Révolution De Juillet 1830

Lorsque ces ordonnances sont publiées le 26 juillet 1830, les journaux de l'opposition appellent les contribuables à sauver la cause des lois. 44 journalistes, dont Thiers (qui jouera un grand rôle un peu plus tard) protestent contre la suppression de la liberté de la presse. Ils annoncent que "le régime légal est donc interrompu, celui de la force armée est commencé...dans la situation où nous sommes placés, l'obéissance cesse d'être un devoir". C’est donc sans autorisation que paraissent 4 journaux d'oppositions (le National, le Temps, le Globe et le Journal du Commerce). Les journaux sont saisis et les 44 journalistes poursuivis. Alors que Guizot rédige une protestation contre les ordonnances, les rues de Paris commencent à être le théâtre d'affrontements entre la population et les forces de l'ordre. Nous sommes le 27 juillet. Le 28 juillet, les affrontements reprennent dès l'aube. La Garde Royale plie, et Talleyrand, qui des fenêtres de son hôtel là voit fuir, comprend et dit à son secrétaire : "mettez en note que le 28 juillet 1830, à 12h05, la branche aînée des Bourbons a cessé de régner sur la France". Les affrontements se prolongent le 29 juillet : le Louvre et les Tuileries sont mis à sac. Le 30 juillet, Charles X retire les ordonnances, mais il est trop tard. Thiers lance un appel au Duc d'Orléans : "Charles X ne peut plus rentrer dans Paris, il a fait couler le sang du peuple" la République nous exposerait à d'affreuses divisions. Elle nous brouillerait avec l'Europe. Le Duc d'Orléans est un prince dévoué à la cause de la Révolution. Il accepte la Charte : c'est du peuple français qu'il tiendra sa couronne". Alors que Charles X prend la fuite, le Duc d'Orléans accepte de devenir "lieutenant-général du Royaume". Il apparaît au balcon de l'hôtel de ville de Paris aux côtés de Lafayette drapé dans le drapeau tricolore (symbole de la révolution de 1789). Lafayette, noble vainqueur des anglais en Amérique et acteur de l'indépendance de 1776, libéral depuis la Restauration, a choisi le parti orléaniste (Duc d'Orléans). En fait, malgré les pressions républicaines, Lafayette a refusé la présidence de la République souhaitée. Rémusat, un ami de Thiers, rencontre en effet Lafayette : "pas de milieux, monarchie avec le Duc (Orléans) ou république avec vous ?" "Voulez-vous être Président de la République ?" -Lafayette répond "Non, certainement pas". Rémusat lui répond "hé bien ! Vous devez nous aider à mettre le Duc sur le trône". Thiers projette alors d'imposer le Duc d'Orléans à la Révolution de 1830. Il presse le Duc d'accepter le pouvoir. C’est donc publiquement que l'ancien héro Lafayette reconnaît le nouveau sauveur de la Révolution : Louis Philippe, Duc d'Orléans.

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