L'évolution du droit de la femme en France
Dissertation : L'évolution du droit de la femme en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar daria_insc • 1 Avril 2018 • Dissertation • 839 Mots (4 Pages) • 1 252 Vues
L’ÉVOLUTION DE LA CITOYENNETÉ DE LA FEMME EN FRANCE
Pendant longtemps, les femmes ont été exclues de l’histoire politique. Pour les sociétés de l’époque, les femmes avaient pour vocation d’être des mères et des bonnes épouses, ce qui les rendait incompétentes pour l’exercice du droit de vote comme du mandat politique.
Cependant, grand nombre de ces femmes n’acceptaient pas la place que l’on leur accordait et se sont de ce fait battues pendant près de deux siècles pour défendre leurs droits et libertés, affirmant ainsi leur capacité à prendre part à la chose publique.
- Le temps de l’impossible citoyenne
Contrairement aux idées reçues, le Moyen-âge était une période où les droits et libertés des femmes étaient plus nombreux que durant les siècles suivants. Elles avaient, par exemple, le droit de voter pour l’élection des États Généraux et de certains conseils communaux. Cependant, celui-ci fut supprimé en 1498 par un décret du Parlement.
Le discours de l’abbé Sieyès en 1789 vient clairement exposer une dite infériorité des femmes par rapport aux hommes. Les femmes sont alors considérées comme faisant partie de la partie « passive » de la population, au même titre que les enfants ou les étrangers.
Les femmes sont officiellement exclues du droit de vote par l’Assemblée en décembre 1789, ce décret sera confirmé par la Constitution. Pour lutter contre cette position que grand nombre de femmes trouvaient anormale, un certain nombre d’œuvres ont été écrites dans le but de dénoncer cette inégalité, dont notamment « la déclaration de la femme et de la citoyenne », écrite par Olympe de Gouge en 1791.
Le 2 mars 1848, le suffrage universel est proclamé en France par la IIème République, mais le corps électoral exclue toujours les femmes ainsi que d’autres catégories de la population. Cependant, une petite délégation de femmes régit en se présentant devant le maire de Paris pour demander l’accès à la citoyenneté.
Celles-ci mettent en avant les compétences et les intérêts particuliers des femmes, mais soulèvent aussi la question de l’assemblée, composée uniquement d’hommes. Elles critiquent sévèrement le Code civil de 1804 qui fait de la femme mariée une mineure au plan juridique.
- L’action féministe pour la défense des droits
Dans les années 1880, l’idée féministe se focalise sur la défense de l’émancipation civile des femmes. En 1876, Hubertine Auclert fonde le premier groupe suffragiste français sous forme de la société. Elle devient raidement devient une figure publique majeure dans la défense de l’égalité politique entre hommes et femmes.
Des candidatures de femmes lors des élections municipales commencent à apparaître dans l’illégalité.
Au début du XXème siècle, le vote des femmes est présent comme un instrument de progrès social, dont la vision s’étend à une plus grande partie de la société française.
De nombreuses associations et courants s’activent pour le suffrage des femmes. En 1906 Paul Dussaussoy propose une loi suggérant de donner aux femmes le droit de vote pour les élections locales (municipales et départementales). Malgré un avis favorable de la commission, la proposition tombe dans l’oubli. Néanmoins, au printemps 1914 le quotidien Le Journal lance un « plébiscite féminin » auprès des femmes pour mesurer leur désir de voter : la très grande majorité des réponses sont favorables. Malheureusement, le déclenchement de la Première Guerre mondiale brise la dynamique et impose d’autres urgences.
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