La France pendant la Seconde Guerre Mondiale

III – LA FRANCE DANS LA GUERRE.

La France entre en guerre en septembre 1939, mais c’est le 10 mai 1940 que l’invasion du pays commence, après l’épisode de la « drôle de guerre ». Le pays subit de lourdes conséquences de sa défaite, entrainant de profondes divisions. Quelles sont ces conséquences ?

1. Juin 1940 : continuer ou arrêter la guerre ?Dossier p 104 – 105, en particulier doc 2 et 4 p 104 – 105.

Le contexte :

3 septembre 1939 pas d’offensive française, Pourquoi ?

_ traumatisme précédente guerre

_Stratégie défensive 🡪 guerre d’usure

1ere armée du monde + possède la ligne Maginot (ligne de défense) des Ardennes à la frontière Suisse

• « Drôle de Guerre »

Les Ardennes mal protégées car on pense que les chars ne passeront pas par-là (faiblesse de la défense française)

Attaque des allemands le 10 Mai 1940 = réaction des armées française qui partent à la rencontre des armées allemandes en Belgique

Mais l’Attaque principale des Allemands se fait à travers les Ardennes

12/13 mai, front cède à Sedan

28 Mai bataille de Dunkerque

4 juin, Dunkerque capitule

5 Juin, Paul Reynaud (président du conseil) remanie le gouvernement :

Maréchal Pétain vice-président du Conseil

        Et Général de Gaulle secrétaire d’Etat à la Guerre

Le gouvernement quitte Paris et part pour Tours (12/13 Juin) puis vers Bordeaux (15 Juin)

14 Juin les Allemands sont à Paris et poursuivent leur avancée vers la Loire

16 Juin 1940 : Paul Reynaud décide qu’il faut continuer la Guerre et envoie De Gaulle à Londres pour avoir un soutient anglais

 Mais dans la soirée Paul Reynaud démissionne

Maréchal Pétain devient président du Conseil

Doc 1 : 

 Docs 2 : https://www.youtube.com/watch?v=ung6UiY3YY4 et

https://www.youtube.com/watch?v=CnQ84yVeBk0

• Les conséquences : Le maréchal Pétain fait négocier un armistice signé, sur la volonté d’Hitler, à Rethondes, dans le wagon où fut signé l’armistice de Novembre 1918, le 22 juin 1940 et applicable à partir du 25 juin :
• https://www.youtube.com/watch?v=DDr3nlQalAs

• La France est coupée en deux par une frontière intérieure, la ligne de démarcation : le Nord est occupé par les Allemands, qui créent aussi une zone interdite (au retour des réfugiés) à l’est afin d’y installer des colons, le Nord-Pas-de-Calais est rattaché à la Belgique. En dehors du cadre de l’armistice, les Allemands procèdent aussi à l’annexion de fait de l’Alsace-Moselle à partir d’août 1940. Le sud de la France reste libre, sous l’autorité du maréchal Pétain qui s’installe à Vichy (hôtels pour y installer le gouvernement, standard téléphonique moderne, proximité de la ligne de démarcation) où la république est supprimée le 10 juillet 1940 et remplacée par l’Etat Français.
•  Une indemnité de 400 millions de francs par jour doit être versée à l’Allemagne.
• L’armée française est réduite à 100 000 hommes sans armes lourdes.
•  Les prisonniers de guerre (1,5 million) sont gardés jusqu’à la signature du traité de paix.
• La France garde son empire et sa flotte de guerre.
•  L’Italie obtient quelques territoires dans les Alpes.

• Mais jusqu’au 25 juin 1940, les combats se poursuivent sur la Loire (avec les cadets de Saumur), dans les Vosges et sur la ligne Maginot (dont les grosses forteresses ne se rendent que le 4 juillet 1940…) et surtout dans les Alpes où les Italiens sont mis en échec ainsi que les Allemands venus le secourir (bataille de Voreppe les 23-24 juin 1940). https://www.youtube.com/watch?v=DDr3nlQalAs

Nota : les Français ont perdu plus de 58 000 hommes lors de la campagne de France ; les Allemands 61 – 64 000.

- L’appel du général de Gaulle a peu d’écho sur le moment ; il renouvelle son appel les jours qui suivent (dont le 22 juin, le plus ancien message enregistré). Mais peu de Français, sur le moment, le rejoignent. Mais certains Français n’acceptent pas la défaite

B)  Le régime de Vichy : un régime anti – démocratique et collaborateur.

 Pour Approfondir : https://www.youtube.com/watch?v=6uGfsOGNzUk[pic 1]

Affiche réalisée en 1941 par René Vachet pour le centre de propagande de la révolution nationale d’Avignon.

[pic 2]

- C’est un régime

• Réactionnaire qui prône la « Révolution nationale » avec la devise : « Travail, Famille, Patrie ».
• Conservateur. Il y a une volonté de régénérer la France en revenant à la tradition
• Anti – démocratique. Il faut réagir contre la démocratie illustrée par la IIIème  République, jugée responsable de la défaite. Il n’y a pas d’élections.
• Collaborateur et anti – sémite.
• Le Maréchal est un chef tout puissant, il fait l’objet d’un culte.

[pic 3]

- la collaboration.  Symbole : l’entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain le 24 octobre 1940.

• Buts : alléger les clauses de l’armistice mais sans effet (exemple : en novembre 1942 les Allemands envahissent la zone Sud) ; les hommes de Vichy sont persuadés de la victoire de l’Allemagne et veulent avoir une place dans l’Europe allemande à venir.

• Formes de la collaboration :

• livraisons de denrées alimentaires,

• février 1943 création du Service du Travail obligatoire 650000 travailleurs français en Allemagne,

• mais surtout politique antisémite avec le statut des Juifs en octobre 1940 qui en fait des citoyens de second ordre, rafles (celle du Vel’d’Hiv’ 16 juillet 1942 avec 12 884 arrestations), camps à Drancy et Compiègne, en tout 76000 Juifs déportés avec seulement 2500 survivants...

•  Il y a  aussi lutte contre les Résistants avec la Milice créée en février 1943.

• Les plus durs parmi les collaborateurs sont les collaborationnistes : Pierre Laval « premier ministre » de Pétain ; Louis-Ferdinand Céline écrivain ; la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme (LVF) combat en URSS avec les Allemands…

• Peu à peu, surtout après l’invasion de la zone Sud, les Français se détachent du régime et la Résistance gagne du terrain, même s’il s’agit toujours d’une minorité. De plus, la vie quotidienne est difficile : pénurie, rationnement, marché noir, peur des représailles.

1. De Gaulle et la France Libre.

Dossier du livre p 106 – 107.

-  Le 18 juin 1940, de Gaulle lance son Appel depuis les studios de la BBC à Londres, mais sa volonté de résistance se heurte à de grosses difficultés :

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