Le caractère idéologique des guerres au XXeme siècle

Le caractère idéologique des guerres au XX ème siècle

Le XXe siècle a été le temps des grandes violences collectives : deux guerres mondiales, apogée et effondrement des régimes totalitaires et drames de la décolonisation. La première guerre mondiale se déroulera de 1914 à 1818 avant qu’arrive en 1939, la seconde qui, elle, prendra fin en 1945. Il est important de ne pas oublier les guerres coloniales ainsi que la guerre Froide datant de 1950.  Ces deux guerres mondiales sont alors qualifiées de « guerres  totales » dans la mesure où elles mobilisent non seulement les soldats, mais aussi  l'ensemble de la société.  La seconde GM se comprend en partie grâce à la première. Elle marque tout le XXe siècle car elle reprend les motivations et les rancœurs de la Grande Guerre et prolonge les rivalités idéologiques au moins jusqu’en 1989. Marqué par ces 2 guerres mondiales, le XXème siècle a connu une émergence des idéologies. Une idéologie est un ensemble d'idées, d'opinions et de croyances qui forme une doctrine pouvant influencer les comportements individuels ou collectifs. Quelles sont les principales idéologies des guerres du XXème siècle ? Nous verrons dans un premier temps les caractères idéologiques des 2 guerres mondiales avant de nous intéresser à ceux de la guerre froide et du génocide Rwandais.

En 1914, l’Europe domine le monde. Le Royaume-Uni, la France et l’Empire Russe forment la Triple Entente prônant la démocratie alors qu’à l’opposé, L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie forment la Triple Alliance contre cette démocratie. L’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914 déclenche le jeu des alliances, qui débouche sur une guerre européenne puis mondiale.

Tout au long de cette guerre la  mobilisation idéologique et psychologique vise à entretenir le moral de l’arrière.

Pour ne pas affaiblir le moral des populations, l’information est contrôlée, les articles de presse souvent censurés, les lettres de soldats sont lues pour éviter que de mauvaises nouvelles ne parviennent aux familles. La propagande devient également une activité́ centrale de la guerre, elle tente de consolider la bonne entente nationale. Les causes du combat sont alors quotidiennement rappelées aux civils, l’ennemi est stigmatisé, diabolisé. Le « bourrage de crâne » implique également les enfants par le biais de l’école notamment. L’état de guerre se répercute sur toutes les populations qui s’installent alors dans une véritable culture de guerre, permettant aux hommes de tenir au front comme à l’arrière.

Selon l’historien américain George Mosse, les sociétés s’accoutumeraient aux violences physiques et psychologiques de la guerre et seraient ainsi « brutalisées ». Cette notion de « brutalisation » permettrait de comprendre le maintien des formes de violences dans l’après-guerre, notamment en Allemagne (putsch, assassinats, combats de rue…), voire l’arrivée au pouvoir des nazis.

L’invasion de la Pologne par Hitler en septembre 1939 déclenche la Seconde Guerre mondiale. Le conflit, principalement européen, s’élargit à l’échelle mondiale avec l’intervention japonaise contre Pearl Harbor et l’entrée en guerre des Etats-Unis. Le conflit s’achève avec la prise de Berlin en 1945 et les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en aout 1945.

La Seconde Guerre mondiale est une guerre idéologique, qui oppose deux camps opposés défendant des valeurs opposées. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et le Japon forme l’Axe et sont des dictatures fondées sur une idéologie nazie et sur la guerre de conquête. Raciste et antisémite, le nazisme est contre la liberté de la presse,  la démocratie, le suffrage universel, le syndicalisme et surtout le communisme. L’ennemi est diabolisé et déshumanisé au point que la violence qui lui est faite n’est plus perçue comme un acte abominable. En face, les Allies et les mouvements de Résistance défendent les valeurs de liberté́, de démocratie et les droits de l’Homme. Il s’agit donc d’une lutte entre deux visions du monde incompatibles pour lesquelles l’anéantissement de l’ennemi est indispensable.

Hitler utilise par exemple une importante propagande pour convaincre et donner un nouvel élan à son peuple afin de discréditer les nations ennemies. Hitler attaque l’URSS dans le but de conquérir le territoire soviétique, mais surtout combattre le communisme en éliminant sa population, militaire et civile.

Ce combat opposant l’idéologie nazisme au communisme explique l’importance de la propagande pour maintenir le moral des troupes, justifier le combat et la guerre psychologique pour démoraliser le camp adverse. La propagande bénéficie des progrès importants: les affiches, la presse, les tracts sont utilisé mais aussi le cinéma et la radio. Désormais c’est une autre guerre qui oppose le système communiste de l’URSS et le système capitaliste des Etats-Unis : La guerre froide

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