Histoire de la Vème République

Histoire de la Vème  République

Si la Vème République peut être l’objet d’une histoire mouvementée, ce n’est que parce qu’elle est acceptée par le peuple français malgré ses conditions de naissance et les critiques qui s’opposent à elle. Le maintien de cette République est finalement le meilleur moyen de répondre à l’ensemble de toutes les critiques qu’elle reçoit en même temps.

Il suffit, pour s’en convaincre, de voir les résultats du vote des projets de constitution :

- le 13 octobre 1946 pour la IVème République : 54% de oui (ou –si l’on considère l’ensemble de la population et non plus seulement par rapport à ceux qui ont participé- : 36 % de oui, 31% de non, 31% d’abstention)

- alors que 79% de oui le 28 septembre 1958 pour la Vème République (66% de oui, 17% de non, 15%).

OUI

NON

Abstention

IVème République

36%

54%

31%

46%

31%

Vème République

66%

79%

17%

21%

15%

La Vème est le système le plus stable derrière la IIIème qui a duré longtemps.

Les présidents de la Vème  

• De Gaulle (1959-1969)

• Pompidou (1969-1974)

• Giscard d’Estaing (1974-1981)

• Mitterrand (1981-1995)

• Chirac (1995-2007)

• Sarkozy (2007- …)

Cette succession ne scande par les transformations du mode d’exercice du pouvoir. Il n’y a pas d’autre démocratie où, hors cohabitation, le chef de l’Etat ait autant de pouvoir. On a longtemps cru que la phase Gaullienne serait infiniment plus césarienne que les autres. Mais non ! On pensait qu’avec VGE, qui se disait orléaniste, une inflection parlementaire et un rééquilibrage s’opère, mais il n’en fut rien. On aurait pu croire qu’avec Fr. Mitterrand, leader de gauche, la mise à mort du présidentialisme arriverait, mais non !! Le plus souvent, c’est la droite qui exerce le pouvoir mais pendant 14 ans, c’est la gauche. Cpdt, il n’y a pas eu tellement de changements.

Depuis 2007, on pourrait croire qu’une nouvelle étape est franchie mais il est trop tôt pour savoir ce qu’il en est.

Présidentialisations sarkozyennes

1 – Actualisation : la présidentialisation retrouvée

→ Se serait produite de toutes façons, quel que soit le psdt.

2 – Actuation : la présidentialisation avouée

→ Les psdts de la Vème Rep faisaient croire que c’était le gouvernement ou le premier ministre qui faisaient des choix alors que c’était eux. Sarkozy, c’est l’inverse !

3 – Accentuation : le présidentialisation exacerbée

→ Présidentialisation exacerbée, psdt choisit presque tous les ministres, s’investit personnellement dans les réformes (régimes spéciaux retraites) : décision, concertation, discussion (ordre étrange).

4 – Révision : la présidentialisation compensée ?

→ Renforcement des prérogatives parlementaires ? Ce n’est pas le chgmt de psdt qui rythme les chgmts de la Vème Rep.

Il faut également connaître la succession des ministres de la Ve :

Michel Debré 1959-62 / Pompidou : 62- 68 / Couve de Murville 68- 69

Chaban Delmas 69 – 72 / Pierre Messmer 72 – 74

Chirac 74 – 76 / Barre 76 – 81

Pierre Mauroy 81 – 84 / Fabius 84 – 86 / Chirac 86 – 88 / Rocard 88 – 91 / Cresson 91 – 92 / Bérégovoy 92-93 / Balladur 93 – 95

Juppé 95 – 97 / Jospin 97- 2002 / Raffarin 2002 – 2005 / Villepin 2005-2007

Fillon 2007 - ….

Les majorités au pouvoir

1958 - 1981 : Droite

1981 - 1986 : Gauche​​1986 - 1988 : Droite

1988 - 1993 : Gauche​1993 - 1997 : Droite​    1997 - 2002 : Gauche​2002- … Droite​

→ Il y a eu au sein de la droite française, et par-delà au sein de la sphère politique une longue phase de domination du pouvoir par famille gaulliste et ses alliés.

Comme on le constate, il y a alternance au sein des majorités gouvernante : Robert Badinter parlait de la « Loi de l’insomnie » pour parler de ce phénomène. La majorité au pouvoir « s’endort », laisse les opposants s’installer, et se réveille pour reprendre à son tour le pouvoir.

Il n’existe pas une Ve rep de gauche ou de droite. On observe une certaine convergence.

Trois analyses de l’évolution de la Vème République :

F.Hamon, M.Troper

Jean Gicquel

Olivier Duhamel

1958-1969

La période fondatrice de la nouvelle République.

1958-1969

La marche au présidentialisme. Le Président s’affirme comme chef réel de l’Etat.

1958-1969

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