Géopolitique des Amériques: de l'extrême Occident à la mondialisation
Étude de cas : Géopolitique des Amériques: de l'extrême Occident à la mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seblouch13 • 6 Mars 2015 • Étude de cas • 4 876 Mots (20 Pages) • 706 Vues
Géopolitique des Amériques : de l’extrême Occident a la mondialisation
En avril 2013 John Kerry, secrétaire d’état, a qualifié l’Amérique Latine « d’arrière cour » des Etats-Unis.
Le 17 décembre 2013 « Todos somos americanos » qui marque la fin des relations glacées entre les EUA et Cuba. Volonté par le pape Francis, et pression des autres (sommet des Amériques en 2012, Obama isolé, et autres pays demandent la présence de Cuba lors des sommets). Les EUA semblent plus en position de coopérer avec leurs voisins, ou plus en position d’hégémonie donc concession.
Problématiques :
Comment s’exprime la conflictualité sur le continent ?
Quelle place pour les Etats-Unis dans cette nouvelle Amérique ?
Comment les recompositions régionales préfigurent-elles de l’avenir du continent ?
Quelle est la place des EUA par rapport à leur « chasse gardée » qu’est l’AL ?
I. Le poids des héritages géopolitiques
A/ Une conflictualité limitée
Une faible militarisation, en dehors des Etats-Unis
Budget militaire états-unien 675 milliards de dollars alors que, Cuba son rival historique a un budget de 2 milliards …
Traite de Tlatelolco entré en vigueur en 2002 : dénucléarisation du sous continent américain (le Brésil fait exception).
Les guerres frontalières, une tradition ancienne
Nombreuses guerres au cours du XIXe pour délimiter les frontières de territoires encore fortement sous-peuplés. En Amérique du Nord 2 affrontements EUA Canada et 2 autres EUA Mexique.
En Amérique du Sud : guerre du Chaco entre Bolivie et Paraguay (1932-1935), guerre du Pacifique (1879-1884) entre Chili et Bolivie (victoire du Chili et confiscation du littoral bolivien) et enfin la guerre des Malouines de 1983 entre l’Argentine et la GB.
Des conflits en voie d’apaisement
Dans l’ensemble, la démocratie permet aux pays de sortir de la logique d’affrontements bilatéraux imposée par les régimes dictatoriaux au profit d’un recours aux arbitrages internationaux. La CIJ a réglé le désaccord entre Chili et Argentine qui portait sur la Terre de Feu mais aussi les conflits liés aux eaux territoriales et aux ZEE.
B/ L’héritage encombrant de l’impérialisme américain
L’impérialisme américain trouve son origine dans la doctrine Monroe qui consistait a refuser les ingérences européennes dans les pays indépendants. Cette volonté s’est progressivement muée en interventionnisme actif dans le dernier tiers du XIXe siècle, au fur et à mesure que les intérêts économiques américains croissaient. C’est là ce qui va dicter la politique étrangère des EUA dès lors. Montrer l’ambiguïté de la doctrine entre partage du monde Europe / EUA, et sa réinterprétation impérialiste.
Des formes violentes d’impérialisme
L’interventionnisme américain a pris la forme d’interventions militaires afin de rétablir l’ordre intérieur et les intérêts américains menacés. C’est Roosevelt qui inaugure cette nouvelle politique en transformant la doctrine Monroe en démarche offensive dans le « corollaire de Roosevelt ». Ce qui explique la douzaine d’interventions américains en Amérique Centrale et dans les Caraïbes. Record au Nicaragua ou les américains sont restés de 1900 a 1933.
Ces interventions ont peu a peu été remplacées par des ingérences indirectes (soutien des Etats-Unis aux coups d’état) comme a Cuba après le coup d’état castriste ou au Chili avec Pinochet. Pour la population, les américains cautionnent alors la violence des dictatures militaires.
Hard Power étasunien : Aussi la politique du « Big Stick » de T. Roosevelt, comme pour montrer les muscles et les capacités de dissuasion. Aussi la diplomatie du dollar, avec des ingérences par les EUA en AL -> exemple de canal du Panama où ils taxaient le passage. Les EUA géraient aussi l’économie et les caisses de pays comme Haïti, République Dominicaine au debut du XIXe.
Anti-américanisme
Double héritage : entre les interventions militaires, le soutien aux dictatures, et la défense permanente et intrusive des intérêts économiques des firmes américaines un anti-américanisme très fort s’est développé, incarné par Cuba et le Venezuela.
C/ Violences et criminalité : des enjeux régionaux, voire continentaux
Une spécificité latino-américaine
Les violences sociales peuvent s’expliquer par les déséquilibres provoqués par la colonisation (accaparement des terres par les colons) et les ingérences américaines qui ont contribué à pérenniser les déséquilibres socio-économiques. Cette violence se définit donc dans un cadre national mais a des répercussions indubitablement internationales.
Guérillas et répressions
Les guérillas d’extrême gauche ont frappé le continent a partir des années 1960 avec pour conséquence d’attiser l’interventionnisme américain dans le contexte de guerre froide (Plan Condor) et de créer une déstabilisation régionale (Guatemala, Salvador, Nicaragua) qui se traduit aujourd’hui par des tentatives d’achever un processus mémoriel. Mais certains pays comme le Pérou mais surtout la Colombie (FARC) sont toujours plongés dans le chaos, d’autant plus que dans le cas colombien le problème des FARC est indissociable de celui de la drogue.
Eléments importants comme clé de voute de toute la politique étrangère américaine en AL pendant la GF:
- Chapultepac
- Traité de Rio
La drogue, enjeu régional
Marché estimé à 300 milliards de dollars, essentiellement constitué par la cocaïne. Le marché est dominé par les grands cartels mexicains (Zetas, Sinaloa, Golfe) ayant pour objectif de sécuriser le transport des drogues entre les zones de production et les Etats-Unis.
Les trafiquants tirent profit des différences de souveraineté maritime de l’archipel antillais
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