Poly de synthèse sur le chapitre 1 : La France face à la Première guerre mondiale

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Poly de synthèse sur le chapitre 1 : La France face à la Première guerre mondiale[pic 3]

Section 1 : Les stratégies politiques face à la montée des menaces de conflits nationalistes

Section 2 : La politique française durant la première guerre mondiale

Section 3 : L'après première guerre mondiale : les alternances des modérés au pouvoir

Introduction :

Les tensions nationalistes et bellicistes en Europe réapparaissent dès la fin du XIXème siècle ("Bellicisme : Doctrine ou attitude qui fait du recours à la force l'instrument privilégié du règlement des conflits internationaux." Dictionnaire Larousse)

Signature d'accords militaires secrets (pactes de non agression et/ou de secours mutuel) en prévision d’une guerre possible à l’échelle de l’Europe:

• 1882 : Triple alliance (Allemagne, Autriche, Italie),
• 1907 : Triple entente (Russie, Grande-Bretagne, France),

Ces tensions se renforcent à partir de 1910 Exemples

• Incident d’Agadir au Maroc en 1911 : Envoi d’une canonnière allemande dans le port d’Agadir pour protester contre l’intervention des français à Fès et à Meknès au Maroc. La résolution de la crise passe par un accord de non intervention de l’Allemagne au Maroc contre la cession d’une partie du Congo français à l'Allemagne.).
• La Russie tsariste (Le Tsar est le souverain de l'Empire russe de 1547 à 1917) mène une politique internationale « panslaviste », intervient les Balkans dominés à l'époque  par l'empire d'Autriche (pour ceux qui veulent approfondir : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_russe)

(" Panslavisme : Idéologie du XIXe s. et du début du XXe s., reposant sur le sentiment d'un héritage historique commun à tous les Slaves et visant à restaurer leur unité politique". Dictionnaire Larousse)

• Les tensions entre puissances coloniales s’enveniment en Afrique ;
• L’exaltation patriotique en France et en Allemagne fait émerger la menace d’un nouveau conflit franco-allemand (depuis le milieu des années 1880 avec notamment l'épisode boulangiste : le général Boulanger était surnommé "le général La revanche")

Section 1 : Les stratégies politiques face à la montée des menaces de conflits nationalistes

Face au péril de la guerre, les réactions et les réponses politiques diffèrent sensiblement au début du XXème siècle : elles vont du pacifisme (ou antimilitarisme) au nationalisme xénophobe, en passant par toute une gamme de positions différentes

• La gauche et les socialistes entre pacifisme et internationalisme :

« Pacifisme » = attitude morale/politique défendant l’impératif de la paix entre les nations

• Les pacifistes considèrent que ce sont les gouvernements qui déclarent la guerre, mais que ce sont les peuples qui la font. Les guerres sont un désastre humain et elles ne sont donc de l’intérêt de personne.[pic 4]
• On oppose souvent pacifisme et « réalisme ». Les « réalistes » rétorquent que le pacifisme est un danger pour la société car en niant les tensions de la scène internationale, les pacifistes affaiblissent les défenses militaires et préparent les peuples à la défaite

• « Internationalisme » = une attitude politique favorable à l’union des peuples par-delà les frontières nationales. C'est un prolongement du pacifisme

• volonté de dépasser le cadre national
• le rapprochement des nations comme seule voie pour la paix
• Attention : pacifisme et internationalisme ne se recoupent pas forcément !

• Au début du XXe siècle, le pacifisme est majoritaire à gauche mais prend plusieurs formes :

• Républicains de gouvernement : favorables à la paix avec l’Allemagne, mais partisans du maintien d’une défense militaire en cas d’agression.
• Radicaux : en faveur d’une organisation juridique de la scène internationale (avec Léon Bourgeois)
• Socialistes : doctrine pacifiste élaborée, intégrée aux thèses socialistes de la révolution anticapitaliste

Mais distinction entre deux sensibilités parmi les socialistes en France :

• Pour les Socialistes révolutionnaires :

• nationalisme et expansionnisme militaire sont les prolongements du système capitaliste (les capitalistes sont à la recherche de nouveaux marchés donc ils sont poussés à la conquête et à l’impérialisme). Liens entre capitalisme, nationalisme et guerre
• internationalisme et pacifisme sont la seule voie efficace pour mobiliser le prolétariat dans la « vraie lutte » (le renversement du capitalisme), alors que le nationalisme guerrier détourne les ouvriers de cet objectif et les opposent
• ils se réfèrent à la phrase de Marx et Engels : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » (Manifeste du parti communiste, 1848).
• la stratégie pour éviter la guerre : l’insurrection ouvrière à savoir les ouvriers de tous les pays se concertent et lancent un processus révolutionnaire pour contrer les gouvernements

• Pour les socialistes plus modérés (c-a-d qui acceptent et soutiennent des réformes à court terme sans attendre le changement de société qu'ils revendiquent pour l'avenir) :

• Volonté de montrer que pacifisme et « patriotisme » ne s’opposent pas

• Jean Jaurès est l’un des ardents promoteurs de l’idéal pacifiste sur la scène socialiste européenne (la « 2nde Internationale »)
• Jaurès soutient au sein de la seconde internationale la stratégie de la grève générale : si une guerre menace d’être déclarée, les leaders socialistes et syndicaux en Europe lanceraient une grève générale qui paralyserait les économies et, donc, l’effort de guerre.

• Militarisme et nationalisme "cocardier"

Dans le contexte belliciste de l’époque : le nationalisme est xénophobe et défensif ; il s’alimente de la haine de l’autre, de l’étranger ; il se définit par rapport à l’autre[pic 5]

Entre partisans du pacifisme internationaliste et les nationalistes revanchards, les propos sont vifs, souvent très virulents. Le déclenchement de la guerre va pourtant profondément modifier la situation.

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