Les réseaux sociaux expliquent-ils à eux-seuls les fortes mobilisations lors des printemps arabes?
Fiche : Les réseaux sociaux expliquent-ils à eux-seuls les fortes mobilisations lors des printemps arabes?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon_brg • 8 Octobre 2022 • Fiche • 1 050 Mots (5 Pages) • 309 Vues
Les réseaux sociaux expliquent-ils à eux-seuls les fortes mobilisations lors des printemps arabes?
Introduction:
Le 6 février 2011, les manifestants de la place Tahrir, au Caire, écrivaient sur le sol les mots suivants : « Nous sommes les hommes de Facebook. ». Il est vrai qu'en Occident, Facebook, Twitter et Youtube ont été présentés comme des acteurs-clés des révolutions des printemps arabes. 11 ans plus tard, nous pouvons nous questionner sur le rôle qu'ont eu les réseaux sociaux et ainsi s'ils expliquent à eux-seuls les fortes mobilisations des printemps arabes. Après vous avoir expliqué brièvement ce que sont les printemps arabes, nous verrons que les réseaux ont très largement contribué aux révoltes cependant nous verrons également dans une seconde partie que ce ne sont pas les seuls facteurs.
Tout d'abord, les printemps arabes correspondent à des manifestations et des soulèvements, qui ont eu lieu dans de nombreux pays tels que la Tunisie, l'Egypte, la Libye, le Yémen, et encore bien d'autres, entre 2010 et 2011. Les populations vont descendre dans les rues pour réclamer plus de libertés dans ces pays où les régimes autoritaires gouvernent. L'objectif pour les populations est de renverser les dictatures arabes et d'installer des élections libres, des dictateurs tels que Kadhafi, Moubarak ou encore Ben Ali vont être renversés. Les printemps arabes sont composés de conflits inter étatiques, puisque les révolutions et les affrontements ont lieu à l'intérieur du pays entre gouvernement et population. La seule exception est la Libye qui a connu un conflit intra étatique, puisqu'il y a eu l'intervention de l'ONU ainsi que de plusieurs pays et d'organisations.
I-Oui, les réseaux sociaux sont la cause des fortes mobilisations
Deux visions s'opposent quant-au rôle joué par les réseaux sociaux dans ces manifestations, pour certains, ce sont les réseaux sociaux qui ont fait les printemps arabes.
En effet, si l'on prend l'exemple de la Tunisie, qui est le pays précurseur des printemps arabes, c'est la vidéo du jeune marchand ambulant Mohammed Bouazizi, s'immolant par le feu en pleine rue le 17 décembre 2010 qui a enflammé la toile Tunisienne et ainsi entrainer les manifestations. C'est aussi le cas pour l'Egypte, où les photos du visage tuméfié du blogueur Khaled Said torturé à mort le 6 juin 2010 par des policiers déclenchent une campagne sur Facebook “Nous sommes tous Khaled Said”. Les manifestations en Egypte ont donc commencé peu de temps après cet événement. D'autre part, les réseaux sociaux ont été un moyen essentiel pour les observateurs internationaux d'obtenir des informations sur les événements qui avaient lieu dans ces pays. En effet, si l'on prend l'exemple de l'Egypte, beaucoup de vidéos, de photos étaient postés chaque jour sur les réseaux sociaux où l'on pouvait voir des policiers agressés sexuellement des femmes, frapper des opposants et beaucoup de violences du même genre
De plus, les activistes faisaient des posts notamment sur Twitter en anglais pour être compris par le plus de personnes possibles, ce phénomène étant d'ailleurs à l'origine du surnom “révolutions Twitter”. On peut ajouter que le rôle des réseaux sociaux lors de ces révoltes a été primordiale, car ils ont permis aux opposants de s'accorder sur leur façon d'agir, sur les lieux de rendez-vous
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