Les navires Suez

Aujourd’hui, Suez est déjà doublé par un pipeline mer Rouge-Mer méditerranée dans lequel

les supertankers les plus gros (ceux de plus de –17m à pleine charge) font passer une partie

de leur cargaison pour la récupérer de l’autre côté du canal. On projette aujourd’hui de

creuser davantage le canal pour obtenir 20 mètres de tirant d’eau pour les navires les plus

lourds. Le détroit du Bosphore permet un passage au pétroliers inférieurs à 17-18m de tirant

d’eau et Panama seulement à 12m (15m en 2014, ce que la Chine attend avec impatience

étant donné qu’elle s’approvisionne aujourd’hui jusqu’au Venezuela et en Angola). Un

pipeline double aujourd’hui également le canal de Panama.

 Les enjeux techniques

La question de la taille et du poids des navires devient aujourd’hui un enjeu : plus on

navigue loin, plus les navires doivent être gros. Aujourd’hui, les porte-conteneurs sont plus

longs que les supertankers, mais ceux-ci sont généralement deux fois plus larges et ont un

tirant d’eau plus important (-24m pour les plus gros supertankers pour –15m pour les porteconteneurs). Les plus gros supertankers se nomment les ULCC (Ultra large carrier, au

dessus de 300 000 tonnes) dont on ne trouve que neuf exemplaires dans le monde

actuellement. On trouve ensuite les VLCC (Very Large Crude Carriers, à partir de 200 000

tonnes) puis les Suezmax (ceux qui sont capables de passer le canal de Suez et qui ont

jusqu’à 150000 tonnes) et enfin les Aframax pour la navigation régionale (entre 80 000 et 120

000 tonnes), ces derniers connaissant aujourd’hui un développement considérable.

Par ailleurs on assiste à un changement dans la notion de port : les pétroliers s’amarrent au

large, près d’une bouée et peuvent ainsi déverser leur cargaison dans un pipeline

On rencontre aussi des nouvelles gammes de navire appelés les FPSO, qui sont des unités

flottantes de stockage, de traitement et de déchargement. On les utilise pour la production

pétrolière off shore. Ce navire reçoit le pétrole extrait d’une plate-forme pétrolière off shore. Il

stocke et traite la production en attendant que d’autres pétroliers viennent charger la

production pour l’amener au port.

Donc on note une grande plasticité des flux énergétiques et une adaptation permanente

des hommes et des techniques aux nouveaux enjeux.

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