La Mondialisation En débat

1) Dans un monde d'échanges et de réseaux, les Etats et les frontières gardent un rôle majeur. La mondialisation n'efface pas les frontières, parfois même elle les renforce et les exploite. En fait les Etats conservent leur pouvoir de décision. Ce sont par exemple les Etats qui mettent en place des politiques restrictives de contrôle des flux migratoires, érigent des « murs ». Dans le cas de l'UE, le contrôle des frontières est seulement déplacé : les frontières de la libre circulation des hommes sont celles de l'espace Schengen. Par leurs politiques économiques et financières, ils influent sur l'attractivité des territoires.

Si le monde apparaît de plus en plus unifié, il est en même temps de plus en plus fragmenté.

2) La mondialisation suscite des débats divers, notamment, depuis la crise qui a débuté en 2008, celui de la démondialisation. Plus généralement, en regard des objectifs du développement durable, certains contestent le mode de croissance que porte la mondialisation libérale, s'interrogent sur les autres voies possibles de la croissance, voire de la décroissance.

3) Une gouvernance mondiale infra ou supranationale peut-elle émerger dans un monde où les enjeux sont globaux et où une opinion mondiale émerge ?

Certes, grâce aux nouveaux moyens de communication, la mobilisation des citoyens sur des questions globales (l'environnement par exemple) favorise de nouveaux acteurs et de nouvelles formes d'actions : ONG, forums altermondialistes, forums sociaux, réseaux sociaux... Dans un monde en recomposition, multipolaire, certains dénoncent les modes de représentation des Etats dans les organisations internationales, ce qui conduit à réunir des sommets informels comme le G8 ou le G20. Cependant la gouvernance mondiale n'échappe pas en fait aux Etats.

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