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Le conflit israélo - palestinien

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Par   •  25 Janvier 2014  •  Commentaire de texte  •  3 338 Mots (14 Pages)  •  1 202 Vues

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Le conflit israélo-palestinien :

Un siècle d’histoire en 15 minutes !

Afin d’étudier une thématique particulière du conflit israélo-palestinien, il est

indispensable de pouvoir s’en référer à l’histoire. En effet, le conflit ne date pas

d’hier et le contexte doit être approfondi.

La naissance du sionisme : les prémisses du conflit

Theodor Herzl, un journaliste et écrivain juif autrichien, est l’initiateur du Congrès

de Bâle de 1897, première réunion internationale du mouvement sioniste. Auteur

du livre « Der Judenstaat » par lequel il préconise la création d’un Etat pour le

peuple juif, Herzl va permettre la création d’un Fonds national juif, véritable

institution bancaire sioniste spécialisée dans le rachat de terres en Palestine. Au

départ, on dénombrait 50.000 Juifs sur ce territoire, ce qui représentait 9% de la

population totale de l’époque. C’est seulement en 1905, après de nombreuses

réflexions, que la destination palestinienne est envisagée pour la création du

nouvel Etat.

La période coloniale(1916-1948)

En 1916, les Français et Britanniques signent les accords (secrets) de Sykes-Picot

et se répartissent ainsi le contrôle sur le Proche-Orient. Réalisés au cours de la

Première Guerre Mondiale, les deux puissances coloniales anticipent ainsi la

dislocation de l’Empire ottoman et de son vaste territoire. Cet accord est

particulièrement mal perçu par les nationalistes arabes de la région car il rend

impossible la création d’un grand royaume hachémite en Transjordanie. L’enjeu

du texte est d’autant plus important pour les Anglais au point qu’il leur permet

d’accéder au Canal de Suez.

A travers la Déclaration Balfour de 1917, la Grande-Bretagne, nouvelle puissance

occupante de la Palestine, donne son soutien à l’établissement d’un Foyer

national juif sur ce territoire. A partir de ce moment-là, différents outils incitatifs

à l’immigration (symboliques, légaux, institutionnels, financiers) vont émerger. La

Grande-Bretagne doit toutefois attendre le 24 juillet 1922 afin que la Société des

Nations lui donne mandat pour administrer la Palestine.

L’émigration de Juifs européens vers la Palestine va prendre de l’ampleur avec

l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne. Sa politique antisémite et les

actions perpétrées par le régime du IIIème Reich durant la Deuxième Guerre

Mondiale (Nuit de Crystal, Shoah, camps de concentrations…) incitera au départ

de nombreux Juifs. En Palestine, la population totale juive atteint les 28% en

1940.

Entretemps, les Palestiniens organisent une Grande Révolte contre l’autorité

occupante et le mouvement sioniste qui s’établit. Leur volonté d’aboutir à une

nation palestinienne par le biais d’une insurrection est violemment réprimée parles milices sionistes qui se constituent en une véritable armée. Cette révolte s’est

déroulée entre 1936 et 1939. En réaction à cette insurrection, la Grande-

Bretagne va émettre un Livre blanc en 1939 afin de limiter l’immigration juive et

l’acquisition de terres en Palestine.

En 1937, un premier plan de partage à l’initiative de William Peel propose l’octroi

de 30% de la Palestine à un nouvel Etat juif (s’étendant d’Acre à Tel-Aviv). Le

reste du pays serait rattaché à la Transjordanie (sous mandat britannique). Les

territoires de Ramla, Nazareth et Jérusalem auraient un statut particulier. Les

déplacements de la population palestinienne sont envisagés par le plan. Cette

initiative ne sera jamais appliquée. Face à ce plan et au texte du Livre blanc, les

sionistes marqueront leur désaccord et proposeront en 1942 - à New York lors du

Congrès sioniste mondial (OSM) - le programme de Biltmore qui vise à instaurer

un Etat juif sur toute la Palestine mandataire.

Carte 1 : Plan de partage proposé par la Commission Peel (source : Wikipedia1)

Pendant ce temps-là, sur le terrain, la tension est palpable et se manifeste par de

violents affrontements.

La période coloniale prend fin lorsque le mandat britannique sur la Palestine

expire le 14 mai 1948.

Du plan de partage à la première Intifada (1947-1987)

En 1947, la résolution n°181 de l’Assemblée Générale de l’ONU est votée. Elle

vise à établir un Plan de partage entre un Etat juif (qui occuperait 55% du

territoire de la Palestine), un Etat arabe (qui occuperait 44% du terrain) et une

zone internationale (1%) comprenant Jérusalem et les Lieux Saints. Le texte est

approuvé par les autorités juives tandis que les Palestiniens émettent certaines

réticences. Ce désaccord va se manifester à travers une guerre qui éclatera à la

suite de la proclamation d’indépendance

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