, donnant des informations sur les circonstances particulières de chaque mort. Le troisième document est un article tiré du site leparisien.fr datant de 2014, qui nous emmène à la fête du 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, un événement de réjouissance mais également d’émotion pour la population. Le quatrième et dernier document est un article du quotidien Le monde datant de 2009 qui évoque ce qu’est devenu le mur dorénavant : une relique qui rapporte. Ces quatre documents nous invitent à nous questionner sur la conscience historique de chacun vis-à-vis de la chute du mur de Berlin, autrefois et aujourd’hui, puis sur la notion de message d’espoir que cela évoque, du point de vue du tournant historique pour la population et de son utilité en tant qu’exemple pour tous.

La chute du mur de Berlin a été et reste un événement marquant de l’histoire. Aujourd’hui encore, il persiste dans les mémoires des hommes et des femmes qui ont vécu en Allemagne à cette époque. Dans son témoignage à Cécile Amar, Mathias Fekl revient sur ses souvenirs de la chute du mur. Il l’évoque comme un événement heureux pour toute la population berlinoise, et explique que l’excitation de la ville était palpable, que c’était quelque chose de perceptible même pour lui, et ce en dépit de son âge. Dans l’article du site leparisien.fr, Ulrike s’exprime sur la chute du mur, et le quali e de moment inoubliable, précisant que lorsque les frontières se sont ouvertes, il s’est rendu à Berlin pour faire la fête avec quelques amis durant trois jours. Il relate les souvenirs de cette époque avec plaisir, ajoutant que jamais il n’oubliera cet instant, signe de l’impact important qu’il a eu dans son esprit.

De nos jours, même s’il ne reste plus rien du mur de Berlin, ce dernier n’est pas absent des esprits pour autant. Bien au contraire ! La réuni cation de l’Allemagne est un grand symbole de la liberté, ce qui explique probablement pourquoi on retrouve beaucoup de ses fragments partout dans le monde et qu’il est souvent l’objet d’innombrables cadeaux, comme ce fut le cas en 2009 pour Nicolas Sarkozy ou encore Usain Bolt. L’ancien symbole de Berlin a tout gardé de son aspect fascinant, même vingt ans plus tard, comme souligné par Marie de Vergès dans son article pour le quotidien Le Monde. Aux yeux de la chancelière allemande, Angela Merkel, et comme elle l’a fait remarquer en 2014 lors de la fête du 25e anniversaire de la chute du mur, le 9 novembre est un jour dont il est important de se souvenir, notamment vis-à-vis des victimes du Mur ayant péri et à qui les bornes commémoratives du second document rendent hommage, mais il reste également un jour heureux dans les esprits. Toutefois, bien que le mur de Berlin soit un élément fort de la culture allemande, nombreux sont ceux qui tentent d’en pro ter. Dans l’article du quotidien Le Monde, Peter Unsicker, un ancien allemand de l’Ouest accuse certains de commercialiser la notion de liberté, critiquant le fait que l’on puisse vendre des morceaux du mur aux touristes, et même aux allemands, simplement parce qu’il a une grande importance la mémoire collective.

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