Les Français Face à La Guerre D'Algérie
Rapports de Stage : Les Français Face à La Guerre D'Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar poline12 • 21 Février 2015 • 1 767 Mots (8 Pages) • 2 081 Vues
Sujet : Les Français face à la guerre d’Algérie.
La France est très attachée à l’Algérie qu’elle possède depuis 1830 et qui constitue pour elle une colonie de peuplement. La guerre d’Algérie débute officiellement le 1er novembre 1954 et s’achève le 18 mars 1962. Toutefois, les émeutes de Sétif du 8 mai 1945 l’annoncent déjà, et elle se poursuit au-delà de mars 1962, Durant cette guerre qui va s’écouler de 1945 à 1962 et qui aura des répercussions jusqu’à nos jours ; les français vont y être impliqués à travers différents statuts et intérêts. En effet, les pieds noirs, qui sont les français d’Algérie, ainsi que l’OAS (Organisation de l’Armée secrète) vont jouer un rôle important dans cette guerre du côté français tout comme les militaires, contingents, métropolitains, politiques, intellectuels ou encore communistes. Il s’agit de comprendre comment cette guerre d’Algérie a divisé les Français. Après avoir montré que les français se mobilisent et s’impliquent à des degrés différents, nous verrons que cette guerre est source d’instabilités et de violences. Enfin, on analysera la mémoire de guerre qui fait débat.
Durant cette guerre, les Français se mobilisent et s’impliquent à des degrés divers.
Tout d’abord il y a les pieds noirs qui sont les habitants d’Algérie d’origine européenne, qui vont bénéficier d’un meilleur sort que leurs congénères algériens. En effet, ils ne sont pas tous égaux sur le plan éducatif : les pieds noirs ont plus accès à l’éducation que les algériens et la taille de leurs terres est plus conséquente. C’est pour cela qu’il est dans leur intérêt que l’Algérie reste française et qu’ils puissent continuer de bénéficier de ce sort avantageux. Néanmoins, leur niveau de vie reste inférieur aux populations de la métropole. Regroupés principalement sur les littoraux ou dans les grandes villes, les pieds noirs ne se mélangent guerre à la population algérienne.
Concernant le maintien de l’Algérie française, les avis divergent. En 1961, il y a la création de l’OAS qui est une Organisation de l’Armée Secrète regroupant les pieds noirs les plus virulents, pour qui l’indépendance de l’Algérie est inconcevable. Ils vont ainsi tout faire pour maintenir l’Algérie française, quitte à enchaîner les actions de violence comme ce fut le cas lors des nombreux attentas qu’ils lancèrent en Algérie et sur la métropole ou encore les attaques suscitées auprès de certains intellectuels comme Jean Paul Sartre ou encore André Malraux. En effet dès lors de son élection en février 1956, Guy Mollet va se rendre en Algérie mais il lui sera impossible de rentrer en France en raison du mauvais accueil des pieds noirs qui veulent que l’Algérie reste française. A partir de ce renvoi, il va impliquer l’ensemble des français qui vont se mobiliser en 1956, en faisant passer le service militaire de 18 à 30 mois. C’est ainsi que malgré la mort de beaucoup de jeunes réquisitionnés, de nombreux jeunes se lancent dans la guerre et débutent leur rôle de militaire, de protecteurs de leur patrie tout en faisant preuve d’un extrême sang-froid. Le 7 février 1962, André Malraux échappe de peu à un attentat à son domicile mais par chance il ne se trouve pas chez lui à ce moment, cependant une fillette sera touchée et perdra la vue. Suite au mécontentement de l’OAS, 9 manifestants français vont également trouver la mort le 8 février 1962. Si l’OAS s’en prend à certains intellectuels, ce n’est pas sur le compte du hasard. En effet les intellectuels, tout comme les communistes, les familles ou encore les porteurs de valises désirent l’indépendance de l’Algérie. Il est vrai que certaines figures emblématiques vont lutter pour cette indépendance, le plus connu reste Messali Hadj qui va fonder « L’étoile Nord-Africaine », association revendiquant encore une fois l’indépendance de l’Algérie. Le parti communiste et la CGT quant à eux, dénoncent ouvertement les impacts du colonialisme, en raison du soutien à la doctrine marxiste qui dénonce l’exploitation de l’homme par l’homme.
En plus d’être une guerre qui va mobiliser beaucoup de personnes, la guerre d’Algérie est aussi une guerre violente, sans pitié.
La guerre d’Algérie est avant tout une guerre source d’instabilités et de violence.
Tout débute en 1945, Messali Hadj, figure majeure du nationalisme algérien va essayer de prôner la liberté en Algérie en incitant le peuple algérien à manifester. Cette attitude d’incitation à l’insurrection va fortement déplaire au gouvernement français qui va par la suite arrêté puis emprisonné Messali Hadj. Il va s’en dire que cette arrestation n’est pas du goût des algériens qui vont en réponse continuer les manifestations. C’est ainsi que le 8 mai 1945, lors d’une manifestation à Sétif, un homme brandit le drapeau algérien et est immédiatement abattu. Les vives réactions du peuple algérien qui s’en prend aux pieds noirs vont déclencher des représailles du côté de l’armée française : on parle ainsi de l’évènement de Sétif, qui a atteint un point de non-retour. Le 1er novembre 1954, un nouveau mouvement de front de Libération National est créé, le FLN, qui déclenche plusieurs attentats dans toute l’Algérie au cours desquels il va y avoir des dépôts de carburant : on parle des attentats de la Toussaint Rouge qui marquent officiellement le début de la
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