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La croissance économique.

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Par   •  21 Octobre 2017  •  Cours  •  2 983 Mots (12 Pages)  •  615 Vues

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Introduction

La « révolution industrielle » née au Royaume-Uni à la fin du XVIIe siècle, s'étend à partir de 1850 à d'autres pays du Nord, ouvrant une ère de croissance qui s'accélère avec la découverte du pétrole et de l'électricité au début du XXe siècle. La modernisation des transports débouche très tôt sur une mondialisation des échanges. Toutefois, cette croissance, inégale selon les pays, connaît des phases de crise ou de dépression qui bouleversent les rapports de force de l'« économie-monde ». Le Royaume-Uni, qui domine le jeu depuis 1850, laisse place à compter de 1914 à une hégémonie américaine. Au début des années 90, la fin des régimes communistes et la montée en puissance des économies asiatiques remettent en cause cette suprématie contribuant à l'émergence d'un monde multipolaire.

Sur le plan social, le passage d'une économie dominée par l'agriculture, à une société industrielle au tournant du XXe siècle, puis dans la seconde moitié du siècle à une société de services entraîne une mutation profonde des modes de vie des Français. Ces transformations provoquent un exode rural et une urbanisation du pays, mais aussi le développement du salariat et l'élévation des niveaux de vie. Par ailleurs, la croissance économique pousse l'Etat le pays à recourir à une main-d'œuvre immigrée.

I. Croissance économique et « économies-monde » :

A ) Un siècle et demi de croissance économique :
a) Les ingrédients techniques des différentes « révolutions industrielles »
- La machine à vapeur et le charbon sont les principaux moteurs la « première révolution industrielle » qui survient au Royaume-Uni à la fin du XVIIIe siècle, débouchant sur une augmentation très importante de la production. Vers 1830, elle gagne la Belgique, la France, l'Ouest de l'Allemagne, puis les Etats-Unis, la Russie ou le Japon. Dans ces pays, elle s'accompagne d'une modernisation des moyens de transport (chemin de fer et bateaux à vapeur) qui facilite les échanges commerciaux et repousse les limites traditionnelles de la demande. 

- Au tournant du XXe siècle, la découverte de nouvelles énergies (pétrole, électricité) et de nouvelles techniques comme le moteur à explosion inventé en 1885, permettent une diversification de la production industrielle (automobile notamment). Dans le même temps, le remplacement croissant de l'homme par la machine et l'invention de méthodes de production inédites comme le « Taylorisme » (du nom de l'ingénieur américain Taylor, cette technique permet d'organiser le travail à la chaîne en le décomposant par une série de gestes), testé notamment dans les usines Ford aux Etats-Unis, combinée à la standardisation des produits conduit à une augmentation de la productivité et une diminution du prix des produits. Les ouvriers et les employés, mieux payés, poussés par le développement du crédit et de la publicité, n'hésitent pas à s'endetter pour acquérir ces biens de consommation.

- La généralisation de la radio à la fin des années 20, puis de la télévision et des télécommunications par satellite après 1945, marque l'avènement de la société du « mass media ». L'entrée de l'ordinateur dans les bureaux dès les années 60, puis la naissance du multimédia à la fin du XXe siècle témoignent d'une véritable « révolution de la communication », qui culmine avec l'invention d'Internet.

b) Une économie cyclique
Toutefois, comme le montrent les travaux de l'économiste russe Nikolai Kondratiev, cette croissance n'est pas linéaire mais cyclique. A des phases d'expansion, liées à l'abondance monétaire ou à l'innovation technique (1850-1873 et 1896-1914) succèdent des phases de récession, alimentées par une baisse des découvertes, une surproduction ou une pénurie de financements. Après une première récession entre 1873-1896 (« Grande Dépression »), la croissance, qui semblait sans limites, s'effondre à nouveau en 1929.

La crise de 29. Le krach boursier de Wall Street du 24 octobre 1929 (« Jeudi Noir ») ouvre une période de dépression d'une dizaine d'années qui s'étend progressivement à tous les continents. En 1932, le chômage multiplié par 3 contribue à encore à faire plonger la demande. Pour relancer la machine, le président américain Franklin Delano Roosevelt met en place une politique de Grands Travaux, inspirée des théories de l'économiste John Maynard Keynes. C'est la relance de la demande par l'investissement.

Les Trente Glorieuses. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les pays industrialisés connaissent entre 1945 et 1973 une période de prospérité inégalée surnommée par l'économiste Jean Fourastié en 1979 « Les Trente Glorieuses ». La croissance atteint environ 5 % par an, du jamais vu sur un temps aussi long. La reconstruction de l'Europe et du Japon, facilitées par l'afflux de crédits américains (Plan Marshall), le boom démographique d'après-guerre (« baby boom »), la hausse du pouvoir d'achat, les nouvelles formes de distribution (grande distribution) dopent la demande, tandis que l'offre progresse grâce aux gains de productivité et au faible coût de l'énergie et des matières premières venues du Tiers-Monde. Le Gatt (General Agreement on Tariffs and Trade), signé en 1947 par 80 Etats facilite la libéralisation des échanges entre les pays industrialisés à économie de marché.

Dépression à partir des années 70. La hausse du prix du pétrole décidée par l'Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole) en 1973 lors de la guerre de Kippour qui oppose Israël aux pays arabes est interprétée par de nombreux historiens comme l'élément déclencheur du ralentissement de la croissance qui survient à compter de cette date.

Le premier « choc pétrolier » se répercute sur l'ensemble de l'économie, entrainant une hausse des carburants, un ralentissement de la production et finalement la hausse du chômage. Les pays développés découvrent la « stagflation » : un mélange d'inflation et de stagnation, deux phénomènes qui jusqu'ici étaient censés s'exclure. La crise s'étend à la planète entière et notamment aux pays du Tiers Monde qui ne peuvent plus exporter leurs matières premières.

En 1979, un second choc pétrolier dû à la guerre Iran-Irak relance chômage et inflation (hausse des prix). En 1982, le chômage, qui persiste en dépit de la baisse des prix du pétrole montre qu'il existe bien d'autres causes à la crise : l'augmentation du prix des matières premières sous l'impulsion d'une demande accrue, venue notamment du Brésil ou de l'Inde, la dévaluation du dollar en 1971 qui génère de l'inflation et la délocalisation de la production, qui aggrave le chômage en Occident.


B) De « l'économie-monde » britannique à un monde multipolaire
L'accélération des échanges débouche sur l'émergence d'un système d' « économies-mondes », dominées successivement par les Britanniques, les Etats-Unis avant d'éclater en un espace multipolaire. Défini par l'historien français Fernand Braudel (1902-1985), le concept « d'économie-monde » caractérise une partie du globe économiquement autonome, capable pour l'essentiel de se suffire à elle-même.

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