La gouvernance économique mondiale depuis 1975
Résumé : La gouvernance économique mondiale depuis 1975. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Solal_1012 • 30 Mai 2020 • Résumé • 1 537 Mots (7 Pages) • 411 Vues
[pic 1] | Références du devoir Matière : Histoire-Géographie Code de la matière : HG00 N° du devoir : 8 (tel qu’il figure dans le fascicule devoirs) Pour les devoirs de langues étrangères, cochez obligatoirement ☐ LV1, ☐ LV2 ou ☐ LV3 |
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Au cours des années 1970, on assiste à la fin de l’ordre économique mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (conférence de Bretton Woods, 1944). Ce système, qui s’appuyait sur la création d’institutions internationales comme le FMI et sur le rôle pivot des États-Unis, est en effet remis en cause en raison des difficultés de l’économie américaine, des chocs pétroliers et de l’accélération de la mondialisation. Il semble alors urgent d’instaurer de nouvelles normes internationales pour régler les problèmes économiques, c’est-à-dire une gouvernance internationale. C’est un des objectifs du sommet de Rambouillet de 1975. Nous tenterons de répondre à la question suivante : comment une gouvernance économique mondiale est-elle mise en œuvre depuis 1975 ? Pour ce faire, nous distinguerons deux périodes : de 1975 au milieu des années 1990, la gouvernance économique issue de l’après-guerre est remise en cause ; depuis le milieu des années 1990 s’affirme la volonté d’une véritable gouvernance mondiale.
Depuis les années 1960, le système mise en place à Bretton Woods est remis en cause. En effet ce dispositif de financement subit progressivement la concurrence des « eurodollars ». A partir de la seconde moitié des années 1960, de plus en plus de capitaux sortent du territoire des Etats-Unis, désireux de trouver une meilleure rentabilité à l’étranger, creusant de plus en plus le déficit de la balance des capitaux américains. Mais trois éléments peuvent aussi expliquer ce déficit croissant. Les investissements massifs des firmes des Etats-Unis à l’étranger, en Europe notamment, le plafonnement des taux d’intérêts aux Etats-Unis qui encourage les emprunts étrangers sur ce marché puisque les taux d’intérêts sont faibles et le financement de la guerre du Viêt-Nam sont les trois grandes raisons du déficit croissant.
En 1971, les Etats-Unis sont confrontés à leur premier déficit commercial depuis le début du XXème siècle. Les dollars présents hors du territoire américain représentent alors 5 fois la valeur des réserves d’or détenues par la FED. Les Etats-Unis craignent de voir se déclencher une importante crise financière. C’est pour contrer celle-ci que le président des Etats-Unis, Richard Nixon, annonce le 15 aout 1971 la suppression de la convertibilité du dollar en or. Cette décision est ratifié a posteriori par l’accord de Washington, signé le 18 décembre 1971 par les grandes puissances économiques. Cet accord aboutit à la dévaluation du dollar et la réévaluation de certaines monnaies comme le Deutsche Mark ou le Yen japonais. Mais cette réforme se révèle insuffisante du point de vue des Etats-Unis, dont l’économie donne de sérieux signes de faiblesses. Ils décident de dévaluer une nouvelle fois le dollar le 13 février 1973. Mais cette décision unilatérale n’est cette fois pas suivie d’un accord car les pays européens décident de ne pas suivre cette dévaluation. Il s’ensuit un flottement généralisé des monnaies, hors des limites prévues. C’est la fin du système de Bretton Woods, le FMI perdant de fait sa capacité de contrôle sur les fluctuations monétaire.
En 1976, les accords de Kingston, capitale de la Jamaïque, sont signés, officialisant la fin du système de Bretton Woods, la fin du contrôle des changes et la disparition de l’or comme étalon monétaire. Chaque monnaie peut désormais fluctuer, chaque Etat membre du FMI est libre de décider de sa politique monétaire. Désormais, la valeur des monnaies est décidée par les marchés. La période est marquée par d’important désordres monétaire, avec notamment l’effondrement du cours du dollar. Les Etats prennent aussi conscience qu’il leur incombe désormais d’attirer les capitaux de plus en plus importants et libres de leurs localisations. Confrontés à la crise, les Etats ne parviennent pas pour autant à envisager des réponses collectives. Néanmoins, les premières tentatives de coordination internationale après l’effondrement du système de Bretton Woods voient le jour. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pays industrialisés subissent une décision prise par un autre groupe de pays, les pays exportateurs de pétrole. Le premier choc pétrolier a pour résultat la multiplication par quatre du prix du pétrole entre octobre 1973 et janvier 1974. Ainsi une série de décisions prises en dehors des grands centres de pouvoir économique du monde développée perturbe l’ensemble de l’économie mondiale. Tous les pays industrialisés sont affectés par ce choc et prennent conscience de leur dépendance énergétique. Le 2ème choc pétrolier, en 1979, coïncide avec l’arrivé d’e gouvernements très libéraux aux Etats-Unis (élection du républicain Ronald Reagan en 1980) et au Royaume-Unis (arrivée d Margaret Thatcher, Première ministre conservatrice) qui remettent en cause l’intervention de l’Etat dans l’économie. D’autres acteurs tentent de se faire entendre et revendiquent une place dans un ordre mondial défini sans eux : les nouveaux pays industrialisés d’Asie comme par exemple Hong Kong, Taiwan ou la Corée du Sud, les pays les moins avancés, pays émergents mais aussi acteurs non-étatique comme les Organisations Non-Gouvernementales (ONG). En 1971, est organisé pour la première fois le World Economic Forum de Davos qui associe Etats et milieux d’affaires. Pour les gouvernements, un nouveau type de gouvernance se profile : il faut trouver des compromis plutôt que d’imposer des décisions à l’intérieur de frontières bousculées par la mondialisation. Ces premières tentatives sont issues de l’initiative des pays industrialisés. En 1975, lors du sommet de Rambouillet, les chefs d’État et de gouvernement de six pays industrialisés (États-Unis, Japon, RFA, France, Royaume-Uni, Italie) se réunissent en un « Groupe des six » (G6). Il s’agit de relancer une coopération économique internationale mise à mal par la crise économique. En 1976, ils sont rejoints par le Canada (G7). Cependant, cette organisation ne débouche sur aucun résultat concret ; de plus, elle est perçue de l’extérieur comme un « club de riches ».
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